détachée, de sorte qu’on en distingue
la presque totalité chez un Sinique en
le regardant de face. Les cheveux sont
lisses, plats, et ne bouclent jamais; ils
sont en outre de moyenne longueur,
gros et toujours noirs, disposés sur le
front, de façon à y former cinq pointes,
plus distinctement que dans toute autre
espèce du genre Homme ; comme
ils sont peu fournis , les Chinois semblent
avoir voulu déguiser cette sorte
de pauvreté en se rasant la tête et ils
n’en laissent communément qu’une
petite mèche au vertex, lequel n’est
ni trop proéminent ni trop aplati.
Les porcelaines de la Chine et du
Japon, avec une infinité de peintures
du pays, donnent une idée exacte des
caractères physiques de l’espèce dont
il est question ; ses propres peintres la
20y1)
représentent en général aussi blanche
que la nôtre. En effet, les Femmes,
que leur éducation, leur vie sédentaire
, et la conformation artificielle à
laquelle on contraint leurs pieds, retiennent
sous l’ombre du toit conjugal
, ont souvent le teint comparable
à celui des petites maîtresses Européennes;
mais alors il conserve toujours
quelque chose qui rappelle 1 idée
du suif. En général, l’espèce Sinique
a la peau huileuse, jaune, et passant
au brun, même foncé, sous le vingtième
parallèle et au-dessous, où le mé -
lange de Malais dans la presqu’île occidentale
de l’Inde a imprimé quelques
modifications à leur physionomie
primitive. On remarque néanmoins que
les Siniques les plus septentrionaux,
sont aussi les plus foncés en couleur.