pat du pillage leur est offert. Violens,
propres aux fatigues de la guerre, méprisant
le danger et la mort, obéissant
aveuglément à des chefs despotes,
appelés Kans, ce sont eux qui, de
tout temps, se répandirent comme
un débordement de barbares, indifféremment
au Nord, au Sud , au Couchant,
sur toutes les nations paisibles,*
sans religion qui leur soit propre, quand
ils ne reconnaissent pas un chef spirituel
nommé Lama , sans police , ils
n’ont nulle part fondé d’empire qui
se soit perpétué,* aussi ont-ils embrassé
la religion, et bientôt pris les
moeurs des peuples qu’ils ont conquis.
Dès l’antiquité la plus reculée, ils se
rendirent redoutables non-seulement
à leurs voisins, mais encore aux nations
les plus éloignées de leurs repaires
(1). Les annales de la Grèce, de
l’Inde et de la Chine, sont remplies des
preuves de leurs brigandages. Depuis
1ère chrétienne, les noms d’Attila, de
Gengis et de Tamerlan ont rendu leurs
armes célèbres. Confondus vers les froides
régions du nord et de l’orient de l’Asie,
avec l’espèce Hyperboréenne, ils
s’y sont encore enlaidis avec elle, particulièrement
au Kamtsehatka, et dans
l’île de Jezo, qu’ils asservirent. Ils se
sont faits Chinois en franchissant la
grande muraille,* leurs descendans occidentaux,
adoptant plus tard le mahométisme,
sont devenus les plus beaux
des Hommes, en conservant néanmoins
quelque chose de la teinte originelle
de leur peau, lorsque, pénétrant
jusqu’en Grèce, ils ont donné le
110m de l’une de leurs hordes cà la Tur