8 8 l ’h o m m e .
(3) Hist. des v o y t. III, liv. v u , chap. x i i i .
Adanson ( Jroy. au Sénégal, p. 88) cite la progéniture
de maliométans blancs , établis dés
long-temps parmi les Nègres du centre de l’Afrique
, qui s’est conservée blanche en dépit du
climat -
(4) Il paraîtrait même, si l’on s’en rapporte a
Ogilby ( Descr. du Congo, p. 524) , qu’il existe
au-delà de la rivière de Koango, laquelle, selon
Dapper, est à cinquante milles à l’est de Batta ,
une nation blanche avec de longs cheveux. Bruce
a également eu des notions sur des peuples blancs
habitant les parties les plus chaudes de l’Alrique.
Les Galas , qui du midi de l’Abyssinie s’étendraient
dans l’intérieur jusqu’au Monomotapa ,
auraient à peu de chose près le teint des Européens.
Toutes ces notions semblent se confirmer,
selon divers voyageurs modernes.
(5) Necker avait déjà attaqué cette division vicieuse
dans sa Phytozoologie philosophique (p. g
et suiv.) , ouvrage rempli d’idées incohérentes,
d’invectives, d’obscurité et de répétitions fatigantes
, mais qui n’en contient pas moins
quelques vues de la plus grande portée. Necker,
dans son parti pris de dénigrer en tout, les écrits
L HOxWME.
du grand naturaliste dont la réputation le tourmentait
, trouva d’abord que , d’après les définitions
lmnéenes, on pouvait confondre l’Homme
avec la Carotte, parce que l’un a le visage velu et
que l’autre a son fruit hérissé ; lourde plaisanterie
dans le genre tudesque. Il proposa ensuite un
changement radical dans le Systema l^aturce, au
sujet du genre Homme, chez lequel il n’admet
que des races , mais en assez grand nombre.
Parmi ces races, il en cite une du Labrador (note
17)? dont les caractères consistent à avoir la
figure toute couverte de poils, comme un Ours ,
mais qui n’existe pas ; et il adopte (p.n) sans hésiter,
la race des Hommes à queue qui n’existe pas
davantage. Les Hommes , selon le savant de
Manheim, sont d’une seule espèce , mais d’une
espèce qui ne demeure pas unique dans son genre,
«qui est celui des D a c t y lo ph o r ê s , ce qui signifie
doigts et j e porte, comme qui dirait Animaux portant
des doigtsy). L ’Homme occupant le premier
échelon supérieur de l’échelle universelle des êtres
Organisés , animés, est la première espèce de ce
geurc Dactylophorum. Cette espèce est composée
deraces différentes : lePongo ou P Orang-Outan g
lait la seconde. Le Singe, dont les races sont