
A fe llu s tnir.or. Schonev.p. 18.
O nos Jive Afinus antiquorum. TuRNERI epifi. ad
G e s n e r .
Willugh.jp. i / o. PI. L . rnembr. I. n°. 2.
R a y . jp . 5 5 .
En Suède , Kallior ; en Danemarçk, K o ll ; en
Angleterre, Haddock. -
L'Anon que l’on appelle aufli Egrefin Ôc Eglefin,
tient le milieu entre la Moruë ôc le Merlan, loit
pour la grandeur, foit pour la forme du corps. Il a
le dos noirâtre ; (1) la peau couverte de petites
écailles, une ligne noire qui s’étend de part Ôc d autre
depuis l’angle lupérieur des ouies, jufqu’à la queue ,
& fous cette ligne une tache noire de chaque côté ,
fituée au milieu des parties latérales , ôc un peu au-
delà des ouies ; les ouvertures des narines doubles ;
de grands yeux recouverts d’une membrane transparente
: fous la mâchoire inférieure un petit
barbillon, à peine long d’un huitième de doigt ;
la langue aiguë ; l’une & l’autre mâchoire armée
de petites dents, & au palais de petites efpaces qui
en font pareillement garnis, .comme on le voit
dans la Moruë , à laquelle l’Egrefin reffemble encore
par la fituation refpe&ive & le nombre de
fes nageoires. Mais il en diffère par la figure fourchue
de fa queue. Il a aufii la tête plus petite à
proportion de fon volume. Ôn trouve ce poif-
fon ^auprès du comté de Northumberland en Angleterre.
L’individu décrit par Willughby , étoit un
des plus petits de l’efpèce. Il n’avoit qu’un pied
lie longueur. Ce poiffon n’eft pas fort eftime
tomme aliment. Cependant on ne laiffe pas d en
faire ufage en certains pays.. "
Selon M. Anderfon , (H ifi. Natur. de Vlfiande),
on fait la pêche de Y Anon qu’il appelle Schelfifch,
auprès de l’île de Hilgeltrud, à l’embouchure de
l’Elbe , & comme le Cabeliau ou la Moruë paroît
avide de ce poiffon , on a obfervé 'dans l,e même
lieu avec quelle promptitude elle le digère. Lçs
Pêcheurs 1 dit cet auteur , mettent leur hameçon
en mer pour fix heures, en fé réglant fur la marée,
qui, comme l’on fçait, change toujours après cet
. intervalle de temps. Or , fi bientôt après que
l’hameçon a été jetté, un Cabeliau avale un Schel-
fifch qui s’y étoit pris auparavant, on trouve en
retirant la ligne , au changement de la marée,
que le Schelfifch eft déjà digéré vôc que l’hameçon
qui l’avoit pris, tient maintenant au Çabe-
liau, en forte qu’il fert. à le tirer de l’eau, Si au
contraire la Cabeliau n’a ayaléfa proie qu’un
peu de temps avant qu’on retirât 1 hameçon, il
s’opiniâtre tellement à vouloir la conferver, qu’il
fe laiffe enlever en l’air avec elle , mais il 1 abandonne
aufli-tôt, ôc fe replonge au fond de la mer.
ANOST0 ME. (T ) Efpèce de Salmone.
Salmo Anofiomus. L i n . Syfl. nat. Pifces abdomm.
Salrno. n . 29. Salmo orefimo. Ibid.
• Selon Artedi, la couleur de tout le corps eft d’un blanc
argenté, & celle du dos eft finalement blanchâtre , fans aucune
tache.
Anojlomus. Gronov. Muf. 2. f . 13. «V T6ÿ.
tab. 7 . f i g .2.. , . , »A
Ce poiffon a le corps applati par les cotes,
oblong & épais , excepté vers la queue ou il eft
plus mince, couvert de grandes écailles brunes,
liffes, ôc difpofées en recouvrement ; la tete ap-
platie, comme le corps, par les côtés, fur-baifféè
dans fa partie fupérieure, enforte quelle s’eleve à
peine jufqu’à la moitié du grand diamètre perpendiculaire
du poiffon, qui fe trouve a la naif-
fancede la nageoire dorfale; elle eft plus élargie
entre les yeux, légèrement convexe,tout-a-tait
unie, rétrécie en forme de cône à fon extrémité.
