
_ COUFFE DE PALANGRE. On nomme ainfi,
"en Provence, panier fait avec vme étpèce de
plante appellée Auffe ou Sparte , & rempli de
pierres. On attache lur les bords de ce panier des
piles qui portent des hains , & on le defcend ensuite
au fond de la mer, par le moyen d’une corde,
quifertauffi à le retirer. On prend, avec ce panier,
des Congres & autres poiffons faxatiles.
COCfLAC. Voyeç A LOSE.
COULETTE. Efpèce de truble dont la monture
eu femblable à une raquette, & qu’on employé
pour, pécher dans Ja Garonne.
■ COUPEILLON. On donne ce nom à un petit
truble qui fert à retirer le poiffon des trous d’une
bourdigue.
COUPERAS. Efpèce de naffe, à l’aide de laquelle
on prend le .poiffon dans les bas parcs appâtés
Courtines,\otïc\uq la mer eft baffe, & que
ï^nceinte du parc n’alsèchë point.
; COUPLE. C’eft un fil’de fer un peu courbé,
dont les deux botfcts portent chacun unepile garnie
de hains, & qui eft lufpendu par le milieu à une
longue ligne que les Pêcheurs tiennent dans une
pprque qui va à la voile. On donne auftü le nom
de Couple à certaines parties d’un bâtiment deffiné
pour la pêche.
COUR ANTIL LE. Sorte de filet propre à
prendre des Thons , qu’oii- abandonne- à lui^mêmé,
& qui dérive au gré du courant.
V C O U R A Ü. Petit bateau en ufage fur la Garonne
, foit pour la pêche , foit pour l’armement
dès grands bateaux.
COURTE-ÉPINE, (la) Efpèce de Beuxdents.
Diodon attïnga. L in; Syß, nat. amphibia riantes^.
Diodon. n°. i . j „ _ „
Oßracion' bidens ffhÆriéùs", aculèis undîque derifis
iriquetris. A r t . Qener,. «g g . 1Jÿnx § 6 .
Attïnga alter ininor orbïcularis. W l L LBGH.
F -M5 -
: R a i ./;. 42.
Se b . Muf 3. t. 23. f . 3.
B. Diodon reticulatus fubr&tundys, acuhis--trique-
iris. Syß. nat. L in . 10. j>. 334. n°. 2.
; Oflràcion fubroiündus , -dculeïs undîque _ brevibus
iriquetris raris. A rYed . G en. '59'. fyn. 116.
Orbis muricatus & reticulatus. WiLLUGH,p. 135 .
• JR.aï. p . 42.
D. Diodon echinatus fubrotundus9 qculeirundique
jdénfis baß iriquetris. Syß. nat. L in . io . p. 335..
; -Ofiracion jubrotundus, aculeis undîque den fis baß
irlgueiris. A rted. Gen. 60. fyn. 85. -,
|;-SeB. Muf. 3. t. 2 3 .ƒ I. 2.
<Orbis echinatus 3five muricatus. R 0 NDEL. L. ix .
c. 4 -
» W illugh. p . 144.
Linnæus réunit, ici, comme fini pies variétés y*
trois poiffons qu’Artedi & Willughby regardoient
comme étant des efoèces diftin&es ; ils ont tous,
eh effet, des cara&ères communs, -qui confident
dans leur forme plus ou moins globuleufe., &.dans
celle des épines courtes dont ils font couverts j
qui ont leur bafe triangulaire. Quant aux différences
qui les ont fait aiftinguér par les Auteurs;
cites, &. qui paroiffent n’être qu’accidentelles, on
en jugera par les defcriptions particulières que
nous allons donner, d’après Willughby, de ces
mêmes variétés.
Suivant cet Auteur, le poiffon défigné par la
première phrafe de la nomenclature ci-deflus, a
le corps à-peine gros comme un ceuf d’Oie j
forme eft plus/arrondie que celle des variétés
B , & D ; la pofition de fa tête eft très-enfoncée*
La variété JB .parvient à un accroiffement beaucoup
plus confidéràble ; fes aiguillons font très-
courts & ont leur tranchant émouffé ; mais leurs
b.afes dont la forme triangulaire, eft bien pro*»
noncee , font tellement renflées & comme entre-
Taffées les unes dans lès autres,} qu’elles repréfentent
une efpèce de réfeaü.
