
IO A L E
B os Bcllula. P . Jov. c. 3. p. 16.
B. 0 ’ As/oêetTof. Arist. Z. 2. c. 15,6* /. 6.
€. I I .
Athen. Z. 7. p . 31a,
LcevlRa ja. B e l l o n .
S a l v i a n . Fol. 149. a. b.
Z). Z?or B d lo rù ï, Oxyrinchus major , Rondel.
A l d r o v . Z.. 3. e. 32.
Oxyrinchus major. J o N S T O N . Z. 1. liî. c. 3. a.
3. punCl. 6. t. 10. ƒ. 8.
- Raja Oxyrinchos major y Rondel. WI L L U G H .
/?. 71.
Rai, p . 26.
Raja Oxyrinchus major , quam aliqui Bovem
antiquorum effe putant. G e s N E R ( Germ. ). fo l.
69. a.
A lla Raja Oxyrinchus major , aliqui Bovem
antiquorum ejfe putant. G e s n . p. 79a. 933«
A lia Raja y è^vfvvy^os. R o n d e l . L . 12. c. 8.
F- 348- .
En Italie 3 Mucofa & Bavofa ; a Marfeille, la
Floffade.
L*Alêne , eft une efpèce de Raie , qui a le corps
large & plat. Son mufeau eft étroit, très-alongé
& terminé en pointe aiguë. Sa forme imite celle
de l’extrémité d’un fer de lance ; les yeux font
oblongs & les iris d’un blanc bleuâtre. 11 y a
derrière les yeux deux trous qui communiquent
jufques dans l’intérieur de la gueule. Les dents font
courtes , aiguës, ferrées & difpofées en quinconce.
Les narines font petites , écartées l’une de l’autre,
contiguës cependant à la gueule, & recouvertes en
partie par une membrane. Les ouvertures des ouies
font fituées un peu au - deflbus de la gueule , au
nombre de cinq de part & d’autre ; elles femblent
difpofées fur un arc d’ovale.
Le corps va en s’aminciffant vers les côtés qui
font formés par deux nageoires en forme d’ailes^
Les nageoires qui avoifinent l’anus font charnues
& ont à leur naiffance deux prolongemens épais ,
charnus, alongés, eompofés intérieurement d’un
fort cartilage , & articulés au-deftiis de leur milieu.
La queue eft plus courte que celle des autres
poiflbns de ce genre. Elle eft obtufe & un peu
comprimée. Sa partie fupérieure eft chargée vers
le milieu de dix tubercules environ, dont chacun
porte à fon fommet une épine crochue. Ces tubercules
avec leurs épines repréfentent, félon
.Willughby , les aiguillons du rofier des haies ,
appellé Rofa eanina. Quand le poifton a atteint un
certain âge , il lui furvient de nouvelles épines
aux côtés de la queue. Celle-ci eft terminée tantôt
par une nageoire fimple & tantôt par deux.
La couleur de la partie fupérieure eft obfcure
& femblable à celle de la pouflière détrempée.
Celle du deffotss eft blanchâtre &. marquetée d’un
grand nombre de petites ligues qui fortent de la
chair même de l’animal & Te terminent en points
noirs à la furface de la peau. Willughby a vu un
a l o
de ces poiflbns qui pefoit dix livres; mais il cons
jeâure qu’il s’en trouve de beaucoup plus pefans.
La variété £ , félon Artedi, n’a point d’aiguillons
fur le dos, mais feulement fur la queue. Wrl-
lughby dit la même chofe de la variété , & il
ajoute qu’elle eft d’une chair plus molle & plus
agréable au goût que les autres , fur - tout lorsqu'elle
n’eft pas vieille.
ALIGNOLLE.
C’eft un filet en forme de fimple nappe, qui
a vingt brafles de longueur fur trois de chute. IL
eft fait d’un fil très - fin. Ôn s’en fert à Fréjus , à
Saint-Tropez & ailleurs, depuis le mois de Novembre
jufqu’en Avril , pour prendre de petits
poiflbns.
ALOSE ( 1’).
Clupea Alofa. L I N . Pifces abdomin. clupea»
i g 3 -
Clupea lateribus nigro maculatîs x rojlro bifido»
Muf. ad fr . 2. p , 105.
Clupea apice maxilice fuperiorïs b'ifido , maculis
nigris utrinque. A r t e d . G en..y. fin. 1 5 • fpec. 3 4 .
Gronov. Muf. 1. zi®. 23. id.
H a s s e l q u i s t . ltin . 388. id.