La gueule eft fituée fur le fommet du mufeau , ôc
tournée en haut. Ce dernier caraétère eft exprime
par le nom même d'Anofiome, forme de deux mots
grecs-, dont l’un lignifie en h a u t, & 1 autre bouche
ou gueule. Cette même partie a fon ouverture
étroite , & elle eft garnie intérieurement dé petites
dents ferrées entre elles , difpofees fur un feul
rang, & d’une couleur brune. _ ,
La mâchoire inférieure eft tres-epaiffe , terminée
par une efpèce de mamelon, ôc beaucoup plus alon-
gée que celle du deffus. Cette forme arrondie de la
mâchoire inférieure eft telle que le poiffon paroît
être camus, fuivant l’expreflion de Linnæus.
Les narines font lituées entre la mâchoire fupe-
, rieure ôc les yeux, dont elles fe trouvent un peu
plus rapprochées qu’elles ne le font l’une de
l’autre. Elles n’ont qu’une feule ouverture de
chaque côté. #
Les yeux font au milieu des parties latérales
de la tête , ôc ont le regard tourné de côté. Ils
font grands, prefque ronds , un peu convexes ,
Sc couverts d’une membrane particulière.
Les ouvertures des ouies font tres-amples. Leur
membrane eft garnie de chaque cote de quatre
offelets larges , un peu courbés' -, dont le fripe-
rieur eft très-grand, & le dernier tres-côürt. j
Le dos eft large , convexe, très - relevé à fa
naiffance, prenant enfuite une figure cqrviligne
jufqu’à la nageoire dorfale, après laquelle il eft
dirigé en pente vers la quéue. Les lignes latérales,
qui font à peine fenfibles, s’étendent fur le milieu
des côtés, depuis les opercules jufqu’à la queue.
La poitrine forme une pente légère depuis la
tête jufqu’à la région des nageoires pe&orales^,
d’où le ventre s’étend d’abord en ligne droite jufqu’a
la nageoire anale ; enfuite il s’élève un peu jufqu’à
l’extrémité de la même nageoire , puis fe prolonge
de nouyeau en ligne droite vers la queue.
Les nageoires font toutes dépourvues d’aiguillons.
La première des deux dorfales eft fituée à-
peu - près au milieu du dos , ôc garnie de onze
rayons rameux , excepté les deux premiers qui
font fimples à leur fommet. La fécondé nageoire
dorfale eft très *■ voifine de la queue, beaucoup
plus petite que la précédente , ôc charnue jufqu à
fon fommet , qui eft dépourvu de rayons. Les
jjagçoires peéorales font fituées longitudinalement
à la partie inférieure des côtés ; elles ont chacune
treize rayons, tous rameux, a 1 exception des deux
premiers. Les nageoires ventrales font rapprochées
l’une de l’autre Ôc placées fur la partie inférieure
du ventre, dans une fituation oppolee a la nageoire
dorfale. Elles ont chacune fept forts rayons légèrement
divifés à leur fommet , excepte le premier.
La nageoire anale , qui correfpond à la fécondé
dorfale , a dix aiguillons , dont les deux
premiers font fimples, ôc les autres un peu rameux.
La queue eft éçhancrée, large ôc compofee de
vingt-cinq rayons. La couleur du corps eft brune,
& marquée de bandes longitudinales peu tranchées
&c d’un brun moins fombre que le fonds, ( Gron. )
On trouve ce poiffon dans les Indes.
ANSIERE. C’eft le nom que l’on donne aux
filets que l’on tend dans les anfes.
ANTHIAS. V o y e { B a r b i e r .
A n t h i a s de la fécondé efpèce. Le poiffon ainil
nommé par Rondelet eft le Capelan. V o y e ç C a -
p e l a n .
AOURADE. V o y e i D o r a d e .
APALIKE. ( 1’) Efpèce de Clupe. ;
C lu p e a C y p r in o id e s . B r o u s s o n e t , I c h é lh y o l .
d e c a s p r im a .
C a r n a r ip u g u a ç u .M A K G G . B r a f i l . p . 179*
Piso. B r a f i l . p . 65.
J o n s t . p . 1 3 7 . ta b . t f ' f i g ' IO . & ta b . 4 0 .
WlLLUGH.j?. 230. T a b .- p . 6 f ig . 1.
Ruysch. T h e a t r . A n im a l . tom% 1. p . 137*
i a b . 3 5 • f i S 4 IO > & ta b . 4© i
R a i . S y n o p f . p i f c . p . 1 0 8 ..
C y p r y n u s a rgent e u s q u am is m a x im i s , p e l t a t i s ,•
p in n â d o r fa li a p p en d ic e lo n g ijfim â f u j fu l tà . A p a l ik a .
B a r r e r e , H i f t . Nat. d e l a F r a n c e é q u in o x .
En Anglois , D e e p - I V t t e r - t i f h , ou P o n d -
k in g -F iJ h .
