
iSS P A O
<ie cette même partie ; enfuite elles s’étendent
fur une même direâion vers la queue.
Les écailles font petites, âpres au toucher &
fituées en recouvrement. Elles garniflent tout le
corps , même les opercules, ainfi que la tête ,
excepté l’cfpace compris entre les yeux 8c la mâchoire
fupérieure , où l’on n’en voit aucune,
non plus que f»r la partie inférieure de la tête.
La nageoire du dos , qui en occupe prefque
toute la longueur , eft affez élevée. Elle a trente-
un rayons, dont les dix-fept premiers font épineux,
& les fuivants mous & rameux.
JLes nageoires de la poitrine s’insèrent longitudinalement
derrière les opercules des ouies. Elles
font un peu arrondies, 8c ont chacune dix-fept
rayons rameux.
Les nageoires du ventre font très-rapprochées
l’une de l’autre , 8c ont. chacune fix râyons légèrement
rameux, excepté le premier qui eft fimple ,
épais & épineux.
La nageoire de l’anus a onze rayons {impies,
dont Jqs trois premiers font épineux. La nageoire
de la^queue eft un peu arrondie , 8c garnie de
dix-fept rayons div'tfés au-delà de leur moitié.
On trouve cè poiflbn près de la côte de Surinam.
PAOURON. Voye% M il à n d r e .
PAPILLON. On donne ce nom, dans quelques
pays, à la Raie bouclée. ( Voye^ Bouclée. )
PAPOU, ( le ) Efpèce de Teuthie.
Teuthis Hep a tus. L in . Syfl. nat. Pifces abdomin.
Theuthis, np. i.
Teuthis fpinâ utrinque caudàli recumhente jnobili.
Ibid.
Teuthis fufco cæruleo nitens, aculeo fimplici utrin-
que ad B r o v n . Jam. 455.
Hepatus mucrone reflexo utrinque prope caudam.
G r o n . Zooph. 3 3 3.
Chcztodon coerulefcens, dorfo nigro, caudd æquali
ex albo nigroque varia. Seb. Muf. ^.p. 104. t. 33.
/• 3 - m
Turdus Rhomboïdes. C atesb. Car. i .p . 10. t. 1.
M Ê Ê '
lkan Moroeke , Maroeke vifch. V a len t. Ind.
vet. & nov. vol. 3. p. 371. n. 77. fig. 77.
' lkanToetombo Betandoedi M oeloet-nia.'VALENT.
Ibid. p. 466. n. jS^ .flg . 3S3.
lkan Biroe Lagnit Mata-nia. VALENT, Ibid, p .
473. n. 404. fig. 404.
Seferinus. R on d e l . Pifc, Marin. Lib. 9. càp.
7-0 ?
G esner. P ifc . lcon. p . 61 }
Rhomboïdes obfcure cotruleus ; pinnis caudâfiie
lunata intense caruleis cyaneis ; ore Jîngulari parvo
edentulo ; ad ortum caudce habet utrinque aculeum
mobilem. K le in . P ifc . M ij f 4. p. 36. n. 1.
Leervifch. R u y sch . Theatr. anim. tab. 3. fig. 3.
La tête de ce poiflbn eft petite 8c courte , très-
comprimée parles côtés; un peu plane en-deffus ,
vers la naiffance du dos, 8c formant enfuite une
pente roide vers le mufeau , où elle fe rétrécit &
P A P
fe termine en pointe. Sa partie inférieure a la
même obliquité en fens contraire- que la partie
de deffus, 6c toute fa furface eft lifte 6c dépourvue
d’écailies.
Les yeux font très ouverts , un peu applatis,
8c fttués vers l’extrémité fupérieure des côtés de
la tête. Les narines font voifines des yeux. La
gueule eft étroite , obtufe, faillante 6c arrondie.
Catesby dit qu’elle eft denuée de dents ; mais,
fuivant Linnæus & Gronovius , ce poiflbn a des
dents, égales entr’elles 6c difpofées fur une feule
rangée.
Les opercules des ouies font lifles, d’une figure
arrondie, très - courts 6c fans écailles ; ils recouvrent
entièrement la membrane qui les accompagne
, 6c dont les rayons font fi déliés qu’ils
échappent à la vue.
Le dos forme une courbure très - fenfible , 6c
fon fommet eft aminci en carène. Les côtés du
corps font plans dans le fens de la longueur , arrondis
dans celui de la hauteur , 6c très - étendus
en furface. La poitrine eft courbe ôc applatie en
deflous ; le ventre eft pareillement courbe, 6c
aminci en forme de carène.