H 0 f tcea, A r i s t o t . L . 9 . c. 3 2 .
Æ l i a n . L . 6. c. y&. p . 357.
A t h e n . L . 4 . p. 1 3 1 , 6» /. y, p. 3 2 8 .
Oppian. H a l. L . 1. p . 10.
S t r a b .
Triffa votton. L . 8. c. 183. fo l. 1 6 2 .. a.
R o n d e l . Z. 7 . c. 1 4 . p. 2 2 0 .
A l d r o v . Z. 4 . c . 4 . p. 3 0 0 .
Trichis, Gallispulchella , Alaufaminor. B E L L O N .
G e s n . (Francf. ) p. 20.
Alofa G a z . A r i s t . Z. c.
S a l v i a n . F. 1 0 4 *
J o n s t o n . Z. 2. tit. 1. c. 3. t. 27. f . 3. 4»
Alofa major. C h a r l e t . p. 1 3 0 . 1 3 1 .
Alofa.fiuviatïlis feu clupea. Charlet.p. i6ov
Alofa v el Alaufaaut triffa. S c H O N E V .p. 1 3 . 1 4 .
Alaufa , clupea vel triffa.pifeis. G E SN . p. 1 9 . 2 1 .
. A la u fa , clupea vel triffa. Gesn. (Germ.) 179*
Alaufa . Auson. v. 127.
Figul. (Corel.) fo l. 3 . a.
Clupea P l i n . L . 9 . c. 1 3 .
S a l v i a n . f . 1 0 3 . b. ad lconem.
W i L l u g h . p. 2 2 7 . tab. p. 3 . fig. 1 .
R a i . p . 1 0 3 .
Clupea tyberina. A l d r o v . Z. 4 . c. 4 . p. ] B «
Clupcea. J o n s t . Thaurn. p. 4 1 1 .
Arifiot. Albert,
Murmelli.
Laccia. Jov. Paul. p. 79.
Verith alias Verich. Ifidor.
C u b . Z . 3 . c . 9 9 . / ô / . 9 3 . a.
En Afrique, Jarrafa ; à Rome , Lacchia on
Laccia ; à Venife & en Tofcane , Chipea, Chiepa
ou Savalum J à Bordeaux, Caulac , Coulae ou
Colac ; à Marfeille , Halachia ; en Allemand
Alfen ou Elfen y en Hollandois ? Meyvifch o.q
À L O
Meyfifck j en Anglois, Schad ou the Mother o f
Herrings ; c’eft-à- dire, la Mère des Harengs.
HA lofe a beaucoup de reflemblaiice, pour la
figure , avec le Hareng : elle eft feulement plus
large & plus applatie vers les côtés. Elle furpafle
aulii le Hareng en volume ; car elle s’accroît
jufqu’à la longueur d’une coudée, fur quatre pouces
de largeur. C’eft ce rapport de figure, joint à une
différence fenfible de grandeur , entre le Hareng
& l’Alofe, qui a fait7 donner à celle - ci, par les
Anglois, le nom de Mère des Harengs.
La tête de YAlofe eft d’une groffeur médiocre,
comparée au volume de fon corps. La mâchoire
inférieure eft un peu plus longue que celle d’en
haut ; celle - ci eft fendue en deux , & comme
fourchue à fon extrémité, ce qui eft, fuivant
Linnæus & Artedi, un des principaux cara&ères
diftinâifs de ce poiffon. Les yeux font allez grands
& couverts de membranes lâches qui ne s’étendent
que jufqu’aux iris; la couleur de celle-ci eft argentée
, avec un mélange de bleuâtre & quelquefois
de rouge-pourpre. La gueule, dont l’ouverture
eft ample , a fa mâchoire fupérieure garnie , feulement
en fes bords, de très-petites dents ; mais
la mâchoire inférieure en eft abfolument dépourvue
, auflï-bien que la langue & le palais. La langue
eft petite , aiguë & noirâtre. Deux rides s’étendent
depuis les yeux jufqu’à l’occiput, & dans l’intervalle
qui les fépare , on remarque, vers le milieu de la
tête, de petits tubercules d’une fubftance molle.
Le crâne eft tranfparent.
Les ouies, au nombre de quatre de part &
d’autre , ont leurs membranes garnies de huit
rayons. Leurs opercules font tantôt d’un jaune
éclatant , & tantôt d’un rouge foible. On voit ,
de part & d’autre, auprès des ouies , une grande
tache ronde & noire, à la fuite de laquelle font
difpofées , un peu au-deffus de la ligne des côtés,
cinq, fix & quelquefois fept autres taches plus
petites , & qui deviennent beaucoup plus fen-
fibles lorfque le poiffon a été dépouillé de fes
«cailles.
