connaître, a son pied élargi en avant,
plat, portant sur une plante qui s’étend.
jusque sous un talon légèrement
renflé. Les doigts de ce pied sont courts,
avec le pouce plus gros ordinairement
parallèle aux autres et conséquemment
non opposable comme le pouce de la
main. La jambe porte verticalement sur
la partie postérieure de ce pied,* elle y
est articulée ainsi qu’à la cuisse, de
manière à ne pas permettre que nous
marchions autrement que debout. La
seule inspection de son genou, où se
trouve la rotule, petit os qui semble
n avoir ete forme que pour rendre
impossibles certains mouvemens de
flexion, prouve l’erreur où sont tombés
ceux qui avancèrent que l’Homme
dut originairement marcher à la
manière des Quadrupèdes. On conçoit
que, dans leur versatile inconséquence
, ces écrivains qui nous ont tour-à-
tour représente le genre de Mammifères
dont ils faisaient partie comme
un miroir merveilleux de l’Être suprême
, ou comme la plus misérable des
betes fletrie dune tache originelle,
aient pu croire à des Hommes sauvages
courant les forêts sur quatre pattes ;
mais on voit avec une sorte de regret
le judicieux Linné métamorphoser son
Homo Sapiens en Homo férus te trapus,
et recueillir la nomenclature de quelques
individus de l’espèce civilisée européenne
, trouvés dans un état d’imbécillité
résultant de l’abandon où les
avaient laisses sans doute de pauvres
parens. (7)
De tels Sauvages quadrupèdes n’existent
pas ou n’ont été que des malheu