La ligne qui divife les côtés eft lifle, très-marquée
6c fans aucune interruption. Elle forme un
arc parallèle au dos dont elle eft très-rapprochée ,
8c s’étend depuis les opercules jufques fur la nageoire
de la queue, où elle eft encore fenfible. Du
milieu des côtés, vers la bafe de la queue, il fort
de part 6c d’autre un fort aiguillon , affilé en forme
d’alène, mobile au gré du poiflbn, qui tantôt le
drefle 6c tantôt^le replie, 6c le fait entrer dans un
fillon où il eft tellement caché , qu’il faut y regarder
de près pour l’appercevoir.
Les écailles qui couvrent le corps font lifles 6c
très-fines ; celles qui garniflent les côtés font difpofées
en recouvrement.
La nageoire du dos a trente-quatre rayons, dont
les neufs premiers font épineux. Les nageoires de
la poitrine en ont chacune feize, celles du ventre
cinq, dont le premier eft plus court que les autres',
6c de plus roide 6c épineux. Les trois premiers de
la nageoire de l’anus , qui en a en tout vingt - fix,
font pareillement roides ôc épineux. La nageoire
de la queue eft échancrée en forme de croiflant.
On trouve dans Seba une très-bonne figure de
ce poiflbn. Mais.celle qu’en a donnée Catesby eft
inexa&e ; outre qu’elle repréfente les nageoires de
la poitrine trop rapprochées du ventre, les nageoires
du ventre font omifes, ainfi que la ligne
qui divife les côtés.
Ce poiflbn paffe pour un très-bon mets, à la
Caroline 6c dans l’ifle d’Amboine , autour desquelles
on le pêche. Selon Catesby, les aiguillons
dont il eft armé de chaque côté de la queue ,
6c ceux de fes nageoires femblent effrayer les
poiflons voraces, 6c les empêcher de Tattaquer.
(t J’ai cependant vu , ajoute cet Auteur , un Bar-
« racuda (c ’eft un poiflbn femblable au Brochet)
P a r
s» en poürfuivre un de cette efpèce, 8c le mordre
w par derrière, en forte qu’il lui coupa environ le
v tiers du corps; après avoir avalé ce morceau,
3) il coupa la moitié du refte , 6c dévora tout le
w poiflbn en trois bouchées. J’ai fou vent eu, dit-
v il encore, le plaifir de voir de ces fortes de
3> combats dans les bas-fonds des ifles de Bahama,
3) où l’eau eft fi limpide, que quand elle n’éprouve
3> aucune agitation, on peut diftinguer le moindre
» coquillage à plufieurs braffes de profondeur. »
PARADIERE. Efpèce de filet dont on forme
une enceinte , en le tendant fur des pieux. Les
coins de cette enceinte font contournés de manière
à imiter les routes d’un labyrinthe ;on ajufte ,
au fond de l’enceinte , des guideaux que Ton
nomme couves ou louves. Ce filet fert à prendre
des Muges, des Plies, 6c fur-tout des Anguilles.
PARAMITTE. Terme ufité parmi les Génois,-
8c qui fignifie une palangre ou une corde. Voye£
C orde.
PARC. C’eft une enceinte que l’on établit dans
Teau, pour y prendre le poiflbn qui fuit le retour
de la marée, en fe portant vers la pleine mer.
Voye£ l’article Pêche dans l’introduéfion.
Parc a c ro ch e t . Cette efpèce de Parc eft
terminée en volute du côté de la mer'; le refte du
Parc s’étend en ligne droite vers le rivage.
P a r c a l’A n g l o 1 s e . Voyeç P a r c a
«c r o c h e t .
• P a r c a tournées. Ce Parc diffère de ceux
à crochet, en ce que fes deux extrémités font
contournées en volute vers la côte.
Pa r c c o u v e r t . Voyeç C arosse.
Pa r c fermé. C’eft un Parc environné de filets
de tous les côtés, à l’exception d’une entrée affez
étroite qu’on y laiffe pour donner accès au poiflbn.
Pa r c n a tu re l . On appelle ainfi celui qui fe
trouve prefque formé par la difpofition des lieüx ,
comme dans ceux où il refte une certaine quantité
d’eau entre des rochers : on n’a befoin que d’y
ajouter des guideaux, des verveuxou des naffes,
pour laiffer écouler une partie de Teau , 6c. retenir
le poiffon qui voüdroit en fuivre le cours.