La variété D a les aiguillons plus longs que
ceux de la précédente 9 & fon corps en eft fi hé-
riffé , qu’on ne peut le faifir, dit W illughby , que
par l’extrémité de la queue ; ces aiguillons, fui-,
. vant Rondelet, font en forme de Chauffe-trappe ^
ce ‘qui a fait donner à ce poiffon les noms dé’
Hériffon & de Porc épi de-rner.
On trouve cette efpèce avec fes .variétés dans
la mer des Indes.
Oufius décrit fous le nom tfOrbis muricatus,
un poiffon qu’il dit avoir beaucoup de rapport
' avec celui de Rondelet , & que Willughby &
Artedi foupçonnent être de la même efpèce.
UOrbis de Clufius avoit fix pouces & demi depuis
la gueule jufqu’à la queue, dix pouces environ
< de circonférence, la peau dure fans écailles,' mais
garnie d’un fi .graud nombre d’aiguillons qu’a peine
■ pouvoit-on faifir l’animal impunément ;les aiguillons
■ qui fe .tronvoient fur le dos & fur les. côté»> étoient
plus longs & plus gros que ceux du ventre ;"î'a tête
étoit courte &. large ; le dos pareillement large ; les
jfourcils élevés & garais , comme le refte du cOr|>s ,
• d’aiguillons en forme de Chauffe-trappe ; la gueule:
médiocrement fendue, entourée de-deux 6s blancs
; ou de deux lèvres oueufes, fermés & épaiffes , ?
qui fervent à l’animal pour retenir là proie ;* il y
avoit dans l’intérieur de'la gueule & vers le palais:
deux groffes dents , femblables aux dents molaires
de l’homme , & dans la partie inférieure , deux
autres dents de même forme. Clufius obferve que
YOrbis dont il s’agit, drfféroit de celui de Rondelet,
en ce que les aiguillons en Chauffe-trappe , dont
il avoit le corps hériffé , étoient beaucoup plus,
nombreux, & n’avoient qu’une de leurs pointes
qui fût faillantè , fçavoir , celle du milieu , qui étoit
triangulaire & aiguë , les trois autres pointés étant
engagées dans la peau , à des diftances égales les .
unes des autres, & non pas relevées comme les P
r^ P ^ ente la figure de Rondelet. Quant aux nageoires,
YOrbis de Clufius en avoit quatre, deiyj
affez larges , fituées fur les côtés, à la fuite d’une
longue fente qui étoit pour les ouïes ,une troifième
nageoire à l’extrémité du dos, un peu au-deffus de
la queue, & la quatrième entre l’anus & le bout de
la queue; cette dernière partie formoit par fon
extrémité, comme une cinquième nageoire d’une
figure un peu oblongue. Clufius n’a pu s’affurer
dans quelle mer avoit été pris’ le poiffon qui vient
d’être décrit.
COURTINE. On nomme ainfi de petits parcs
dont l’enceinte eft formée par des filets tendus fur
des piquets. On eft fouvent obligé de les déplacer,
félon que l’exigent les retours des marées, & là
nature du fol qui eft un fable mouvant ; on les appelle
alors Courtines vagabondes ou variantes.
Quelquefois on incline les ailes de la Courtine
de manière qu’elle forme une efpèce de berceau;
eRe prend, dans ce cas, le nom de Courtine volante,
COUS. ( le ) Efpèce de Silure.
Silurus Cous. L i n . Syfi. nat. Pifces abdom. Si-
luru s, n°. 13.
Silurus pinnâ dorfali poflicâ adipofâ, a ni radiis
otto , cirris obto , caudâ bifureâ. ibid.
Myjlus cirris 0EI0 capite brevioribus , pinnâ dorfa
l i fecundâ ovatâ. G rOn o v . Zocph. 387. tab. 8.
f e - 7- - 'Myjlus. Russel. Alepp. 7.6. tab. 13:fig. 2.
Le Cous, félon Gronovius ; a la tête étendue
dans le. fens horifontal, d’une forme convexe en
deffus & en deffous , un peu rétrécie à fa partie
antérieure , très-étroite & arrondie par les côtés,
plus large que le corps , vers les ouvertures des
ouïes , liffe & dépourvue d’écailles ; le mufeau
laillant en- pointe obtufe ; l’ouverture de la gueulé
ample & d’une figure derfii-drculaire ; la mâchoire
de deffous beaucoup plus courte que celle de deffus ;
les dents très-petites , difpofées fans ordre fur plu-
fièurs larges efpaces ; les yeux fituéà du haut de la
jtêîe , à une grande diftance l’un de l’autre , à peine
fenfiblesôc d’uneforme arrondie ; les narines ovales,
très-ouvertes , placées f&r la mâchoire fupérieure ,
& divifées dans leur milieu par la première paire
de barbillons , enforte que chacune pâroît être
percée de deux trous.
