l’Australasien de tout ce que nous
plaçons dans cette première section
léiotrique du genre Homme, est cette
disproportion qu’on retrouve seulement
dans l’espèce Mélanienne, et qui
existe entre les membres et le corps :
dans les Australasiens, le tronc est
bien constitué, et tel qu’il doit être
chez des Hommes de forte taille et
doués d’une certaine vigueur physique
; mais des bras longs et grêles , des
cuisses et des jambes fluettes, et qui
semblent à peine capables de les soutenir,
trahissent une faiblesse que les
expériences du dynamomètre ont démontrée.
Chez les Femmes, où les
cuisses et les jambes sont également
menues, le bassin n’est guère plus prononcé
que dans les Hommes, et la
gorge à-peu-près hémisphérique, n acquiert
qu’avec l’âge cette conformation
pyriforme qui nous paraît si désagréable
O chez les individus femelles
des espèces Ethiopiennes et Hyperbo-
réennes.
Les plus bruts des Hommes, les
derniers sortis des mains de la nature,
sans religion, sans lois , sans arts, vivant
misérablement par couples, totalement
étrangers à l’état social, les
Australasiens n’ont pas la moindre
idée de leur nudité et ne songent point
à cacher les organes qui les reproduisent;
ce n’est que leurs épaules qu’ils
couvrent par une sorte de manteau
formé de la peau d’un Kanguroo, attaché
négligemment sous le cou, et qui
descend à-peu-près jusqu’aux jarrets.
On nous les représente toujours avec
un fragOment d’étoffe autour de la tête.