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très* peu, n’eft forait que d’une fubftance
charnue fans aucun offelet.
Les nageoires de la poitrine, placées au bas
des côtés , ont chacune neuf rayons fouples &
Fameux , excepté le premier, qui eft fimple, très-
épais & très - aigu , & de plus hériffé de petits
aiguillons fur fes bords latéraux. Les nageoires du
ventre font très-voifines de l’anus, & ont chacune
fix rayons fouples &. rameux, excepté le premier
qui eft fans divifion. La nageoire de l’anus, placée
au milieu de la diftance entre cette ouverture &
la nageoire de la queue, eft petite ; elle a onze
rayons flexibles , dont les deux premiers font
Amples & les fuivants rameux. La nageoire de la
queue eft fourchue & a dix-neuf rayons un peu
rameux.
On trouve ce poiflon dans les fleuves de l’Amérique
& de l’Afrique. Les Scheilaris du N il, fuivant
Linnæus, font dangereux par le rayon dentelé des
nageoires de la poitrine, dont la.piquure eft ve-
nimeufe..
SCHÏLDE. ( le ) Efpèce de Silure.
Silurus Myfîus. L i n . Syjl. nat. Pifces abdomin.
•Silurus n°. 4.
Silurus pinnâ dorfali unicâ > radïis f e x 3 cirris
ofto. Muf. Ad. Fr. 2. p. 96.*
Silurus Schilde Niloticus. H a s s e l q . ltin. 3 7 6 .
Le Schïlda. a huit barbillons autour des mâchoires
, comme plufteurs autres efpèces du genre
des Silures. Sa membrane des ouies eft garnie de
dix offelets. Il n’a fur le dos qu’une feule nageoire,
dont le premier rayon eft épineux les fuivants,
au nombre de cinq ou ftx, font mous & flexibles.
Les nageoires de la poitrine ont chacune neuf
rayons, dont le premier eft pareillement épineux ;
celles du ventre en ont fix. La nageoire de l’anus
en a cinquante-fept ; celle de *la queue eft fourchue
; elle a dix-neuf rayons. ( L i n n æ u s . )
On trouve ce poiffon dans le Nil.
SCHLOSSER. (le ) Efpèce de Gobîe.
Gobius barbaries. L i n . Syjl. nat. Pifces thoracici.
Gobius 3 n°. 7 .
Gobius pinnis peEtoralibus flabello infiflentibus ,
pinnâ dorji priore radïis duodecim pofteriore tre->
decim. Ibid.
Gobius Schlofferi. Pa l l a s . Spicileg. fa fc ic . 8.
p. 3 . tab. I. fig. I. 2 . 3 . 4 .
M. Pallas eft le premier qui ait publié une
defcription exafte de ce peiffon, d’après un individu
qui lui fut envoyé par M. Schloffer, ce
qui l’a engagé , comme il le dit lui - meme , à
donner à cette efpèce un nom qui rappellât
l’auteur du don & de la découverte. Suivant les
obfervations communiquées à ce Naturalifte par
ion ami, ce poiffon eft connu dans l’Inde fous
les dénominations de Cabos & de Chineefche vijfch,
( Poiffon Chinois ) , parce qu’il fert de nourriture
aux peuples de la Chine voifins des côtes qü’il
fréquente. On pourrait, en quelque forte, le
regarder comme amphibie \ car on le trouve fou-
S C H
vent étendu fur la fange dans les endroits marécageux.
'Ses nageoires , quoique molles , font
épaiffes & capables d’une grande réfiftance ; de
plus, celles de la poitriné tiennent à deux portions
charnues femblables à deux efpèces de »bras, ce
qui donne au poiffon la facilité de s’avancer avec
vîteffe dans les eaux fangeufes qu’il habite , & de
s’élancer fur les Squilles , les Cancres & autres
animaux pareils, dont il eft très-avide. Enfin, fes
opercules, en s’appliquant exactement fur les
ouvertures des ouies , ainfi que fes lèvres fur les
bords de la gueule , empêchent la bourbe de
pénétrer à l’intérieur, & les orbites de fes yeux
font enfoncées par le bas dans une finuofité de
la peau, qui, par un mouvement de dilatation
dont elle eft fufceptible , défend ces organes
délicats du conta# des matières qui pourraient
leur nuire. •
Le Schlo ffer y félon M. Pallas, eft long d’environ
huit pouces ; il a la tête alongée, beaucoup plus
épaiffe que le corps, & couverte d’écailles. La
partie qui répond au front eft très - inclinée, &
forme plufieurs inégalités. La gueule eft fituée
tranfverfalement. Les lèvres font liffes, épaiffes,
charnues & hériffées , à l’intérieur , d’afpérités
femblables à des grains ; celle d’en haut eft double,
& la partie de deffus eft échancrée par devant,
encore que fes côtés forment des faillies obtufes,
qui s’épaifliffent vers les coins de la gueule. Les
dents font grandes, aiguës &. recourbéés, inégales
entr’elles, & écartées les unes des autres, fans
garder aucun ordre bien régulier.
