
teille de Leyde, mais qu’ils en diffèrent auffi à
certains égards. Les furfaces fupérieure & inférieure
des organes de la Torpille fe trouvent pré-
cifément dans le même cas que les deux fur-
faces de la bouteille éleârique, & paffent, ainft
que ces dernières , de leur état naturel aux
deux états oppofés d’éLeâricité en plus & en
■moins. L’effet de la Torpille fe tranfnjet à travers
les mêmes condu&eurs que l’éle&ricité, tels- que
font l’eau & les fubftances métalliques, & il eft
intercepté par les mêmes corps, tels que le verre
& la cire d’Efpagne. La fenfation produite dans
les membres des perfonnes qui font l'expérience
eft auffi la même dans les deux cas, finon quant
à fon intenfîté, du moins quant à fa nature.
Mais la condenfation du fluide de la Torpille fe
fait fubitement au gré de l’animal, au lieu que
le fluide éle&rique s’amaffe par des degrés fuc-
ceffifs dans la bouteille de Leyde.
D’ailleurs , la bouteille de Leyde chargée, produit
des attrapions & des répulftons dans les corps
légers fufpendus à une petite diftance. On peut la
décharger à travers une lame d’air d’une'certaine
épaiffeur, & cette décharge eft accompagnée de
lumière & de bruit, effets qui n’ont point lieu par
rapport à la Torpille.
M. Walsh effaye de rendre raifon de cette différence
J en obfervant que la même quantité de
fluide élePrique , qui, concentré dans la bouteille
de Leyde, eft capable de produire les effets dont
al s’agit, en produira de tout différents , fi on la
raréfie, en la diftribuant à trois grandes jarres, qui
communiquent enfemble , & dont les furfaces éta-
mées forment une furface totale quatre cents fois
plus grande que celle de la bouteille ; car alors il
xTyaura plus ni émiffion du fluide élePrique, même
à travers une lame d’air mince, ni étincelle, ni
attrapions & 'répulftons. Cependant ce même
fluide, ainfi dilaté, fera encore fufceptible de
reprendre fon équilibre, en paffaiy à travers un
circuit confidérable de divers conduPeurs , &
fera reffentir une commotion dans fon paffage.
O r, félon la c'onjePure de l’Auteur, tel éft l’état
du fluide renfermé dans les organes élePriques de
la Torpille. La fomme de toutes les furfaces des
prifmes nombreux dont ces organes font compofés,
forme une fuperficie très-confidérable», fur laquelle
le fluide fe trouve étendu & raréfié, de manière
qu’il n’a point allez d’énergie pour, produire les
étincelles, les attraPions & répulftons, &e. quoiqu’il
foit capable de faire reffentir une fecouffe
aux différentes perfonnes qui communiquent avec
le poiffon, à l’aide d’une fuite non interrompue
«fe matière^ conduPrices.
T O U IL L E . C’eft l’un des noms que l’on a
donnés au Requin*
T O U R D , ( le ) Efpèce de Labre.
Labrus Turdus. L in . Syfi. nat. Pifces thoracicl,
'Labrus, n°. 32.
Labrus oblongus viridis , iride luteâ. A r t e d i .
Gen. 34. fy n . 57.
Turdus viridis major. W il l u g h . p. 322.
Turdus viridis major 3 corpore oblongo. R a i .
ƒ>• * 3 7 - I M
et. Turdus oblongus fufeus maculofus, WiLLUGH»
P • 323*
R a i . p . 137.
Ce poiffon, fuivant Willughby, eft d’une forme
alongée, affez femblable à celle du Brochet ; il a
les yeux petits , les iris d’un jaune doré, avec des
nuances de verd; chaque mâchoire eft garnie d’une
feule rangée de dents affez grandes ; les lèvres font
épaiffes &. charnues ; celle d’en haut eft comme
doublée par une membrane qui la recouvre, &
dont la furface intérieure eft d’une couleur bleue.
La nageoire du dos a trente-deux rayons , dont
les dix-neuf premiers font épineux, réunis par
des membranes qui forment des prolongements
déliés comme un fil, & faillants au-deffus de la
nageoire. Les rayons flexibles qui les fu iv e n t&
qui font plus élevés , fe partagent en deux divi-
fions,..dont chacune eft fous-divifée de nouveau
en deux efpèces de petits rameaux. Tous les rayons
mous des autres nageoires fe ramifient de la même
manière. Du refte , ces nageoires font femblables
à célles de la Tenche de m er, foit par leur figure,
foit par leur difpofition, foit enfin par le nombre
de leurs rayons. ( Voye% T e n c h e d e m e r .)
Le dos & les cotés font d’un verd foncé jusqu’aux
lignes latérales ; la partie inférieure eft d’un
verd plus clair mêlé de jaune, & moucheté de
taches cendrées ou d’un bleu pâle. Les nagçoires
du ventre ont pareillement des taches d’unê couleur
bleue fur un fond d’un verd clair. Les nageoires
de la poitrine & de la quëue font auffi
de cette dernièrè couleur, mais fimple & fans
mélange.. Willughby remarque que le linge ou le
papier dont on enveloppe ce poiffon encore frais
le teignent de la couleur verte de fes, écailles»
On trouve cette efpèce de Labre dans la Méditerranée.
TOURNÉE. On donne ce nom au Colleret
dam l’Amirauté de Saint-Brieux. On nomme auffi
Parcs à petite tournée 3 des Parcs ouverts & à crochets
; mais ceux qu’on appelle Parcs à grande
tournée 3 font les grands Parcs fermés. Enfin, dans
quelques endroits, le mot de Tournée fignifie une
faine qui eft tirée par deux bateaux.
TOURTOURELLE. Ç’eft le nom que les.
Auteurs du DiPionnaire raifonné des Sciences »
Arts & Métiers ont donné à la Paftenague.
TRABACOU ou TRABAUQUÉ. Voys$
T artan ne*.
T R A C H IN E S . (Poiffons)
T R O I S I EME C L A S S E
D U S I X I E M E ' O R D R E D E S A N I M A U X .
P O I S S O N S JUGUL A IR E S .
Poijfons épineux qui ont des nagepires inférieures fu r la gorge.
T R O I S I E M E G E N R E .
/ T R A C H I N E.
T R A C H I N U S. Linntei.
La tête lijfe, & la lame inférieure des opercules des ouies dentelée.
E S P È C E .
ï L a V i v e ,