un volume énorme en apparence, surtout
quand les Papous négligent de
relever leur sorte de toison, et d’en
fixer les flocons en arrière. Ils ont
peu de barbe, mais elle est fort noire
à la moustache ; la prunelle de leurs
yeux est de la même couleur. Encore
qu’ils aient le nez sensiblement épaté,
les lèvres épaisses, les pommettes larges,
leur physionomie n’est point désagréable
, et leur rire n’est pas grossier.
MM. Gaimard et Quoy ajoutent à
ces précieux détails des observations
exactes et fort bien faites sur la conformation
ostéologique de la tête. Ces
observations seront insérées dans la
relation du beau voyage de Freycinet,
où nous renverrons le lecteur.
La plupart des Papous composent,
avec l’espèce suivante, les plus réellement
sauvages de tous les Hommes.
On a même dit qu ils connaissaient à
peine l’usage du feu; mais les voyageurs
ennemis de toute exagération,
nient absolument ce fait. Il paraît, au
contraire, que plusieurs familles de
cette race ont, dès les premiers temps
où des Arabes pénétrèrent dans la Polynésie,
abandonné leur fétichisme
pour embrasser la religion de Mahomet.
Haïs des autres Hommes, comme
si le sort des Métis était partout de se
voir repousser des bras paternels, ils
vivent dans une défiance mutuelle et
permanente, et ne marchent qu’armés
de leur arc, avec deux ou trois gros
carquois bien munis de flèches. (8)
(1) Ces hommes hideux deMacassar, dont nous
avons vu tjuelcjucs individus ? ne sont ceitaine—