Les yeux font placés fort près l’un de l’autre
fur le devant de la tête, & font tournés de côté.
M. Pallas n’a point vu de narines à ce poiffon.
Les nageoires de la poitrine ont chacune feize
rayons rameux ; celles du ventre en ont douze ,
& font réunies de manière à former une efpèce
de conque. C’eft principalement par ce caractère
que ce poiffon diffère du Koelreuter, qui a ces
mêmes nageoires féparées l’une de l’autre. ( Voyeç
K o e lr eu te r .)
La première nageoire du dos a huit rayons
Amples & un peu épineux. La fécondé a treize
rayons rameux , qui vont en s’élevant infenfible-
ment. La nageoire de l’anus en a douze, dont les
trois derniers font feuls rameux. Linnæus paraît
s’être trompé, en attribuant à la première nageoire
du dos le nombre des rayons de la nageoire de
l’anus. La nageoire de la queue eft d’une figure
ovale, terminée en pointe aiguë, & a en tout
dix-neuf rayons.
Le tronc eft épais, un peu arrondi en forme de
cylindre , & à peine aminci vers la queue ; il eft
couvert d’écailles affez grandes, rondes & d’une
fubftance qui reffemble à un cuir amolli. Les lignes
latérales font très-peu fenfibles. La couleur de tout
le corps & des nageoires eft d’un brun fale &
noirâtre, qui prend une teinte plus pâle fur lç
ventre,
S C H
SCHRAÏTSER. (le ) Efpèce de Perfegue.'
Perça Schfoetfer. L i n . Syfl. nat. Pifces thoracici.
P er c a ,*> . 3 1 . 0 m
Perça pinnis dorfalibus unitis s lineis corporis
nigris. Ibid.
Perça dorfo monoptefygio , lineis.utrinque longi-
tudinalibus nigris. A r t . G en. 40. fy n . 68.
Perça dorfo monopterygio 3 capite cavernofo ale-
pidoto acubeato 3 caudâ Jublunatâ 3 corpore lineato.
G r o n g v . Zooph. 2 8 9 .
Schraitfer. S c h oe f f . Ratisb. 4 8 . t. 2 . f . 2 .
Perça pinnis f e x 3 aculeis duobus anteriorvbus
brevifimisy tertio longifjimo. K l e i n , P ifc . M ij f 5 .
p . 41. n. 2.
Perça pinnis dorfalibus coadunatis 3 radïis tri-
ginta uno 3 aculeis oElodeçim. K r a m e r . Eleuch.
/>. 3 8 7 . 5 . _ . « - y
Schraitfer Ratisbonenf bus. W lL LVG H . p. 335.
R a i . p . 1 4 4 .
Le Schraitfer a tant de reffemblance avec le
Poft, ( Voye[ ce mot) foit par fa forme extérieure
, foit par la difpofition & les rayons de
fes nageoires, que Klein le regarde comme n’en
étant qu’une fimple vgriété. En comparant les
defcriptions que Gronovius & Artedi ont données
de ces deux poiffons, on trouve qu’ils different
entr’eux à plufieurs égards. i°. Le Schraitfer a le
mufeau & la mâchoire fupérieure plus alongés que
celle d’en bas, au lieu que dans l’autre poiffon,
les deux mâchoires font de la même longueur.
20. La cavité que le Schraitfer a fur la tête, entre
les yeux, eft moins profonde que celle qu’on voit
au même endroit fur le Poft. 30. La diftribution
des couleurs n’eft point femblable fur ces deux
poiffons. Le premier a les côtés du corps marqués
de lignes noires longitudinales fur un fond jaunâtre
, & la partie antérieure de la nageoire du
dos colorée aufli par deux lignes noires parallèles
au dos, mais compofées de petites taches. Le Poft,
au contraire, eft Amplement moucheté de taches
noirâtres de diverfes figures , éparfes fur le dos,
fur le haut des côtés, & fur les nageoires du dos,
de la poitrine 6c de la queue.