La plupart des defcriptions que l’on trouve de
ce poiffon, dans les différens Auteurs que nou*
venons de citer , font , ou trop conciles , ou
défe&ueufes. La feule, où les caraéfères qui dif-
tinguent cette efpèce foient préfentés d’une manière
exaéte, ôc avec les développemens nécef-
faix.es, eft celle de M. Brouffonet,de qui nous
allons emprunter ce que nous avons à dire de
l’A p a l ik e .
Ce poiffon a le corps comprimé & oblong;
fon plus grand diamètre perpendiculaire , qui fe
prend auprès des nageoires ventrales , eft à fa
longueur dans le rapport de deux à fept. Les
écailles , dont il eft couvert, font difpofées en recouvrement
dans le fens de fa longueur ; leur
forme eft un peu convexe, & approche de celle
d’un Rhombe ; elles font légèrement tronquées à
leur bafe , bordées d’une crenelure à dents obtufes,
marquées fur leur furface de quelques ftries, arrondies
à leur fommet, blanches en leurs difques,
& entourées d’une membrane étroite &. argentée.
La ligne qui divife les côtés fe recourbe vers
fa queue, environ à la moitié de la longueur du
H i f io i r e N a tu r e lle , T om e 1 1 1 •
corps, Sc fe prolonge enfuite dans une dire&ion
à-peu-près parallèle au ventre.
La tête eft comprimée, d’une largeur égale a
celle du corps, dans fa partie poftérieure, & a
peine rétrécie dans fa partie antérieure, légèrement
arrondie en-deffus & en-deffous : l’eipace
compris entre les yeux, eft un peu enfoncé , ôc
percé par-tout d’une multitude de petits pores; on
voit de part ôc d’autre , auprès de la nuque ,
deux membranes femblables à des écailles, & deux
ou trois autres plus petites, derrière les yeux,
au-deffus des opercules antérieurs.
La mâchpire inférieure eft un peu plus longue
que celle de deffus, ôc obtufe à fon extrémité.
L’une & l’autre eft garnie de dents ferrées entr’elles,
à-peu-près égales ôc très-fines ; celles de la mâchoire
inférieure font grouppées fur des efpaces
plus étendus que ceux qui leur correfpondent
dans l’autre mâchoire.
Il y a de chaque côté deux ouvertures pour les
narines , fituées un peu plus près des yeux que
de la pointe du mufeau, ôc contiguës entr’elles.
Celle de derrière eft plus grande, d’une figuré un
peu ovale, & fans aucune faillie. L’antérieure eft
oblongue ôc a fes bords un p'eu relevés.
Les yeux font placés fur les parties latérales
de la tête, à une moindre diftance de l’extrémité
de la güeule que de l’angle fupérieur de l’ouverture
des ouies ; leur forme eft orbiculaire ôc leur
diamètre confidérabie ; ils font recouverts d’une
double membrane clignotante ôc demi-circulaire ;
celle qui occupe la partie poftérieure eft deux
fois aufli large que l’autre. Les iris font amples Ôc
argentées ; les paupières d’une grandeur médiocre,
d’une figure orbiculaire, Ôc d’une couleur noire.
La nageoire dorfale eft courte Ôc fans écailles ,*
elle a fon origine au milieu de l’efpace compris
entre l’extrémité de la gueule ôc la bafe de ,1a queue,
Ôc fe termine un peu en-deça du fommet des nageoires
ventrales. Des rayons qui la compofent,
les quatre premiers font contigus entr’eux ôc
fimples à leur fommet; ils vont,en croiffant infen-
fiblement ; le cinquième a une longueur double
de la bafe de cette même nageoire ; les fuivans
décroiffent peu-à-peu ; les derniers font à-peu-
près'égaux entr’eux, en forte que la nageoire paroît
avoir la forme d’un fer de faulx. Le rayon
qui la termine eft fortifié à fa partie poftérieure
d’un offelet, dont la bafe a la forme d’une bulbe,
& qui fe partage en deux divifions, dont celle
de devant eft à peine plus longue que le rayon
auquel elle eft contiguë ; l’autre divifion, qui dé-
paffe de beaucoup le cinquième rayon, ôc s’étend
au-delà de l’extrémité de la bafe de la nageoire
anale , eft fouple, molle , ôc fourchue.
Les nageoires peftorales font placées fort bas ;
leur infertion eft oblique par rapport au corps
ôcleùr expanfionfe fait fuivant un ligne prefqu’hori-
! zontale : elles font d’une figure ovale lancéolée,
1 & leur bafe eft légèrement écailleufe. Cette bafe