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côté de la queue, & d’une couleur bleue, mêlée
de blanchâtre.
6°. Enfin, il y a vers les extrémités des nageoires
du dos & de l’anus, une tache de cette
même couleur.
On trouve cette efpèce dans la mer de l’Inde.
CIMBRE. (le) Efpèce de Gade.
G a dus Cimbrius. L I N . Syji. nat. Pifces jugul.
Gadus, n°. 16.
Gadus dipterygius cirratus, cirris quatuor , pinnâ
dorfali priore exoletâ ; radio primo hajiato. Ibid.
Ce poiffon a quatre barbillons , dont deux
font fitués auprès des narines, le troifième fur
la lèvre fupérieure & l’autre fous l’inférieure. Sa
nageoire antérieure du dos n’eft qu’une efpèce de
membrane légèrement frangée, dont les rayons
font à peine fenfibles , excepté le premier qui eft
long , effilé, & terminé par deux prolongemens ,
qui font avec lui,,de part & d’autre, un angle
droit, & font dirigés comme les deux branches
d’un T. C’eft par ce caraftère, fuivant Linnæus,
que le Cimbre diffère principalement de la Muftelle,
avec laquelle il a d’ailleurs beaucoup de rapport.
La fécondé nageoire du dos a quarante - huit
rayons ; celles de la poitrine en ont chacune feize ;
celles du ventre fept : la nageoire de l’anus en a
quarante-deux, & celle de la queue vingt-cinq.
On trouve ce poiffon dans l’Océan Atlantique,
& dans les mers près de la Suède , du Danemarck,
& de la Norvège. (L innæus).
CINQ-ÉPINES. ( le ) Efpèce de Labre.
Labrus exoletus. LlN. Syji. nat. Pifces thorac.
Labrus , n°. 33.
Labrus pinnâ dorfali ramentaceâ, corpore lineis
coeruleis,pinnâ ani fpinis quinque. Faun. Suec. 331.
Ce poiffon a , comme plufieurs autres de fon
genre, un des rayons de la nageoire du dos
& femblable à un filament qui dépaffe de beaucoup
les autres rayons. Le nombre de tous ceux
de cette nageoire eft de vingt - cinq ; dix - neuf
font épineux , & les autres mous & flexibles.
Les nageoires de la poitrine en ont chacune treize,
celles du ventre fix, dont un épineux. La nageoire
de l’anus en a treize , dont les cinq premiers font
épineux. C’eft de ce dernier cara&ère que nous
avons emprunté le nom de ce poiffon. La nageoire
de la queue a treize rayons. Le corps eft marqué
de plufieurs lignes bleues.
On trouve cette efpèce de Labre dans l’Océan
Atlantique. (Linnæus.).
CINQ-LIGNES, (la) Efpèce de Perfegue.
Perça line ata. Lin. Syji. nat, Pifces thoracici.
Per ça, n*. 29.
C L A
Perca pinnâ dorfali ramentaceâ, corpore lineis
'' quinque albis fufcifque. Ibid.
; Scioena fa jc iis quinque longitudinalibus albis f u f c
i f que altérais. M u f Ad. Fr. 1. p. 66.
Le caraéfère diftinéfif le plus apparent de cette
> efpece de Perfegue, confifte en ce qu’elle a le
corps marqué de cinq bandelettes blanches longitudinales
, fur un fond brun ; en forte que la couleur
de ce fond forme d’autres bandes interpofées
entre les premières.
Ce poiffon n’a qu’une feule nageoire fur le dos ;
elle contient trente-trois rayons, dont dix-fept
font epineux; l’un de ces rayons eft terminé par
une -appendice <^ui a la forme d’un long filament.
Les nageoires de la poitrine ont chacune quinze
rayons ; la nageoire de l’anus en a dix , dont les
trois antérieurs font épineux. La nageoire de la
queue eft fourchue , elle a feize rayons. ( L i n n . ) .
CINQ-TACHES, .(le ) Efpèce de Coriphène.
Coriphotna pentadaElyla. L i n . Syji. nat. Pifces
thoracici, Coriphotna , n°. 3.
Coriphana maculis aigris quinis Verfus caput longitudinalibus.
Ibid.
Blennius maculis quinque utrinque verfus caput
aigris. A£t. Sitock. 1740,^. 460. tab. 3.fig. 2.
Rievier Dolfyn. V a l e n t . Amb.. 5. pag. 433,’
tom. 292.