On trouve le Schraitfer dans le Danube.
SCIE, (la) Efpèce de Chien de mer.
Squalus Priflis. L i n . Syjl. nat. Amphib. Nantes.
Squalusy n ° . 1 3 .
Squalus pinnâ ani nullâ y roflro enfiformi offeo
piano utrinque dentato. Ibid.
Squalus roflro longo cufpidato offeo piano utrinque
dentato. A r t e d i . Gen. fyn . 9 3 . Faun. Suec. 2 9 7 .
Muf. Ad. Fr. 1 . p. 5 2 .
Priflis five ferra pifcis. W l L L U G H . p* 6 1 . Cluf.
Exot. L . 6. c. 9 .
R a i . p. 2 3 .
©‘ npicTtiç. A r i s t . L . 6 . c. 1 2 ,
A t h e n . L . S . p . 3 3 3 .
'Serra marina. B e l l o n . P ifc. 66<
Priflis, Rondel, 4 8 7 .
S C I 3 ç 9
t a Scie. BrôUSSONEt. Mlm. dé Ï A c . des Sc ,
1 7 8 0 . p .
En Suède, Sag fisk ; en Angleterre, Saw-fish'.
C’eft à tort que Rondelet a rangé ce poiffon
parmi les Céta'cées, auxquels il ne peut être comparé
que par la grandeur. Sa tête eft applat'ie &
en forme de coeur. Les yeux font fitués fur le
milieu des côtés de la tête, un peu plus cependant
vers la partie antérieure. Derrière chaque oeil, il
y a une ouverture par laquelle le poiffon rejette
l’eau qu’il a prife. Wiltughby conjeéture que ces
ouvertures font les conduits auditifs de l’animal.
La gueule eft fituée tranfverfalement dans la partie
inférieure de la tête. Les mâchoires font dépourvues
de dents, mais leur bord eft aigu & rude
comme une lime. A l’extrémité de la furface
inférieure de la tête , on voit deux autres ouvertures',
que Willughby prétend être les narines du
poiffon.
Le mufeau eft d’une forme fingulière ; c’eft:
une efpèce de lame alongée , & garnie de part
& d’autre d’un certain nombre de dents d’une
fubftance folide, oppofées deux à deux, & dirigées
perpendiculairement par rapport aux bords
de la lame. Le nombre de ces dents varie depuis
vingt-cinq jufqu’à vingt-huit de chaque côté. C’eft
de-là qu’eft venu à ce poiffon le nom de Scie.
Lé corps eft d’une forme un peu arrondie, &
va en fe rétreciffant vers fa partie poftérieure. Les
nageoires de la poitrine font fituées fur les côtés ,
un peu au-deffous des ouies; leur forme eft un
peu plus large que longue. A une certaine diftance,
& toujours fur les côtés, fe trouvent les nageoires
du ventre , dont la largeur eft égale à la longueur.
La première nageoire du dos eft. de la même grandeur
que les précédentes, auxquelles elle correspond
par fa pofition. Ce poiffon n’a point de
nageoire derrière l’anus ; mais il a fur le dos
une fécondé nageoire également éloignée de la
première & de celle qui termine la queue du
poiffon.
Marcgrave dit avoir vu un mufeau de Scie qui
avoit cinq pieds de long. Le même Auteur décrit
un poiffon de cette efpèce qui avoit un pied &
fept pouces depuis l’occiput jufqu’à la nageoire
de la queue , & dont le mufeau étoit long de
neuf pouces. En fuppofant que la longueur du
mufeau fût, de paît & d’autre, dans le même
rapport avec celle du corps , il s’en fuivroit que
le poiffon, dont le mufeau étoit de cinq pieds ,
aurait eu douze pieds huit pouces depuis l’occiput
jufqu’à la nageoire de la queue. Cette longuèur
eft fort au-deffous de celle dont parle Rondelet,
qui donne à ce poiffon jufqu’à deux cents coudées
de long. Mais M. Brouffonet remarque que Rondelet
ne connoiffoit la Scie que très-imparfaitement
, & que c’eft à tort qu’il a critiqué Bellon,
pour avoir prétendu que le poiffon appellé Priflis
par Pline, ne pouvoit être la Scie dont il ÿagit ici.
M. Brouffonet ajoute que la prétendue figure que