
En même temps on ouvre les accès des nailes de
remonte. Cette pêche dure à-peu-près jufqu’à la
fin de l’année ; mais le temps oii elle profite le
plus, eft vers le commencement de Décembre.
On fe fert auffi , pour prendre des Truites faumo-
nées, Toit de'hameçons , foit de divers filets,
dont les uns ont une poche, & les autres font des
nappes du genre des laines.
. TUBERCULEUX, (le ) Efpèce de Balifte.
Balijles verrucofus. L l N. Syjl. nat. Amphïbia
nantes. Balijles 3 n°. <j.
Balijles pinnâ dorfali anteriore triradiatâ 3 caudâ
or dîne triplici ver rue arum. Muf Ad. Fr. 1. p . 57.
t.ij.f. 4.
Ce Balifte a des rapports fi marqués avec l’Epi-
neux, que Gronovius le regarde comme n’en étant
qu’une variété. ( Voyez Epineux , efpèce de Salifie
) . Voici les principaux caractères indiqués
par cet Auteur, & qui font communs à l’un &
l’autre,poiffon. Chacune des mâchoires, a deux
grandes dents. La première nageoire du dos eft
fituée fur le fommet de cette partie, immédiatement
derrière les yeux. Elle a deux rayons, dont
le premier eft très-élevé, effilé comme une aiguille,
garni fur fa partie antérieure de petits aiguillons
inclinés vers le bas, & excavée, à fa partie oppofée
, par un fillon longitudinal. Ce rayon eft
attaché à une membrane triangulaire, au milieu
de laquelle il y a un aiguillon court & délié. Il
paroît que Linnæus confidère cet aiguillon comme
un des rayons de cette nageoire puifque, fuivant
cet Auteur , elle a trois rayons.
La fécondé nageoire du dos s’élève moins que
la précédente, & a vingt-trois rayons foûples &
entiers. Les nageoires de la poitrine font fituée’s
prefque fur le milieu des côtés , & femblables par .
leur figure à un fer de lance. Il n’y a point dé
nageoires du ventre proprement dites dans cette
efpèce. Mais on voit à leur place un petit offelet
tout hériffé d’afpérités. La nageoire de l’anus eft
oppofée à la fécondé du dos, à laquelle elle
reftemble d’ailleurs par fa forme & par fon étendue
, excepté qu’elle a un rayon de moins. La nageoire
de la queue eft petite, & d’une forme
demi-circulaire à fon extrémité.
Les côtés du corps font couverts , ainfi que la
tête , d’écailles affez grandes , rudes au toucher,
& placées en partie les unes fous les autres, comme
les tuiles d’un toit. De plus, on voit fur chacun
des côtés, vers la queue, trois rangées d’aiguillons,
parallèles entr’elîes. Linnæus obferve que
ces faillies, que Gronovius appelle des aiguillons,
font plutôt, dans cette efpèce, des tubercules
obtus, au lieu qu’elles forment, fur le Balifte
épineux , de véritables épines inclinées fur le
corps, & c’ëft en quoi confifte, fuivant le premier
de ces Auteurs, la principale différence qui fe
trouve entre l’un & l’autre poiffon. Il ajoute qu’ils
font encore diftingués par la couleur , mais fans
$éfigner en quoi confifte cette fécondé différence,.
Quant à la couleur de l’efpèce dont il s’agft ici >
elle eft, félon Gronovius, d’un blanc jaunâtre,
marqué d’une bande oblique d’un blanc.de lait,
qui s’étend depuis les yeux jufques vers les nageoires
de la poitrine. Quatre autres bandes femblables,
parallèles entr’elles & à la précédente ,
partent du milieu des côtés. & fe prolongent vers
la nageoire de l’anus. On trouve ce poiffon dans
la mer de l’Inde.
TURBOT, (le ) Efpèce de Pleuroneae.
Pleurônettes maximus. L in, Syjl. nat. Pifces
thoracici. Pleuronetles, n . 14.
PleuroneEles oculis JîniJlris, corpore afpero. A RT*
Gen. 18: fyn. 32,
Muf. Ad. Fr. 2. p. 69. *
Faun. Suec. 2.98 & 325.
lt. G o t l . 178.
G r o n o v . Muf. 2. n ° . 159.
Rhombus maximus afper non fquamofus. WlL£$
p. 94.
R a i . p . 31.
A n Rhombus fquamofus. Gh aRLET.
The Turbçt. P e n n a n t . British Zool. torn. 34
Ü f i j l
En Angleterre , Turbot & Bret.
