
J o n s t . Z. i. /. 2. a. 7. r. 5. ƒ, 3. 4. thaum. p . 421',
C h a r l e t . p. 126.
W lL L U G H B . p. 103;
Rai. d. 34.
Muroena. IsiDOR.
AüClCR.
C ub. Z. 3. c. jd . fo l .8 4 ,
P . J o v . c . 31. » . IQ_$Jj&&
AVotton. Z. 8i c .h 66. fo l. 147.
S la s . Anat. p, 282;
Mumna. rnaf. A ld R O v . Z . 3. c . 27.37. 356. Muroenafoemina A LD RO V . Z . 3. c. 27. 37. 356.
Fluta. COLUMELLF.
Murent. Du T e r t r e , Zft/Z des A n tille s , tom. 2. p. 220.
E n Italie, Mourenet o u Morena. S a l v .
La F iâ t* , que l’on a aufli nommée Murent &
Lamproie 3 approche beaucoup de l’Anguille par
la forme : mais elle a le corps plus large, le mufeau
plus alôngé, plus comprimé & terminé en pointe
plus aiguë. Sa couleur eft d’un roux noirâtre panache
de jaune. L’ouverture de fa gueule eft très-
ipacieufe. Le bord de chaque mâchoire eft garni
a une feule rangée de très-petites dents. Au milieu
du palais fe trouvent deux autres dents plus fortes,
plus alongées, & mobiles vers le dedans de la
gueule. Quelques individus n’ont qu’une feule de
ces dernières dents. On remarque encore , dans la
partie inferieure du palais, une rangée de^irès-
petites dents , qui defcend vers le fond de la
gueule , où fe trouvent quatre os alongés & dentés.
A 1 extrémité du mufeau , font deux apophyfes
courtes & fiftuleufes , & au-deflùs des yeux, deux
autres plus groffes & encore plus courtes. Wil- j
lughby foupçonne que c’eft dans ces dernières
que réfide l’organe de l’ouie, & dans les autres
l’organe de l’odorat. Il fonde fon opinion par rapport
a 'la faculté auditive de ce poifton , fur ce
qu’on lit dans les anciens , que les Pêcheurs atti-
roient les Flûtes en fifflant, (1) &. que Craflùs avoit
apprivoifé un de ces poifTons , de manière qu’il
venoit à lui quand il l’appelloit.
Les yeux de la Flûte font fttués fur l'a mâchoire
lùpérieure , à égale diftance , entre l’extrémité du
mufeau & les angles des mâchoires j ils font-petits
& recouverts d’une membrane qui, malgré fa tranf-
parence , paroît teinte d’un bleu clair; les prunelles
font bordées d’un cercle de couleur d’or ; auprès1
des ouies, qui font au nombre de quatre, il y a
de part & d’autre une ouverture ronde, par laquelle
le poifton rejette l’eau. Il n’a ni nageoires
ventrales ni peâorales, & il s’avance dans l’eau
par des mouvements tortueux, femblables à ceux
des ferpens.
Sur le dos paroît une nageoire qui commence
allez près de la tête , & s’étend jufqu’à la queue ,
^ elle fait le tour , enfuite elle fe prolonge
jufqu a 1 anus : cette nageoire eft couverte par la
peau du corps , avec laquelle elle n’a que peu
d’adhérence.
On eft furpris , en lifant les anciens , d’y voir
l’attachement fingulier qu’avoient conçu pour cet
animal des perfonnages aufli graves & aufli fenfés
d’ailleurs que les célèbres Orateurs ( 1 ) Hortenlms
& (2) Craflùs. -’un ve'rle-des larmes fur la perte
d’une Murene , & il ne reftoit à l’autre, pour
enchérir fur une pareille puérilité , que de prendre
le deuil, comme il fit, après la mort de la Tienne.
On conçoit mieux le goût qu’avoient les Romains
pour les Murènes , confidérées comme aliment.
Les plus riches en nourrifloient à grands
frais dans des viviers. Aufli ce poifton a - t- il la
chair blanche , tendre & d’une faveur agréable*
Mais on prétend qu’elle a une forte de qualité
; venimeulè , qui doit la rendre lùfpeâe , & la faire
! rejetter comme un mets qui n’eft propre qu.’àflatter
* le goût aux dépens de la fanté. .
La morfure des Flûtes eft très-pernicieufe. Les
j Pêch eurs ne l’ignorent pas , & lorfqu’ils ont pris
: un de ces poifions , ils le faififfen* à. l’aide d’une
i pince, lui brifent les mâchoires avec un bâton ,
; & frappent à coups redoublés, fur. l’épine , pour
: le mettre hors d’état de s’élancer fur eux. Les
j dangers de fa morfure firent concevoir autrefois
; à Védius Pollion, (3) ami d’Augufte, l’idée fingu*-
! lière de convertir en des lieux de tùpplices ces
I mêmes viviers qui ne paroiftoient faits que pour
j fournir au luxe des tables , & à la fenfualité. Il y
j faifoit jetter ceux de fes- efclaves qu’il avoit condamnés
à mort.
. Les Flûtes font très-rares dans l’océan, quoiqu’elles
abondent dans les mers de l’Italie. 11 eft
fingulier que çe poifton , qui eft marin & qui
même n’entre jamais dans les fleuves , puiffe vivre
& s’engraiffer dans une eau douce. On le trouve
aufli à Surinam, au Bréfil & dans l’Inde.
FO E SN E . C’eft le nom que porte, dans le
j Di&ionnaire raifonné des Sciences, Arts& Métiers
, l’inftrument que nous avons décrit dans celui-
ci fous le nom de Fouane. Voyeç ce mot.
