
V A ï
V A5R0N, Fo/eçGoujON. Voye^auü1 VERON. I
VAUDOISE. ( la ) Efpèce de Cyprin.
, Cyprinus Leucifcus. Lin. Syfl. naî. Pifces abdo-
üninâtes. Cyprinus, n°. il .
• Cyprinuspinnâ aniradiis decem3 dorfalinovem. Ib.
Cyprinus hovefn digito/um3 Ru trio lorigior & an-
ygujlïàk, pîhnû ani'rddtàritrh ÜeCèm.
Leucifcus. Bellon.
Charlet.-^. 1,56.
JôNfcTON. L . 3.'/it. 1. c . y. t. 26. f . 12»
WiLLUGH.p. 260. tab. Q. n°. 10. fig. 3.
Rai. p . n i'.
Leucifci fecunda fpecies. R v n d t l . part. 2.fluvial» .
17 .p. 192.
G esner, ( Gem>. ) f . 162.
Leucifci fiUviatilis fecunda fpecies. ld . ( u t.)
Leucifcus Bellonii, qui Albicilla v elA lbicu lu l'a-
‘üne dici potefl. ld . ( lat. ) p. 27.
Leucifcus fccundus Rond/km. A ldRo v ! X. 5
22.p . 607.
j Laugele. Meyer. ann. 2. tab. ûy..
; ‘T'heDace. Pennant. Britis/fZdol.iàm.^.p. 312.
11®. S.
. La Vandoife. Duham. Traité des Pêches ,2e. p ir t .
s w É f f t 5 0 1 . 2 5 . ^ . 3,
J En Allemagne, Laück, Laugele & Bigùnen; en
’Angleterre , ZWe ou Dare.
■ Ce poiffon eft fort vif , & lorfqu’il nage, il
Sparoît s’élancer dans-l’eau comme un trait , ce
w|u| lui a fait donner le nom de Dard dans quelques
unes de nos provinces. Les Vaudoifcs 3 félon
\M. Pennant, vont par troupes, ôc durant Tété,
■€lles femblent fe plaire beaucoup à fê jouer à la
■fcrface de l’eau. Le même Auteur ajoute que la
chair de ce poiffon eff fade & très-peu eftimée.
ijWïllughby dit qu’elle eft molle, mais qu’elle n’a j
|f)oint un goût défagréable. M. Duhamel paroît
*aufli faire affez de cas de la Vaudoife , pourvu
Qu’elle foit fraîche ôc pêchée en bonne eau.
. Ce poiffon, fuivant Willughby , eft femblable à
l ’a Chevanne, mais il prend moins, d’accroiffement,
: & fa couleur tire un peu plus fur le blanc ; il a la
>iÉête plus petite à proportion du corps qui eft
«uffi plus mince & plus effilé. Les iris de fes yeux
Nbnt d’un jaune moins, décidé. Il a , comme la Che-
ÿÿanne , des teintes de noirâtre fur les nageoires du
:üos ôc de la queue, & des teintes de rougeâtre
Jfur les autres nageoires ; mais ces teintes font plus
Toibles que fur la Chevanne. Suivant Gefner &
Rondelet, la couleur de ce poiffon eft mélangée
^ile brun, de verd & de jaune.
La nageoire du dos a dix rayons. Les nageoires
'^ e la rp'oitr'iïïe ' én nont chacune rqüiiiie Ou' fëize.;
Y E L
celles du ventre neuf. La nageoire de l’anus en a
neulou dix. L’individu obfervé par Willughby avoit
neuf pouces de long. On trouve ce poiffon dans
plufieurs rivières de la France ôc des pays voiftns.