V i i f viager Vifck , id eji , pifcis pentadaftilos
• W i l l u g h . Append. pag. 7 . tab. 8. fig. 2 .
Rai. P ifc. 150. n°. 23.
Le nom de P entadaElyle ( cinq doigts ) qui a
ete donne à ce poiffon , ne défigne aucunes
parties faillantes, qui reffembleroient aux doigts
de la main, mais feulement cinq taches noires
longitudinales qu’il a auprès de la tête , &. que
l’on a comparées à l’empreinte que des doigts
teints de la même couleur, auroient laiffée en
s appliquant fur le poiffon. Ce Coriphène a environ
un pied & demi de longueur ; fa tête eft
petite à proportion du volume de fon corps
mais le mufeau eft d’une grandeur mieux proportionnée.
La nageoire du dos a vingt & un rayons 1
dont les neuf premiers font épineux. Chacune des
nageoires de la poitrine en a onze ; chacune de
celles du ventre fix, dont un épineux. La nageoire
de l’anus en a quatorze , dont trois épineux. La
queue en a treize. ( L i n n . ).
La couleur du corps eft mélangée de bleu &
de pourpre, qui jettent des reflets brillants &
argentés. Ce poiffon n’a point d’écailles, fuivant
Lifter. Sa chair eft un peu sèche , quoique d’ua
goût agréable. On le trouve dans l’Inde*
CLAIE. Voye^ C a g e .
&sKmsma
C L A S S E .
C L A s s E eft un terme relatif à ceux de J
règne, d’ordre, de genre, &cï On divife
& on fubdivife tous les objets qu’embraffe
l ’Hiftoire Naturelle ; on en fait pbiir ainfi-
dire plufieurs colleflions , que l’on défigne
par les noms de règnes,.d’ordres, de Clajfes,
de genres & d’efpèces, félon que les rapports
fous lefquels on les confidère font
plus généraux ou plus particuliers. La dif-
tribution des objets del’HiftpireNaturelle.,
eh trois règnes, eft établie fur les différences
les plus fenfibles qu’il y ait dans la .
Nature. Chaque règne eft divife en plufieurs
parties, que l’on appelle ordres ; par
conféquent les caraftères qui conftituent les
Clajfes, n’appartiennent pas à un auffi grand
nombre d’objets que ceux des ordres; mais
ils font plus étendus que ceux par lefquels
on détermine les genres. La Clajfe eft donc
un terme moyen entre un ordre & un genre.
Par exemple', tous les animaux pris en-
femble, & confidérés relativement aux végétaux
& aux minéraux, compofent le
règne animal. Les Quadrupèdes, les Oifeaux,
les Poiffons, &c. font rangés en différents
ordres de ce règne ; les animaux Solipèdes,
les Pieds-fourchus & les Fiflipèdes, font autant
de Clajfes de l’ordre des Quadrupèdes : -
ainfi , le caraftère des Quadrupèdes , qui
eft tiré du nombre de leurs quatre pieds ,
eft moins général que ceux par lefquels on
diftingué ces animaux des Oifeaux & des
Poiffons ; mais il eft plus étendu que celui
qüi réfide dans le nombre des doigts des
Quadrupèdes, & par lequel on les divife
en différents genres. On commence par déterminer
les s caractères effentiels aux animaux
, pour^ en faire un règne ; enfuite
on confidère les différences & les reffem-
blances les plus générales qui fe trouvent
entr’eux , pour en faire des ordres. Les
reffemblances & les différences moins étendues
que celles des ordres déterminent les
Clajfes & enfuite les genres ; enfin, les
efpèces font renfermées dans les genres.
Voilà cinq termes de gradation , règne ,
ordre , Clajfe, genre, efpèce ; mais il eft
aile de concevoir que l’on peut multiplier
ces divifions autant qu’on le v eu t, en laif-
fant dé moindres'intervalles entre ces
termes , & en expofant une plus grande'
fuite de caraftères, foit pour les reffemblances
, foit pour les différences que l’on
obferve , en comparant les produirions de
-la Nature les unes aux autres. Voilà d’oii
font venus les ordres , les tribus , les légions
, les cohortes , les familles, que l’on
a'ajoutées aux règnes, aux' ordres , aux
Clajfes, aux genres & aux efpèces , dans
différentes méthodes d’Hiftoire Naturelle.
J roye^ M ET HODE, RÈGNE, ORDRE,
Ge n r e , Espèce.