FOLLE. C’eft un filet à larges mailles, que fon
tend de manière qu’il faffe des plis , tant dans
le fens horifontal que dans le fens vertical, afin
que le poifton s’y enveloppe plus ailément. Ce font
apparemment les mouvements irréguliers qu’oc-
cafionnent ces plis , qui ont fait donner à ce
filet le nom de folle. Il eft lefté & légèrement flotté.
On le tend ordinairement par fonds. Il fert à prendre
des poiffons plats , & en particulier des Raies.
Voyez ce que nous avons dit de ce filet, à l’article
P Ê C H E , dans l’Introduélion.
FOLLE TRÉMAILLÉE. On appelle ainfi les
folles que l’on tend fur des piquets. On leur donne
aufli quelquefois le nom de Ravoirs trémaillés.
0 ) Pu«. Hifi, Nat, L, 32. c. »,
(1) Plin. Hifi. Nat. L. 18f . Cap. ƒƒ,
(2) Macrob. Saturn.'
(3) Plin • Hifi. Nat, Z. p. c. 23»
FOLLÉE. C’eft une efpèce de bourfe que les
Pêcheurs font faire à un filet, en le tendant fur
des piquets.
FONDS. Pêcher par fonds , c’eft difpofer un
filet ou des lignes auprès du fol qui eft fous l’eau.
FRANCHE-BARBOTTE. (la ) Efpèce de
Cobite.
Cobitis Barbatula. Lin. Syfi. nat. Pifces abdomîn.
Cobitis y n°. 2.
Faun. Suec. 341.
G ro NOV. Zooph. 2 0 .
Cobitis tota glabra maculofa, corpore fubtereti.
A rtedi , gen. 2. fyn . 2.
Cobitis barbatula. RoNDEL. part. 2 .p . 204,
G esner. (Germ. ) fo l. 163.
A ld r o v . L . 5.*. 31.37.618.
Jonst. Z. 3. tit. i . c . 12. art. 3. t. 26. f . 22.
C h a r l e t . p . 137.
Cobitis altéra- barbatula. G esner.p. 404. & 480.
Cobitis fluviatilis barbatula. Gesner. p. 404.
Cobitis fluviatilis. S CH© NE V. p. 31.
Cobitis fluviatilis barbatula. W il l u g h . p. 26?.
Tab. <2 » n°. 8. fig. 1.
R a i . p . 124.
Fundulus feu Grundulus. FlGUL. 1. 6.
En Allemagne, Grundel, Grundling, S merle &
Smerlin ; en Angleterre, Loch or Groundling.
La Franche- Barbotte, autrement appellée Lotte-
Franche y eft femblable, félon Willughby, au Gou- I
jon ordinaire, tant par fa forme que par fa cou- -
leur ; mais elle a le corps plus petit ; l’individu
décrit par le même Auteur avoit environ trois
pouces de long. Bellon dit qu’il y en a qui ont
jufqu’a cinq pouces, & dont le corps eft de la
groffeur du doigt ; fa forme eft un peu arrondie, & j
fa chair eft molle & couverte d’une peau lifte & |
comme onéfueufe , fans écailles du moins qui
foient fenfibles'.
La mâchoire fupérieure eft garnie de trois paires
de barbillons, dont deux font fitués aux coins
de la gueule, & les quatre autres près de l’extrémité
du mufeau. Si l’on confidère attentivement
le poifton, tandis qu’il nage , on lui voit aufli,
auprès des narines , deux efpèces d’appëndices
très-courtes.
Le mufeau eft oblong. La mâchoire fupérieure
dépaffe celle de deffous Les yeux font petits,
fans aucune membrane qui les recouvre, les prunelles
noires & bordées d’un cercle jaune.
La nageoire du dos eft petite, & plus rapprochée
de la queue que de la tête.Elle a huit rayons.
Les nageoires de la poitrine font amples, longues,
& garnies chacune de douze rayons. Les
nageoires du ventre font oppofées à la nageoire
du dos, & ont chacune douze rayons. La nageoire
de l’anus en a fix. Celle de la queue ,
lorfqu’elle eft déployée, a fon extrémité de niveau.
La tête, le dos, les nageoires & la queue
font d’un brun fale , moucheté de taches noires.
On trouve ce poifton dans les rivières & les
eaux douces de l’Europe & de l’Afie. Il paffe
fur-tout lorfqu’il eft jeune, pour un mets très-
délicat. On fe fert, pour le prendre, de naffes,
& quelquefois de filets.
F R E G A T O N . Petit bateau de Pêcheur ,
pointu par les deux bouts , de dix-huit pieds de
longuëur fur fix de largeur, & qui ne va qu’à
la rame. On s’en fert particulièrement en Provence.
FRETIN. On appelle ainfi de petits poiffons de
toutes les efpèces , qui ne font guère propres qu’à
faire des appâts , pour prendre les Sardines , à fumer
les terres, &c. On s’en fert aufli pour nourrir
les Cochons. En général le fretin eft regardé comme
le rebut de la pêche, ce qui a donné lieu à l’ex-
preflïon proverbiale, ce n e fl que du fretin, lorfqu’on
parle d’une chofe dont on ne fait aucun cas.
FUMAT. Il eft affez difficile de déterminer l’ef-
pèce de Raye décrite fous ce nom, dans le Di&ion-
naire raifonné des Sciences, Arts & Métiers. C’eft
peut-être une variété de l’Alène. Voyez ce mot.
FURET. Voye% E p e r v i e r .
FUSIL. On tue quelquefois lé poifton , dans les
étangs, à coups de fufll, Voye£ l’article PÊCHE
dans l’introduélion,