YAS-TU YIENS- TU. On a donné ce nom
ftngulier à une petite pêche que deux hommes
peuvent pratiquer fans bateau. Le filet eft un
manet ou un trémail. Il eft amaré à terre par une
extrémité , & attaché, par l’extrémité oppofée ,
à une corde qui joue autour d’une poulie, fixée
fur une ancre ou fur un rocher , au milieu de
la baffe eau. Cette corde eft double , de manière
que fuivant qu’en Ta tire par un bout ou par l’autre, ■
t>n tend ie fi'kft , où on l’amène à bord. Le filet
tendu forme une courbe, à caufe du courant qui
le frappe. Lorfque les Pêcheurs s’apperçoivent
.par les fecouffes qu’éprouve le filet, qu’il s’y eft
engagé du poiffon, l’un d’eux haie fur la partie
de la corde deftinée à ramener le filet, & quand
il a mis à terre iPexfrêmité qui étoit attenante à
la poulie , les deux Pêcheurs tirent en même temps
Te'filet par-les-deux bouts, ôc prennent le poifi»
fon qui s’y étoit embarraffé , puis recommencent
la même manoeuvre.
YEIRAT. Voye^ Maquereau
YELU. (le ) Efpèce de Balifte.
Salifies tomentofus. L i N. Syfl, nat. Amphibies,
nantes. Ba lifles, n°. 3.
Salifies pinnâ capitis biradiatâ , corpore pofle-
rius fubvillofo. Ibid.
Balifles aculeis dor/i duobus y primo poflice dejt—
tato , caudâ fubrotundâ, lateribus caudam verfus
hirfutis, Gronov. M u f 1. p. 51. na. 114. tab. 6*
| fig- 1É Pira-aca Brafilienfibus. "Wn-LU gh.p. 150. tab. ƒ*
4* f g . 1.
M arcgrav. Braf. L. 4. c. 7. p. 154.
Monoçeros pifcis. Clus. exot> L . 6. c. 28.
Ikan Kipas , Waier V ifch. V alent, pifc. Arnbi
f . r t . p . 356.«. 28.
S e b . Muf. 3. t. 24. f . 18. i<L
La longueur de ce poiffon eft d’environ trois
pouces , depuis l’extrémité de la gueule jufqu’à j&
naiffance de la nageoire de la queue, & fa plus-
grande largeur eft de deux pouces. Il a te corps-
comprimé parles côtés, la gueule très-petite,
& femblable.à celle d’un Porc, ce qui lui en .a
fait donner le nom par les Portugais ; il y a deux,
larges dents fur le devant de la mâchoire inférieure
, & d’autres dents très-petites à la mâchoire
de deffus ; les yeux font affez grands, d’une cou-
leur jaune, avec des prunelles noires. Il fe trouve
fur le dos un rayon offeux en forme de corne
droite., longup d’un pouce, grdïfe comme un fil;*
Bordée de deux rangs de petites épines aigues,
dont les pointes font tournées vers le dos ; cette
corne eft maintenue par une membrane. Derrière
ce même rayon, il y a , félon Gronovius &
Linnæus, un petit aiguillon qui échappe prefqu’à
la vue, & dont Willughby ne parle point. Les
deux Auteurs cités regardent la corne & l’aiguillon
comme formant une première nageoire dorfale
garnie de deux rayons épineux. La corne femble .
être portée fur une petite éminence. Le dos eft
d’abord plat, & forme enfuiteune boffe femblable
à celle qui eft fur le corps du Chameau, & en
cet endroit commence une nageoire étroite, qui
fe prolonge fur le dos , dont elle fuit la pente jufqu’à
la queue , & qui a vingt r neuf rayons. La
partie inférieure du corps prend, depuis le mu-
feau , une courbure oppofée à une autre courbure
de la partie de deffus. On voit fur les côtés deux
petites fentes pour les ouïes, & derrière chacune
une petite nageoire de la figure d’un quarré ob-
loug, qui a dix rayons. Les nageoires du ventre
font remplacées par une membrane épaiffe , largé
de près de deux pouces, longue d’un pouce,
foutenue par un fort aiguillon, qui eft caché dans
la fubftance même de cette membrane ; vers l’extrémité
de celle-ci eft une efpèce dè petite corne I
épineufe, pareille à celle qui eft du côté oppôfé. I
La nageoire de l’anus eft femblable & correspond
à celle de la partié fupérieùre. La peau eft rude
au toucher, & fa. couleur eft d’un jaune obfcur ,
avec des teintes de couleur d’or , fur les nageoires
& vers le dos. Suivant.Gronovius, les
alpérités de ce poiffon viennent d’une multitude
de petits aiguillons dont les\pointes font tournées
vers la queue, 6c qui échappent à la vue ftmple.