Le ventre fe termine latéralement en forme de
carène aiguë. Les écailles font grandes, peu adhérentes
, & comme afperfées fur leurs bords de
gouttelettes noires. La ligne qui s’étend de chaque
^ôté depuis les ouies jufqu’à l’anus, eft compofée
d’environ . quarante écailles , fituées en recouvrement
, & dont chacune fe termine en une épine
aiguë & inclinée vers la queue. La couleur du
dos eft d?un bleu-noirâtre : celle du ventre & des
parties latérales eft argentée.
La nageoire du dos, placée vers le milieu de
la longueur du poiffon, eft formée de dix - huit
ou dix - neuf rayons rameux , & d’une fubftance
cartilagineufe. Les nageoires pe&orales ont chacune
quinze rayons. Les ventrales, qui répondent
par leur fituation à la nageoire dorfale, ne font
compofées que de neuf rayons. La nageoire anale
en ? jufqu’à vingt & quelquefois plus, Toutes ces
A L O 11
nageoires font petites à porportion du volume de
Y Alofa. La queue eft profondément échancrée.
Artedi a ajouté à la nombreufe fynonimie de
Y A lo fe , telle que nous l’avons rapportée au commencement
de cet article, près de vingt autres
fynonimes , qu’il rapporte à quatre variétés de
ce poiffon. La première eft celle qui eft appellée
Agone par Salviani (fol. 103 , b , '6* 106), &. Acone
par les deux Jove ( Ben. & P a u l, c. 17. ). La
leconde eft le Sarachus ou Sarachinus , de Char-
leton ( p . 163.). Artedi regarde Y Agone con*m»e
une fimple variété de YAlofe , & préfume que le
poiffon décrit fous le nom de Sarachus par Char-
leton, pouvoit bien n’être autre chofe qu’un jeune
poiffon de la même efpèce , qui n’étoit pas encore
parvenu à fon entier accroiffement.
La troifième variété fe trouve encore dans
Charleton , fous le nom d'Alofa minor ( p. 131.
ligne 2. ) , & dans Rai ( p . 104. ) , & Willughby
(/7. 223. P L p. 1. n°. 1 .), fous celui à’Harengus
minor, five Pilchardus. C’eft le Pilchard des Anglois.
La defeription que Willughby fait de ce
poiffon a beaucoup de rapport avec celle de
YAlofe. Il dit qu’il a deux taches noires auprès
de l’angle fupérieur des ouies, ce qui convient
à Y A lo fe, & il ajoute que dans quelques individus
, on remarque quatre ou cinq autres taches
difpofées fiir une ligne droite , en allant vers la
queue , ce qui eft encore un des caractères de
YAlofe. Tout le refte de la defeription convient«
également à Y A lo fe, excepté que le Pilchard ,
félon Willughby , eft abfolument dépourvu de
dents , au lieu que l’Alofe a fa mâchoire fupérieure
dentelée. Mais comme cet auteur ne donne que
neuf pouces de longueur au poiffon dont il s’agit s
tandis que YAlofe a une coudée, on peut préfumer
que le Pilchard eft une petite A lo f e , dans
laquelle les dents ne font pas encore allez fen-
fibles pour être obfervées.
Artedi rapporte à la quatrième variété les
poiffons défignés pour la nomenclature fuivante.
Sardina. Columell. L . 8. c. 17.
R o n d e l . Z. 7. c. 12. p . 217. 218.
G e s n e r . p. 822. pro. 842. & 890. & (Germ.)
2. b. 3. a.
W i l l u g h . p. 2 2 4 .
R a i . p. 1 0 4 .
Sarda vel Sardina. ScHONEV. p. 66.
Sarda feu Sardinia. J o n s t . Z. 1. tit. c. 1. ai
20. /. 20. f . 3.
Sarda Flandrica minor. A l d r o v . Z. 2. c. 38.
p. 2 21.
Les Anglois donnent au poiffon qui appartient
à cette variété , le nom de Sinal - Pilchard , &
Willughby penfe qu’il ne diffère du Pilchard décrit
ci-deffus, qu’en ce qu’il prend moins d’accroiffe-
ment, ce que cet auteur attribue à la différence
des lieux où fe trouvent ces deux poiffons ; l’Océan ,
où vit le Pilchard , étant plus propre à favo’rifer
fou développement, que ne l’eft la Méditerranée.