
2 j i M E R
.fous le nom de Merle, & qui a , comme l'on fçait,
le plumage d’une couleur noirâtre. Ce cara&ère,
qui eft le feul indiqué par Artedi & par Linnæus ,
pour reconnoitre ce poiffon pourroit être fujet
à varier ; car Willughby obferve que la nature
femble fe jouer dans ce genre de poiffons, par la
diverlité des couleurs , ce qui a engagé Rondelet à
diftinguer jufqu’à douze efpèces de Turdus , dont
pîufieurs ne font probablement que des variétés
d’une même efpèce , qui ont ie corps différemment
coloré.
Selon Salviani, cevpoiffon eft beaucoup moins
eftimé aujourd’hui qu’il ne l’étoit chez les anciens.
Le même Auteur lui a trouvé la chair aqueufe
& d’un goût infipide.
11 eft commun dans pîufieurs mers de l’Europe.
MERLU. Voyei L ieu .
Merlu-V e r d in . Voyc^ L ieu .
MERLUCHE. C’eft ainfi qu’on appelle la Morue
que l’on a fait fécher au foleil, après lui avoir donné
une falaifon. M. Duhamel penfe que le nom de
Merluche devroit plutôt appartenir au Merlus féché
comme la Morue. Voyeç Morue & Mer lu s .
MERLUS. ( le grand)
Gadus Merlucius. L in . Syfi. nat. Pifees jugul.
G a d u sn ° . a .
Gadus dipterygius imberbis , maxillâ inferiore Ion-
giore. Ibid.
M u f Ad. Fr. z. p. 6o.
Faun. Suec. 314.
Gadus dorfo dipterygio 3 maxilla inferiore longiore.
A r t e d i . G e n . 2 2 . f y n . 36.
Oc dW . A rist. L . à. 15. L . 9. c. 37.
<f vos. A then. L . 7. c. 3 15. , j
Æ l iàn . L . 9. c. 38.
O p p ia n . Hal. L. t. p. 5. L . 2.p. 59.
©ctKcLTTlOS. ÆLIAN. L . 5. C. 2 0 . p . 276.
TâS'os. Dôricnis apud A then. L. 7 .p. 315.
An Bacchus. P l i n . L. 9. c. 17.
Merluccius. Be l lo n .
G esne r : p . 84. 97.
Afellus. O v id . v. 131.
V a r r o . L . 4. de linguâ latinâ,
P l in . L . 9. c. 16.17.
J o v . c. 20.p. 87.
R on d e l . L . 9. c, y.p. 272.
S a l v i an. ƒ. 73. ad Iconem.
' Afellus minor. S a l v i a n . fig. 73. b.
Afellus &primiim de Merlucio.GESü E R. ( Germ.)
fol. 39 b.
Afellus alter , five Merlucius ab Aldrovando ob-
fervàtus. À ld r o v . L. 3. c. 2. p. 286. -
Afellus fufeus. C har l e t . p. 122.
’Afellus primus, five Merlucius. R a i . p. 5.6.
Afellus primus Ro.ndelciii, five Merlucius. WlL -
iü g h - p- 174. ( Fide) Jonston. t. 1. ƒ 3.
Le grand Merlus. Du H . Traité des Pêches- ,fécondé
partie y feêl. 1. chap. 1. PL 24.
En. Angleterre, Hake ; en Italie , Merlupyt.
Le grand Merlus a un pied &. demi de longueur,
M E R
& quelquefois davantage. Les plus grands font
ceux que l’on trouve dansd’Océan. Ce poiffon
eft d’une forme arrondie & oblongue, femblable
à celle du Brochet, comme l’indique le nom latin
de Merlucius ou maris Lucius , qui lignifie Brochet
de mer. Willughby le compare au Merlan, dont il
fe rapproche auffi par fa forme, & même par fa
couleur ; celle du dos eft cendrée & tire un peu
fur le blanc ; celle du ventre eft d’un gris fale. Il a
la peau couverte de petites écailles, la tête large
& aplattie , la gueule très-fendue ; la mâchoire de
de deffous plus longue que celle de deffus &
toutes les deux, fur - tout l’inférieure , armées de
dents un peu oblongues & aiguës, entre lefquelles
on en voit de plus courtes ■& de plus petites;
d’autres dents font difpqfées comme par grouppes
fur le palais. La langue eft liffe ; les yeux font grands
& recouverts d’une membrane ; les iris, du moins
dans quelques individus, jettent un éclat femblable
à celui de l’or. Ce poiffon a deux nageoires fur le
dos. Celle de devant commence à une petite distance
de la tête , & a neuf ou dix rayons ; la fe-
condequi eft très-voifine de la précédente , s’étend
prefque jufqu’à la queue ; elle eft garnie de quarante
rayons qui décroiffent graduellement jufqu’au
vingt-deuxieme , & vont enfuite en augmentant
d’une manière ■ très - fenfible ; enforte qu’il paroît
y avoir en cet endroit une trôifième nageoire du
dos. Celle qui eft derrière l’anus, & qui a trente-
neuf rayons , eft pareillement brifée , en quelque
forte , après le vingt-troiftème rayon. La nageoire
de la queue a fon extrémité fans aucune échancrure.
