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Hommes et l’accident qui arrive aux bêtes est
un meme accident; telle qu’est la mort de l’un,
telle est la mort de l’autre ; et ils ont tous un
meme souffle , et l’Homme n’a point d’avantage
sur la bête, car tout est vanité [y. 19) ; tout va
en un même lieu , tout a été fait de la poudre,
et tout retournera en poudre ( v. 20 ). Qu’est-
ce qui sait si le souffle des Hommes monte en
haut, et si le souffle des bêtes descend en bas en
terre (^ .2 1 ) . J’ai donc connu qu’il n’y avait
r^en, meiHeur à l’Homme que de se réjouir
de ses oeuvres , car c’est là son lot ; et qui le
ressuscitera pour voir ce qui viendra après lui
[v. 11) ? Il n’y a d’espérance que pour ceux qui
sont vivans, et même un chien vivant vaut
mieux qu’un lion mort ( chap. i x , ^'•4)* ^ es
vivans savent qu’ils mourront, mais les morts
ne peuvent plus rien savoir et ne peuvent plus
rien espérer, car leur mémoire est mise en oubli
( v. 5 ); aussi leur amour et leur haine, tout a
péri, et ils n’ont plus aucune part au monde, etc.
{v. 6).
La conclusion de ces passages et de beaucoup
d’autres, qui, dans tout autre livre que la Bible
, seraient regardés comme de scandaleux
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argumens en faveur du matérialisme, est «qu’il
faut vivre joyeusement tous les jours de sa vie,
avec la femme qu’on aime , parce que c’est là le
partage de l ’homme sous le soleil» (loô. cit.,v. 9).
Ne pouvant prouver, par des autorités tirées
des Livres sacrés , que les Juifs et autres peuples
d’origine Arabique ne fussent pas des matérialistes
dans l’étendue du mot, on a cherché ailleurs
la preuve qu’ils croyaient à la résurrection,
ainsi qu’à la vie éternelle ; mais , ne rencontrant
rien de bien clair , les premiers écrivains
qui parlèrent de l’Abyssinie , où existent
encore des traces du judaïsme primitif, prétendirent
que les Galas, horde Adamique, croyaient
devoir ressusciter après leur mort ; mais l’Ecclé-
$iaste n’a pas été écrit par des Galas ; et Bruce
nous dit positivement que cette prétendue résurrection
à laquelle croyaient ces barbares est
comme celle dont tous les païens de l’Afrique
se sont fait une idée incomplète, dans laquelle
n’entre pas la moindre notion de l’immortalité
de l ’âme. Aucun ne sépare cefte âme des corps $
lesquels, s’ils doivent revenir, reviendront tout
entiers, « La résurrection que se promettent les
Sangalas ei^tre autres, dit le voyageur anglais ,
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