«appelle Carolins, et parmi laquelle on trouve
empreintes tant de nuances des caractères des
types primitifs , que nous ne croyons pas la devoir
élever au degré de race.
(6) C’est particulièrement au sujet de cette
race Océanique de l’espèce Nepiunienne que nous
engagerons nos lecteurs à consulter la magnifique
relation du voyage de la Coquille , parce que
l’article de M. Lesson y est du plus haut intérêt.
M. Lesson a fort bien vtt, et ne parle pas moins
bien de ce qu’il a su voir. En examinant les
questions qu’il, soumet sur l ’origine de la race
dont on s’occupe ic i , nous trouvons avec lui qu’il
y aurait une exagération ridicule à supposer que
tous les individus océaniques fussent autochtones
sur les moindres îles où on en rencontre. Mais il
n’est guère plus philosophique de faire venir ces
Hommes, auxquels on trouve des caractères distinctifs
fort tranchés, toujours des Hindous, qui
ne leur ressemblent pas plus que les Caraïbes
ne ressemblent aux Allemands. I l est douteux
qu’on puisse ainsi pousser raisonnablement des
colonies du Caucase jusqu’à l’île de Pâques.
Non, sans doute, chaque rescif de corail ou
chaque soupirail volcanique , ne se peuple
point d’autochtones, en s’élevant à la surface des
mers, et en formant des îles nouvelles. Il est,
d’ailleurs, évident, par les communications qui
existent souvent entre les insulaires d’un archipel
de l’Océan Pacifique à l’autre, au moyen de
leurs rapides pirogues , que ces insulaires doivent
s’ètré propagés de proche en proche dans le plus
grand nombre des points où nous les trouvons.
Mais si on ne veut pas absolument qu’ils soient
les aborigènes des plus hautes terres de leur patrie
disséminée , pourquoi les faire venir des Asiatiques
plutôt que des Américains? Trouver des
indices de leur passage aux pays de Siam ou de
Camboge, ou bien chez les Dayaks de l’intérieur
de Bornéo, n’est que la preuve de l’émigration
de quelque famille Océanique vers ces contrées.
Sut les rives des deux presqu’îles indiennes, et
de la Polynésie surtout, où la richesse des productions
du sol et la mansuétude des mers,
durent attirer de temps immémorial les navigateurs
de toutes les parties de l’univers, les espèces
et les races humaines se mêlèrent par eau ,
et conduites par le négoce, ainsi que, vers
l’ouest de l’ancien continent boréal,elles se mêlèrent
par terre, attirées les unes sur les autres