Les nageoires de la poitrine font étroites , Si.
garnies chacune d’environ douze rayons.- Celles du
ventre, fituées antérieurement aux précédentes,
ont chacune fept rayons cartilagineux. L’anus eft
un peu plus pfès de la tête que de l’extrémité de
la queue. La chair de ce poiffon eft molle &
tendre. Il fe tient dans la haute mer ; il eft très-
commun dans la Méditerranée, & fur-tout dans
la Manche , où Rondelet dit qu’on le pêche en fi
grande abondance, qu’on en tranfporte d’Angleterre
dans toute l’Europe * après l’avoir defféché
& falé.
Suivant M. Duhamel, la chair du Merlus n’eft
de bon goût, que quand il a été pris dans la
faifon favorable , fur les fonds de roche & de
gravier ,. & qu’il eft frais. Mais-il eft bien plus
ordinaire de le trouver, fur des fonds vafeux, ce
qui fait qu’il éft peu eftimé, fi ce n’eft par les
Bafques,. les Catalans, & quelques peuples d’Ef-
pagne. Peut-être la nature du fond , près des côtes
de l’Efpagne, favorife-t-eHe davantage la qualité
de ce poilfori, que dans les autres lieux.
Quoiqu’on prenne des . Merlus pendant toute
l’année, ils font plus abondants'& ont,la chair plu«
délicate, depuis la mi- Avril jufqu’au mois de
Juillet, que pendant le refte de l’année. 11 eft probable
qu’en certaines faifons,ils fe retirent dans
les grands fonds.
M E R
On prend Merlus avec des haims garnis dé
chair de Sardine, de divers petits poiffons, ou de
tronçons de vers de terre. Lz, Merlus, qui eft avide
&. très - vorace, fe jette précipitamment fur ces
différents appâts. Pendant cette pêche , deux
hommes font avancer continuellement le bateau , 1
de manière que la ligne eft traînée avec une certaine
vîteffe. On a obfervé que . f i elle reftoit immobile
,v on ne prendront que très-peu de poiffons.
On fe lert auffi , pour la même pêche, de plu-
fieurs efpèces de filets, tels que la drague, la baf-
tude, le bouclier, la tartanne, &ç.
'On fale ce poiffon à-peu-près comme la Morue.
{Voye\ ce mot.) On le fait enfuite fécher , & quand
cette opération réuflit bien, le Merlus eft prefque
auffi bon que.la Morue féche de Terre-Neuve,
ou la Merluche. M. Duhamel prétend que cette
dernière dénomination conviendroit mieux au
Merlus fec qu’à la Morue.
M e r l u s . O n a auffi donné ce nom à la Morue.
MESL1S. Vaye^ M e n u is e .
MÉTHODE. Distribution méthodique des Poiffons.
Voye^ rintroduélion à l’Hiftoire Naturelle des
Poiffons, & les fiâtes de cette Introduction, fous
le nom de chacun dçs genres -de Poiffons.
MEÜLE. Voye^ Mole.
MEUNIER^ Voyes^ C hevanne.
Meunier df mer. ( le) Efpèce de Persègue.
Perça Philadelphie a. L in Syfi. nat. Pifees thora-
cici. Perea, i f . 14.
. Perça pinnis dçrfqlibus unitis , macula nigra in
medio , fquamis & operculis ciliatis. Ibid.
Ce poiffon a le corps moucheté de noir & marqué
de pîufieurs bandes de la même couleur ; le
deffous eft nouge. Les écailles font bordées de
-.cils, ainfi que les opercules , dont la partié pof-
térjeure eft terminée en pointe aiguë.
