
2 4 ^ M A R .
queue eft échancrée. On voit de part & d?autre
une tache noire vers la naiffance des nageoires de
la poitrine.
Ce poiffon eft commun auprès de la ville de
Catane en Sicile, & dans plufieurs parties de la
Méditerranée.
MARSAIQUE. C’eft un affemblage de filets,
tendus fur des perches pour prendre des Harengs.
MARTEAU, (le). Efpèce de Chien de mer.
Squalus Zigàna. Lin . Syjl. nat. amphibia nantes.
Squalus , vu . 5 .
Squalus capite latifjimo trnnfverfo malleiformi.
Ibid. ^ _
Squalus capite latijfimo. tranfverfo 3 mallei infiar.
'Â r t è d i . Gen. 67. jy n . 96.
Hc Ivyeuva. A r is t . L . a. c. 15.
Zvyet,vvtc. Æ l ia n . L . 9- c. 49.
O b pian . L . 1. p. 14.
Zigeena. Bel l ON.
R on d e l . L . 13. c. 11 . p. 389.
G esn. p. 1050. 1155. & (Germ.) f o l .8 z . b.
A l d r o v . L . 3. c. 43. p. 408.
Jon ston . L . 1. tit. 1. c. 3. a, 8. p u n& 7. r. 7.
fo l. 8.
C h ar le t. p. 128.
WlLLUGH. p. Ç5.
R a i . p. 20.
. Zigena. S. A mBROS. H-EXAM. Z. 5. c. IQ.p. 5 ;.
Libella. G a z .
S a l v ia n . fo l. 128. b. 129.
L e Marteau. D uham el , Hifloirc des Pêches ,
partie 3 z .fe ê t. 9. p. 303. p l. 21. fig. 3-8.
A Rome, Ciambetta ; en Angleterre, Balance
Pislu
Voici l’un de ces êtres qui femblent interrompre
, par des faillies frappantes, la marctëfe
fouvent graduée de la nature, & dont la forme
ifolée, pour ainfi dire, tranche fi fortement fur
celle des autres efpèces, qu’un fimple coup d’oeil
fuffiroit pour la fendre à jamais reconnoiflable.
La tête de ce poiffon eft difpofée, à l’égard1 du
corps, à-peu-près comme la tête d’un marteau
par rapport au manche, ou comme le fléau d’une
balance par rapport à la chappe : de-là-les différens
noms de Marteau, de Balance, de Niveau , &c.
que l’on a donnés à, cet animal. Le haut de fa tête
a un rebord en forme d’arc ; & fi tranchant , que
çe poiffon, dont le mouvement eft d’ailleurs rapide,
eft capable , dit-on, de couper en ,deux j à
l’aide de cette même partie, les autres poiffons
qui fe trouvent à fa rencontre.
Les veux font grands, arrondis;, & fitués au
milieu des bords latéraux de la partie antérieure
de la tête. De plus, on obferve aux deux extrémités
fupérieures du front, &• près des yeux, deux j
cavités oblongues, qui font , fuivant Wiilügbby, j
les conduits de l’ouie ou. de: l’odorat-, ou peut-êtrfe j
même*fervent aux deux fondions à-la fois.
La gueule , dont l’ouverture eft très-fpacieufe, !
eft fituée fous la partie inférieure de la tête. Les 5
M E L ^
dents font très-fortes, appiaties, aiguës, courbées
vers les côtés-, comme celles d’une Trie, & difpo-
fées fur trois ou quatre rangs. La^ langue eft large
& allez femblable à celle de l’homme.
Le corps, eft arrondi, oblong & fans écailles.
La couleur du ventre eft blanche & celle du dos
eft cendrée. Il y a deux nageoires dorfales, & une
troifièmè nageoire fituée dans la partie inférieure,
& qui eft celle de l’anus. La nageoire de la queue
a deux divifions, dont celle de deffous eft très-
courte.
Ce poiffon parvient quelquefois à>. une grandeur
confidérable, ce qui l’a fait mettre par plufieurs
Auteurs au; rang des Cétacées : il fe plaît fur les
fonds vafeux ; il attaque les plus gros poiffons,
même les Raies. C’eft, au rapport de Forskal,
l’efpèce la plus vorace de ce genre. Il fait dix ou
douze petits à la: fois. On le pêche dans l’Océan
Si dans la Méditerranée ; on le trouve aufli dans
la mer des Indes : fa chair eft dure & de mauvais
goût ; on la mange quelquefois- après qu’on l’a
lalée. ( Mémoires de VAcadémie des Sciences , année
1 7 8 0 page 661 ).
