Waigiou , Sallawaty, Gammen et
Battenta, situées entre les îles occupées
par les deux races précédentes,
et les régions Australasiennes. On les
avait jusqu’ici confondus avec l’espèce
Noire de la mer du Sud. C’est à
MM. Quoy et Gaimard, qui secondèrent
si bien M. Freycinet dans sa glorieuse
expédition, qu’on doit le redressement
de cette erreur % Ces zélés naturalistes
ont apportébeaucôup plus d’attention
qu’on ne l’avait fait jusqu’ici à
l’étude des races et des variétés humaines
; ils n’ont pas entassé de vaines
phrases déclamatoires sur leur compte,
mais ils ont reconnu que les Papous, qui
n’ont pas les traits et la chevelure des
Malais, ne sont pas pour cela des Nègres,
et qu’ils tiennent le milieu entre
* Zool. du voyage de V Uranie, p. i à 11.
les deux espèces, sous le rapport du
caractère, de la physionomie et de la
nature des cheveux, tandis que la forme
du crâne se rapproche de celle qui
paraît propre à l’espèce Neptumenne.
Les Papous ont en général une
taille moyenne et passablement prise,
encore qu’on en trouve beaucoup
dont la complexion est faible, et les
membres un peu greles. Leur peau,
qui n’est pas noire, est d’un brun
foncé, comme mi-partie des teintes
que présentent les types, du croisement
desquels nous les faisons descendre;
elle est souvent affectée d efflorescences
lépreuses ; leurs cheveux,
également intermédiaires, sont très
noirs, ni lisses ni crépus, mais laineux
, assez fins, frisant beaucoup naturellement
, ce qui donne à la tete