T R A C H IU R E S . (Poiffons)
S E C O N D E C L A S S E
D U S I X I E M E O R D R E D E S A N I M A U X .
P O I S S O N S A P O D E S .
Poijjons épineux qui n o n t p o in t de nageoires inférieures fu r la
gorge, fu r la p o itr in e , ni fu r le ventre.
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T R O I S I E M E GENRE.
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T R A C H I U R E .
T R A C H I U R U S. Lirmoei.
La queue alongée & fans nageoire
E S P È C E .
TRAH1NE. Voyei B o u l ie c h e . I
TRAINE. On donne allez fouvent ce nom
àux faines.
TRAIT. Se dit de l’efpace qu’on parcourt avec j
un filet que l’on traîne..
TRAMAIL. Voyer T r é m a i l .
TRAMAlLLADE. Voye^ T r ém a îl .
TRANSPORT DU POISSON. Le tranfport
à de petites diftances , pour dépofer le poiffon
dans les réfervoirs des particuliers , ou dans "les
por'ts des grandes rivières, fe fait.ordinairement
par charrois. On fe fert, pour cet effet, de tonnes
remplies d’eau, où Ton met les poiffons , en distribuant
les efpèces dans différentes tonnes féparées.
Cependant on'ne fait pas de difficulté de mettre
dés Tanches avec des Carpes, & des Perches avec
des Brochets.
Tous les poiffons ne fouffrent pas également le
tranfport. En général, les poiffons voraces font
plus délicats que les autres. Ainfi, le Brochet demande
à être ménagé ; auffi n’en met - on dans
chaque tonne que huit ou dix d’une grandeur
ordinaire , & deux ou trois feulement lorfqu’ils
font très-gros. On a foin auffi de placer la tonne
derrière le limonier, -où elle eft moins fecouée.
La Perche eft encore plus délicate que le Brochet.
Mais l’Anguille & la Lamproie fe tranfportent facilement
, quoique ce foient des poiffons voraces.
Les poiffons d’eau douce fe tranfportent dans
des bateaux que l’on nomme hafcules ou boutiques 3
& dont le milieu, où l’on met le poiffon , eft
percé d’un grand nombré de trous, qui ont ordinairement
un pouce de diamètre, & qui font plus
petits fi l’on fe propofe de tranfporter dés Anguilles
Si. des Lamproies. La capacité où fe trouve le
poiffon, communiquant ainfi avec la rivière , le
poiffon fe trouve dans une eau qui fe renouvelle
fans ceffe, & ordinairement il arrive en bon état,
a moins qu’il ne furvienne des orages accompagnés
de tonnerre, ou de fortes gelées , li le tranfport fe
fait par un temps froid.
TRAVERSANTS. (Rets) V o y e z R e t s .
TRÉMAIL. Filet compolé' de trois nappes ,
dont deux, qui font de fil fort & a grandes mailles,
fe nomment hamaux , & la troifième, qui flotte
entre les deux autres, eft d’un fil fin & à. petites
mailles. On l’appelle nappe, toile ou flue. Voye%
l’article Pêche dans l’Introduâion.'
' T r é m a îl a l a n t e r n e . On appelle ainfi un
filet en trémail, aux deux extrémités duquel on
attache deux bouées qui portent chacune une lanterne
, de manière que l’eau ne puiffe éteindre les
lumières que quand le filet s’enfonce. C’eft le
fignal auquel les Pêcheurs reconnoiffent qu’il y a
du poiffon de pris. On fait ufage de ce filet pour
la pêche du Saumon.
TREMBLE & TREMORISE. V, T o r p i l l e .
TRÈS-GRAND, (le) Efpèce de Chien de mer.
Squalus maximus, L in , Syjl, nat. Amphib, na/ites,
S quai us 9 n°r n 3
Faun. Groenl. p . 130.
Squalus dentikus canicis , pinnâ dorfali anteriore
majore. G u n n e r . A tt. Nidrof. 3. p. 33. t. 2.
Le très-grand Chien de mer. B roussonet, Menti
de VAcad.'des Sc. ann. 1 7 8 0 .p. 669.
Ce.tte efpèce de Chien de mer parvient à un
l accroiffement fi confidérable, que, fuivant Lin-
næus, fon volume égale celui de la Baleine. Cet
Auteur ajoute qu’elle a beaucoup de reffemblance
avec le Requin, mais qu’elle n’a point comme
‘ lui une petite ouverture fituée auprès des yeux.
On peut encore diftinguer ce poiffon du Requin ,
i en ce qu’il a derrière l’anus une petite nageoire
| plus voifine de la queue que la fécondé nageoire
| du dos, au lieu que la nageoire de l’anus manque
j au Requin.
I Suivant M. Brouffonet, le Très - Grand diffère
I du Requin par la forme plus applatie de fon corps ,
| Si. par fes dents, qui ne font point dentelées fur,
i leurs bords. Le même Naturalifte dit qu’en com-
! parant les defcriptions des Auteurs , il croit devoir.
s’écarter du fentiment de M. Pennant , qui a
; rapporté à cette efpèce un Chien de mer que
i plusieurs Naturaliftes Anglois ont décrit fous le
1 nom de Sun-Fïsh. ( Voye£ Pen n a n t . British Z00U
| 10m. 3. p. 78. )
Au rapport de Fabricius, (Fauna Groenl.p. 130.)
! ce Chien de mer fe nourrit de Marfouins Sc de
: petites Baleines, qu’il avale tontes entières. On
le trouve dans les mers du Nord, où il parok
: très-rarement.
i TRESSON. Efpèce de folle qui eft en ufage
! à Bofcoff & dans l’Ifle de Bas. On donne auffi
: ce nom , fur la Pordogue, à une faine dont les
mailles font petites St ferrées.
TRESSURE. C’eft encore un filet du genre des
! folles dont on fe fert en Bretagne.
TRIANGULAIRE A QUATRE ÉPINES;
j ( le Coffre )
j OJlràçion quadricornis. L in . Syfl. nat. Amphibia
I riantes. OJlràçion , n°. 5.
j OJlràçion, irigonus 3 fpinis frontalibus fubcauda-
libufque b,nus. Ibid.
Edw. A v. t. 284. f 1.
OJlràçion triangulatus duobus aculeis in fronte 6*
i totidem in imo ventre. A r t . Gen. 56. fyn. 85. n°. 9»
i Pifcis trïangularis Clujii cornutus. R a i . p. 44.
J Cette efpèce de Coffre eft diftinguée des fui-
j vantes, dont la forme eft pareillement triangulaire „
] en ce qu’elle a fur le front deux aiguillons, outre
les deux qui font fous le ventre, comme dans les
! efpèces citées. Les écailles , ou plutôt les lames
j qui en tiennent lieu, font peu raboteufes & de
j différentes figures, la plupart exagones, avec des
rayons qui s’étendent du centre aux angles dû
contour. Les nageoires du dos, du ventre & de
la queue ont chacune dix rayons ; celles de la
poitrine en ont onze. On trouve ce poiffon dans
les mers voifines de la Guinée & de l’Inde,
( A r t e d i . )