MATOU. (le)
Silurus Catus. L in -. Syjl. nat. Pifces abdominales.
Silurus 3 nu . 12.
Silurus pinnâdorfali pofiicâ adipofâ 3 ani radiis
20 , cirris otfo. Ibid.
Bagre fecundce fpeciei M A R c G R AV E ajfinis,
C a t e s b y , Carol. z . p . 23. t. 23.
Bagre fecunda fpecies. M a -RGGR. Brafil. 173.
Ce poiffon a quelquefois jufqu’à deux pieds de
long. Ses yeux font petits, d’un jaune foncé ou
de couleur d’or. Sa tête eft fort groffe & d’une
forme arrondie. L’ouverture de fa gueule eft
ample , & capable , félon Catesby, de recevoir
un poiffon aufli gros que lui. Il a huit barbillons ,
dont deux, très-alongés & charnus, font fitués
auprès des yeux ; deux autres plus petits pendent
deffous ces mêmes organes, & les quatre autres
font attachés à la lèvre inférieure.
La première nageoire du dos eft terminée en
pointe &. garnie de fix rayons, dont le premier
eft épineux; la fécondé eft d’une fubftance charnue.
Les nageoires de la poitrine ont chacune onze
rayons , dont le premier eft épineux ; celles' du
ventre en ont huit : la nageoire de l’anus en a
vingt ; celle de la queue eft petite, foûrchue &
garnie de dix-fept rayons.
Le corps eft dépourvu d’écailles , d’un noir
obfcur fur le dos, &. d’une couleur de chair pâle
fur le ventre. Catesby dit que ce poiffon vit éga>
lement dans l’eau douce &. dans l’eau falée, &
qu’on le trouve dans prefque toutes les rivières de
l’Amérique Septentrionale ; il ajoute qu’il mange
non-feulement les autres poiffons, mais-même
ceux de fon efpèce : fa chair, fuivant le même
Auteur, eft affez eftimée ; elle a le goût de celle
de l’Anguille.
On trouve aufli ce poiffon en Àfie. Linnæus a
obfer.yé
M A T
ebfervé un individu apporté de ce pays, & qui
11’avoit que fix rayons. a chacune des nageoires
du ventre.
M A T R AM A U X ou FO L LE S . Terme de
pêche. Foyei Folle , que l’on ifommeMatramaux
dans le reffort de l’Amirauté de Bordeaux. Ce filet
eft fimple, c’eft-à-dire qu’il neft point travaillé*
ou compofé de trois rets appliques 1 un fur 1 autre.
( Dictionnaire des Sciences 3 Arts & Metiers ).
M ET IS. Voye£ B l a n c h a i l l e .
. MELOEE.'( le) Efpèce de Labre.
Lahrus Melops. Lin. Syjl. nat. Pifces thoracici.
Labrus 3 n°. 24. . .
- Labrus pinnâ dorfali ramentaceâ unique yariegata 3
iunulâ fufcâpone oculos. Muf. Ad Fr. 2, p. 78* _ • -
Le principal earaâère diftinéfif de ce poiffon
paroît confifter dans tine tache brune en forme
de croiffant, dont il eft marqué derrière les yeux.
Sa nageoire dorfale eft garnie de vingt-cinq rayons;
dont les-feize: premiers font épineux. Les nageoires
de la poitrine en ont chacune treize , tous mous &
flexibles; celles du ventre en ont fix , dont le
premier eft épineux.. La nageoire de l’anus en a
treize, dont, les trois premiers font pareillement
épineux; cette même nageoire a fa furface comme-
pan açhée de diverfes couleurs.;
On trouve cette efpèce de poiffon dans les mers
de la partie méridionale de l’Europe.
MENDOLE. ( la ) Efpèce de Spare.
Sparus marna. L in . S y jl' nat. Pifces thoracici.
Spar us 3 n°. 6.
Sparus ocejlo fufco later ali 3 corpore variegato,
Ibid.
Sparus varius y macula nigricante in.medio latere 3
dentibus quatuor majoribus. A r t e d i . G en. 36.
fy n . 61.
. H' Mct/w. A rist, L . 6. c. 15. 17. & L , 8. c. 30.
& £, 9. c. 2.
Oppian. L. V. c. 5,
A then. L . 7. c. 313.
An. Menerela. Ovip. Hal. v . 120?
