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qui doit tôt ou tard leur donner droit
à 1 admission au rang des espèces.
il faudrait pour prouver que le Blanc
et le Nègre tiennent leur différence de
celle des climats sous lesquels ils vivent
, que la lignée du Nègre ou du
Blanc eut changé, sans croisement du
blanc au noir, ou du noir au blanc,
après avoir été transportée du sud au
nord ou du nord au sud; la chose n’a
jamais eu lieu, encore que des écrivains
obstinés, dans leur étroites vues
d’identité, l’aient affirmé ; elle est même
impossible. Ces écrivains abusent de
l’axiome : que la couleur n’est pas un caractère
spécifique, et feignent d’ignorer
qu’il est cependant des cas où lés
couleurs, quand elles sont constantes,
fournissent des caractères suffisans.On
a particulièrement remarqué sur la
côte d’Angole, ainsi qua Saint-Thomas
sous la ligne, au fond du golfe de
Guinée, que les Portugais établis depuis
environ trois siècles , sous l’influence
d’un ciel de feu, ne sont p-uère O
devenus plus foncés qu’on ne l’est généralement
dans la péninsule Ibérique,
et qu ils y sont demeurés des
Blancs, tant qu ils ne se sont pas croisés
(3). Sous ce brûlant équateur, qui
traverse, dans l’ancien monde, la patrie
des Ethiopiens couleur d’ébène
et des Papous bistrés, on n’a pas
trouvé de Nègres. En Amérique,
les naturels semblent au contraire
être d’autant plus blancs qu’ils se
rapprochent davantage de la ligne
équinoxiale (4)$ et la preuve que la couleur
noire n’est pas causée uniquement
par 1 ardeur des contrées inter