Le Turbot, fuivant la remarque de Willughby »
eft de tous les poiffons du genre des Pleurojie&es *
celui qui approche le plus de la forme rhomboï-
dale, & par conféquent celui auquel convient
le mieux la dénomination de Rhombus, qui eft
commune à plufieurs de ces poiffons. Cependant
les anciens avoient donné ce nom en particulier
à une efpèce différente, qui eft le Carrelet de
ce Dictionnaire. {V o y e zC arrele t ). Willughby
ajoute, qu’il n’y a aucun poiffon du même genre
-qui parvienne à un accroiffement auffi confide-
rable, excepté le Fleton. La longueur ordinaire
du Turbot eft d’environ deux pieds. Il n’a point
d’écailles , fi l’on en croit le même Auteur , mais
le deffus de fon corps eft grumeleux & hériffé,
par intervalles , d’afpérités, ou plutôt de petites
épines qui ne gardent aucun ordre. La couleur
de cette même -partie eft cendrée , & mouchetée
d’une multitude de .taches noires de différentes
grandeurs , qui la font paroître marbrée.
Lès mâchoires font garnies de plufieurs rangées
de petites dents ; on voit auffi trois grouppes
au fond de la gueule, l’un fitué en haut, &
d’une figure triangulaire, les deux autres arrondis
& placés en bas fur la partie oppofée. Les narines
font au-deffous de la ligne que^l’on fup-
poferoit menée le long de la nageoire du dos.
Les yeux fe trouvent tous les deux fur le côté
gauche de la tête, à une plus grande diftance,
lbit l’un de l’autre, foit de la carène du dos,
que dans la plupart des poiffons de ce genre.
Selon Gronovius , le Turbot a le corps couvert
d’éçailles , mais extrêmement petites, La
nageoire du dos a fon origine fur lé fommet de
la tête, &c fe prolonge fur toute la longueur.
3u dos ; elle a foixante - cinq rayons fouples &
entiers. Les nageoires de la poitrine font fituées
derrière les opercules, fur le milieu des côtés ;
leur forme eft un peu arrondie, & elles ont chacune
treize rayons fimples. Les nageoires du
ventre font placées à une petite diftance l’une
de l’autre & ont chacune fix rayons pareillement
entiers. La nageoire de l’anus s’étend prefque jufqu’à
ceile de la queue, & a cinquante rayons
fimples comme ceux des autres nageoires. Celle
de la queue eft un peu arrondie, très - étendue ;
elle a feize rayons légèrement rameux.
Ce poiffon çft commun dans la Manche & dans
la mér Baltique. Sa chair , fuivant Willughby , ne
le cède point en délicateffe à celle des poiffons
plats les plus eftimés. On prend beaucoup de
Turbots avec des haims. M, Pennant obferve que
ces poiffons font difficiles fur le choix des appâts
qu’on employé pour les attirer, en forte que
quand on leur préfente un morceau de Hareng,
ou de quelqu’autre poiffon qui eft refté feulement
pendant douze heures hors de l’eau, ils le dédaignent
& s’abftiennent d’y toucher.
^Tu rbot bou c lé . Le poiffon décrit fous ce
nom par M. Duhamel, eft le Fleton de ce Diéfion-
naire. Voyez F le ton.
TU Y AU DE PLUME. ( le ) Efpèce de Cheval
marin.
Syngnatus pelagicus. L in. Syjl. nat. Amphib.
nantes. Syngnatus , n°. 3.
Syngnatus pinnis peiïoralibus caudotque radiatis ,
ani nullâ , corpore JepLem angulato. Ibid.
Syngnatus pelagicus. O sbeck. lù n . 105.
Ce poiffon a le corps d’une forme heptagone
avec des divifions tranl'verfales qui le partaient en
dix-huit lames. La nageoire du dos a trente ôc un
rayons. Les nageoires de la poitrine en ont chacune
quatorze. Les nageoires du ventre font nidles,
comme dans lés autres poiffons du même genre ■ la
nageoire de l’anus manque pareillement, ce qui
diftingue cette efpèce de la Trompette, de l’Aiguille
& de l’Hippocampe, qui ont la nageoire dont
il s’agit. La queue eft tetragone, partagée tranfver-
falement en trente-deux lames, & terminée par
une nageoire qui a dix rayons.
On trouve ce poiffon fur des fucus dans la mer
Pacifique.
TYPHLE. Voyez A ig u il l e ,
JL