. Les deux nageoires du dos font réunies en une
feule, qui eft compufée de-vingt Si un rayons.,
dont les dix premiers font épineux les deux
antérieurs plus courts que les fuivants. On , voit
une tache noire à l’endroit le plus bas de l’enfoncement
que forme cette même nagéoire, par la
réunion des-deux nageoires qui la compofent-. Les
nageoires de la poitrine ont chacune feize rayons
mous & flexibles. Celles du ventre en ont fix,
.dont l’antérieur eft épineux. La nageoire de l’anus
.en a dix , dont les trois premiers font pareillement
■épineux. La nageoire de la queue en a onze,
On trouve cette efpèce de Persègue dans la
mer de l’Amérique feptentrionale. -
MILAN, (le ) Efpecejde Trigle. , •
Trigla Lucerna. L in . Syfi. nat. Pifees thoracici.
Trigla, n% , <ÿ.
Trigla digitis ternis , rofiro fubbifido , Une a laterali
jad caudam bïfidâ. Ibid. .
Trigla. rofiro parum bifido , lineâ laterali ad
caudam bifureâ. A r t ed 1. Gen. 45. fyn. 73>iv. :
Milvusifive Milago Plinii, jufià Rondelet.ium.
Mil-vusR o n d e l e t . L. 10. c. 8. p. 297. ...-,
M I L 253
Aldroy. L. 2.C. 5.8. p. 276. y
Lucerna feu Milvus..Rond. Gesn.^.499*
Lucerna, Mïlvus- & Milvago. Gesn. p. 497* 6*
( Germ. ) fol. 17. a.
Lucerna Tenetorum. W i l lu GHBl . p. 281.
R a i . p. 88.
... Cuçiilus, Sa lv i an. fol. 190. 191.
A Naples. & en Sicile, Cocco ; à Gènes , Organo ;
à Marfeille , Galline. .
Ce poiffon ne diffère fenfiblement de l’Hiron-
delle de mer, (voye\ ce mot) qu’en ce qu’il a
fes lignes latérales comme ramifiées vers leur
extrémité , où chacune fe partage en deux divi-
fions, au lieu que les mêmes lignes font Amples
fur - l’Hirondelle de mer. Cette? différence fait
préfumer à Willughby que. le. Milan pourroit
bien n’être qu’une variété de l’autre poiffon, ail
lieu que Linnæus la regarde comme affez marquée
pour conftituer un caraâëre fpécifique qui
diftingue le Milan de l’Hirondelle. Willughby
ajoute que quelquefois le Milan eft marqué vers
la bafe des nageoires de la poitrine , à l’endroit
qui correfpond à leur feptième ou huitième rayon,
de pîufieurs, belles taches: noires, & de taches
bleues plus petites que les précédentes.
Du refte, ce poiffon a fur fes nageoires à-peu-
près “le même nombre de rayons que l’Hirondelle
de mer, fçavoir dix. rayons, tous- épineux ,
à la première nageoire . du dos ; dix - fept, tous
mous & flexibles, à la fécondé ; dix à chacune dés
nageoires de là poitrine:; fixa chacune de celles du
ventre , & quinze à la nageoire de l’anus» Celle de
la queue eft légèrement échancrée,. comme' fur
l’autre efpèce.
Qh trouve ce poiffon dans la mer du Nord.
Milan. Voye^ Mourine.
MILANDRE. (le ) Efpèce de Chien de mer.
Squalus Galeus. Lin. Syfi. nat* Amphibià nantes.
Squalus , n°. 7.
Squalus naribus ori vieillis 3 foraminibus ad oculos.
Ibid. . , .j. ,
Squalus naribus ori viciais 3 foraminibus exiguis
ad oculos. A r t e d i. Gen. 68. n°> 9. fyn. 97.
Tcihsoç Kvm. A r is t . L. 6. c. 11.
Oppian. L. 44. fol. 44. ed. Lipp. & 40 in grcecâ•
Canicula. Plin. L. 9,. c. 46. L. 32. c. 11.
Galeus Canis. Rondel. L. 13.. c. <. p. 377.
Galeus Canis, vel Canicula. Plin. Gesn. p. 167.
■ 197. & ( Germ. ) fol. 80. a.
Canis galeus. Salvi an. fol. 130. ad iconem »
> ;& 132.133;.- .. ■
W il l u g h . p. 31. tab. B. <y. f . 1.
R a i . p. 20. .
Canis galeus vulgaris. ALDROV. L. 3. c. 3y,
. 'sss - -.Uih . Jonston. t. % f$ 4.
The Tope. Penn. B rit. Zool. tom. III. p. 98.
| n. 45.
\ , Le Milandre, D uham . Hifc. des Peches , part. 3* IH B é *99* & *9-fs-1