les hordes grossières que les Gaulois
avaient vaincues et forcées dans leurs
sauvages repaires, descendirent à leur
tour sur les traces des conquérans, et
le nombre triomphant du courage,
les Gaulois furent accablés.
Du flux et du reflux de tant de peuplades,
qui traînaient avec elles des
prisonniers de tout sexe, faits sur plusieurs
races des diverses espèces du
genre humain, dut résulter un mélange
de sang q u i, confondant de plus
en plus en Europe les caractères de
chacune des espèces mêlées, produisit
ces variétés individuelles dont se compose
aujourd’hui la population occidentale,
où les traits des types, perpétués
les uns à travers les autres, reparaissent
çà et là sur nos visages,
mais s’y fondent insensiblement.
Cest ainsi que, par la confusion
des Germains poussés par les Scythes,
des Scythes arrivant sur les pas des
Germains, des Grecs, quand ils transportèrent
leurs Phocides sur nos côtes
méditerranéennes, des Pélages romains
qui, sous le commandement deCésar,
vengerent le Capitole, insulté au temps
de Camille; des Arabes enfin, qui se
melerent par leur sang au nôtre seulement
sous le glaive de Charles-Martel;
c est ainsi, disons-nous, que les Celtes et
les Gaulois sont devenus les modernes
Français, dont les Francs du moyen
âge n ont pas ete la souche, comme
ceux qui se disent les descendans en
droite ligne de cette sorte de barbares
ont la prétention de le faire accroire
(9). Leur vivacité, leur inconstance
, 1 impétuosité de leur couragne
1 i.