Moena. ÎPlin. L . 9. c. 2(5.
Gil l *
Be ll on.
R ondel. L . 5. c. 13. p. 138.
Gesn. p. 519. & 612, & fo l. 33 . a. E . G.
A ldrov. L . 2. c ," 39. p . 2 2 4 .
Jonston. L . 1 . 1. 3. c . 1. a . 21. t.,2 0 . n. 4.
C harlet.^. 144.
W illugh. p. 3,18. Tab. U . n°. 8. fig. 4.
M in a s Rondeletii. Rai. p. 135.
A le c . Gaz. in Ariflot. L. c.
A Venife, Menelo ; à Rome, Menotej- à Narbonne
, Jufcle.
La Mendole y fuivant Willughby, reffemble à la
Perche ; cependant elle a le corps plus mince &
plus élargi. S# longueur eft d’un demi-pied , &
va quelquefois jufqu’à neuf pouces. Sa couleur eft
d’un verd très-clair, ou d’un jaune fale , marqué
de petites bandes d’une teinte plus obfcure, & de
Hifioire Naturelle. Tome I ÎL
M E N 249
plufieurs lignes bleuâtres , qui s’étendent longitudinalement.
Mais ce poiffon eft fur-tout remarquable
par une grande tache noirâtre , d’une figure .
ronde , qu’il a vers le milieu de chacun des côtés,
au-deffous des lignes latérales. Rondelet & quelques,
autres Naturalises difent. qu’en hiver la Mendole
eft blanche , & que pendant l’été elle a le corps
parfemé de taches &. "de raies bleuâtres. Ce fait
s’accorde avec une obfervation de Willughby, qui
rapporte qu’ayant été à Venife en hiver, & enfuite
à Naples ôç. à Rome dans l’été, il avoit remarqué
les différences indiquées par Rondelet, fur les
poiffons de cette efpèce qu’il s’étoit trouvé à portée
de voir.
La Mendole a de plus les yeux oblongs, les iris
argentés , les deux mâchoires garnies d’une multitude
de petites dents aiguës, parmi lefquelles il y
en a quatre plus grandes & plus longues que les
autres dans la mâchoire inférieure : on voit aufli
•au fond-du palais deux tubercules chargés d’afpé-
rités. Bellon remarque avec raifon que quand la
gueule eft fermée, on ferôit porté à croire qu’elle
eft très-petite ; mais que, quand le poiffon l’ouvre ,
elle devient très-ample, parce qu’ alors la lèvre
fupérieure s’alonge en forme de canal, ce qui
provient de ce que fon extrémité eft pour ainfi
dire à charnière, en forte que le poiffon a la
faculté" de la replier & de la faire rentrer dans
une cavité qui eft fous la mâchoire fupérieure ,
îorfqu’il veut fermer la gueule.
La nageoire du dos a vingt-trois rayons, dont
les onze premiers font épineux. Les nageoires de
la poitrine ont chacune feize rayons ; celles du
ventre en ont fix, dont un épineux. La nageoire
de l’anus en a douze , dont les trois antérieurs font
pareillement épineux; celle'de la queue eft un
peu échancrée.
On trouve ce poiffon dans la Méditerranée ; on
le vend par monceaux comme le Goujon , ôt il
paroît que fa chair n’eft pas fort eftimée.
MENISE. Voye{ M e n u i s e .
MENU. ( le ) Efpèce de Bouclier.
Cyclopterus minutus. P a l l a s . - Spicileg. Fafci-
culus y*, p. 12. Tab. 111. fig. 7. 8. 9.
L’individu de cette efpèce obferve par M.Pallasi
& qu’il préfume avoir été apporté de l’Océan Afc-
l lantique, n’avoit qu’un pouce environ de longueur.
Mais il fe pouvoit qu’il fût fort jeune, & peut-être
ce poiffon eftdl fulceptible de prendre avec l’âge
un accroiffement plus confidérable.
Suivant le même Auteur , le poiffon dont il
• s’agit'a du rapport, par fa forme, avec la Lompe.
: Sa tête eft plus épàiffe que le corps , & d’une
figure prefque quadrangulaire , inégale . en deffus
& obtufe à fa partie antérieure. Le mufeau eft
garni fupérieurement de trois tubercules. Les bords
des mâchoires & du palais font hériffés de très-
petites dents. Les yeux ont leurs iris brunâtres.;
Les opercules des ouies font libres jufqu’a la
gueule, & la partie de leur bord, qm eft fituée