Les barbillons au nombre de huit ; font plus
courts que la tête, inégaux entr’eux ; revêtus à
leur bafe d’une membrane fofceptible d’expanfion ;
la première paire , dont nous avons déjà indiqué
la pofition, n’a que fix lignes de longueur ; la
fécondé qui eft longue de quatorze lignes eft fituée
aux coins de la gueule ; la troifième a neuf lignes,
& fort des côtés de ia mâchoire inférieure ; la dernière,
longue feulement de quatre lignes , eft fituée.
entre les barbillons de la troifième paire & à égale
diftance de l’un & de l’autre.
Le corps eft large vers la tête , très - applati par
les côtés vers la queue, lifte , muqueux & dénué
d’écailles ; le dos fe rétrécit en forme de faillie
très-obtufe , inclinée de part d’autre ; le ventre
eft rond ôi un peu faillant.
La première nageoire dorfale eft peu étendue,
fituée entre les parties du dos qui répondent aux
nageoires de la poitrine & du ventre, ellen’a que
cinq rayons , tous d’égale grandeur , &. dont le
premier eft fimple , roide, tràs-épais , & les autres
un peu rameux à leur extrémité.
La fécondé nageoire dorfale eft très-petite , fituée
à l’extrémité du dos ; d’une forme ovale &
d’une fubftance charnue*
Les nageoires de la poitrine ont chacune neuf
rayons ; celles du ventre fix ; la nageoire de l’anus
en a huit.
La nageoire de la queue eft affez grande &
fourchue ; la couleur du corps eft d’un blanc argenté
, marbré de taches cendrées- fur la furface
fupérieure.* .
On trouve ce poiffon dans le fleure Coic, eft
Syrie, près d’Alep.
CRAPAUDINE. ( la-) Efpèce de Loup Marin.
Anarrhichas Lupust L in . Syft. nat. Pifces apodes.
n°. 146. •'
* A rted. Gen. 13. fyn, 38.
G r o n o v . Muf. 1 . tl . 44.
Lupus Marinus nojlras 6* Schoneveldii. ILL. j?.
130. TH. 3.fig. 1.
Rai. p. 40.
Sch o n e v . p. 45. 1
Lupus Marinus Schoneveldii. JctNST. /. 47-f
Anarrichas feanfor. G esner. ( Germ, ) fo l. 63. a,
Anarrhicas. O l e aR. Muf. 53• 2”
A n Rheinfifch. G esn. ( Germ._) fo l. 41. a.
En Angleterre, Sea-JVvlf
Ce poiffon a la tête plus grande & d’une forme plus
arrondie que celle du Chien de mer ; la couleur
de fon dos , de fes côrés & de fes nageoires eft
azurée , celle de la partie inférieure eft blanchâtre}
toute la peau eft Ufte & fans écailles ; le bord antérieur
de la mâchoire de deffous eft garni d’un doublé
rang de dix dents aiguës & arrondies ; à côté de
ces dents font de part &. d’autre douze molaires
pareillement doublées ; la mâchoire fupérieure a
fous le mufeau douze dents arrondies & aiguës
comme celles du bas ; il y a aüffi au milieu dil
palais trois doubles rangées de môlaires , dont
celle du milieu qui eft compofée de douze dents
plus grandes que celles d’un homme , defcend jusqu’au
gaffer. Les Auteurs ne s’accordent point fur
la defeription des dents de ce poiffon. On voit
encore , à l’entrée même du gofier , deux os chargés
d’afpérités, & vis-à-vis de ces os, auprès de
la racine de la langue, un affembiage de petites
dents courtes & aiguës. Toutes ces dents, fur-tout
celles qui garniffent le bord des mâchoires , font
chez cet animal vorace autant d’armes redoutables.
\
Les nageoires de la poitrine reffemblent à de
petites ailes , & font à-peu-près longues de deux
palmes ; elles ont chacune vingt rayons. La na-
j géoire du dos qui s’étend depuis l’origine de la
| tête jùfqu’à la queue , eft haute de quatre ou cinq