Pa r c o u v e r t . Cette efpèce de Parc n’eft
fermée que du côté de la mer. On la laiffe libre
Jdu côté du rivage.
PAREAU, PAREAUX, PARRES. C’eft une
forte de grande barque des Indes , qui a lé devant
8t le derrière faits de la même façon. On met
indifféremment le gouvernail dans l’un 6c dans
l’autre , quand il fàut changer de bord.
Les Partes font des vaiffeaux dont on fe fert
vers Ceylan , qui ont beaucoup de rapport aux
dagues de Hollande. Ce font des bâtiments de
charge qui ne perdent point de vue les côtes ; on
Ven fert principalement dans la Tutocofie, aux
côtes de Malabar , où les habitants, qui vivent de i
Vinduftrie qu’ils ont à pêcher les perles s’appellent
rarnaes, à caufe qu’ils vont à cette pêche avec
cette fofte de bâtiments. Les corfaires de Malabar
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fe fervent aufli d’un bâtiment à rames, qu’ils nomment
Parc ou Pareau ; c’eft peut-être bien le même.
Di6l. des Sciences, Arts & Métiers.
PA R E A U X. Ce mot fignifie , en terme de
pêcheurs , de gros cailloux ronds, pefants ôc perces
par le milieu, qu’ils attachent le long de la coulure
d’en-bas du filet qu’ils appellent une feine , afin de
la parer quand ils l’ont jettée à Teau , c’eft-à-dire
pour en arrêter le bas au fond , tandis que le
haut flotte, à caufè des lièges qui le foutiennent.
DiEl. de Trévoux.
PAROT. ( le ) Efpèce de Labre.
Labrus Paroticus. Lin . Syfl. nat. Pifces thoracicu
Labrus ,n °. 16.
Labrus caudd integra, lineâ laterali curvd, pinnis
rufis , operculis cyaneis. Muf. Ad. Fr. 2. p. 76. *
Les principaux caraélèresdiftinéfifs de ce poiffon»
eonfiftent, félon Linnæus , dans la forme de la
nageoire qui termine fa queue , 6c qui eft fans
échancrure ; dans la figure courbe de les lignes-
latérales; dans la couleur rouffe de fes nageoires
enfin dans celle des opercules des ouies, qui font
d’un bleu célefte. Seroit - ce la beauté de cette
dernière couleur , qui auroit fait donner à ce poiffon
le furnom de Paroticus, qui fignifie en Grec un
ornement pour les oreilles ?
La nageoire du dos a vingt-un rayons, dont les
neuf premiers font épineux. Les nageoires de la
poitrine en ont chacune douze ; celles du ventre
fix ; la nageoire de l’anus 6c celle de la queue en
ont chacune quatorze.
On trouve ce poiffon dans la mer de l’Inde.
PARU, (le) Efpèce de Stromate.
Strornât eus Paru. L in . Syfl. nat, Pifces apodes*
Stomateus, na. 2.
Stromateus unicolor. Ibid.
Paru Brafilienji congener. Slo AN. Jam. l .p . 28s i
1 . 150. ƒ 4.
R a i . Pifc.. 51.
Ge poiflbn compofe feul, avec la Fiatole, le
genre de Stromates, Le principal carâ&ère indiqué
par Linnæus pour diftinguer ces deux efpèces..y
confifte eh ce que la Fiatole a le corps diverfifié
par des couleurs qui s’étendent en forme de bandes
peu marquées, mais qui produifent, fuivant cet
Auteur , un effet agréable, au lieu que le Paru eft
partout du même ton de couleur, ainfi que l’exprime
l’épithète Z^nicolor.
On trouve ce poiflbn dans les mers de l’Amé-
s-iqne.
PASSAN. (lé ) Ëfpèce de Gymnôte.
Gymnotus àlbifrons. Lin . Syfl. nat. Pifces apodes*
Gymnotus. /V. 3.
Gymnotus dorfo antëriore nlveo. Ibid.
Pallas. Spicileg. fafcic. 7. p. 35. tab. 6. fîg. t .
Linnæus eft le premier qui ait parlé de ce poiffon.
Mais la defeription qu’il en a donnée eft défe&ueufe
à plufieurs égards, fur-tout en ce qu’elle ne fait
aucune mention 3’une fingülarité que M. Pallas a
obfervée depuis dans le Pajfan. Ce Naturalifte, eu