Les côtés du corps vers la queue, font hériffés
de petites éminences flexibles , ôc femblables à
des poils, en forte que la peau paroît velue en
cet endroit.
On trouve ce poiffon dans les mers de l’Amérique.
•
.. VENET,. Voye\ C o u r t in e .
VENIMEUSE, (la ) Efpèce de Perfeguè.
Perça venenofa. L in . Syfl. nat. Pifces thoracici.
Perça , n°. 23.
Perça pinnis dorfalibus unitis 3 peSloralïbus apice
f avis 3 caudâ lunata y corpore punttis fanguineis, Ibid. ■
Perça marina venenofa punCtata. C A TE s B Y.
Carol. 2. p. <5. t. 5.
Ce poiffon a communément un pied ou un pied
& demi, de longueur, & même trois pieds. Ses j
yeux font d’un rouge foncé. Tout fbn corps- eft
couvert d’écailles minces 6c unies , d’un brun obf-
cur fur le1 dos, ôc plus clair fur le ventre ; ce fond
eft parfemé de taches rouges , bordées de noir.
Les deux nageoires du dos font réunies en-
femble, de manière qu’elles paroiffent n’én com-
pofer qu’une feule, qui forme un enfoncement à
l’endroit de leur jonéiion. Les nageoires de la poi-
Ji'iije font jaunes vers leur fommet. La nageoire
de la queue eft large 6c échancrée en forme de
croiffant.
Ce poiffon fe trouve autour des îles Lucayes,’
où, félon Catesby, il paffe pour venimeux. Cet
Auteur obferve , à ce fujèt, que le local influe fur
les qualités malfaifantes de certains poiffons, ÔC
que telle efpèce qui eft venimeufe dans un endroit,
fe trouve faine, lorfqu’on l’a pêchée dans un autre
endroit. Il ajoute que les habitants du pays ne
font pas toujours tellement attentifs à diftinguer
ces différents lieux , qu’ils ne faffent quelquefois,
des méprifes qui leur deviennent funeftes.
’VENTRU. (le) Efpèce de Bouclier.
Cyclopterus ventricofis.V allas. Spicileg.fafcic.
p. i j . tab. 2.fig. 1. 2; 3.
Au Kamtschatca. Dacehpu.
Ce poiffon a des rapports avec le Liparis, pat!
la molleffe de fon corps, qui n’eft qu’une maffe de
chair fans confiftance, ôc par l’humeur vifqueufe
dont il eft enduit, ôc qui donne à la couleur verdâtre
de fa peau un teinte fombre ôc livide-. Mais
ce qui le dïftingue, d’une manière frappante, des
autres efpèces de fon genre, ôc même de tous les
poiffons connus, e’eft la groffeur démefurée dè
fon ventre. M. Pallas attribue cette conformation à.
la grande capacité de la vefîie qui contient l’urine,
ôc il ajoute, qu’il fuffit de preffer lé ventre, pour
voir fortir un jet rapide de cette urine par l’ouverture
de l’anus.
Ce poiffon fe trouve dans la partie de l’Océan
comprife entre le Kamtfchatca & l’Amérique* On
prétènfd qu’il y parvient jufqu?à la grandeur des
cétacés,- Ôc que les Pêcheurs le redoutent, parce
qu’il renverfe ordinairement leurs canotsl Cependant
l’individu obfervé par M. Pallas n’avoit qu’en-
viron un pied de longueur. D’ailleurs, il ne paroît
pas fort aifé de concilier la force ÔC l’aéKvïté né-
ceffaires pour renverfer une barque de Pêcheurs ,
avec ce que nous avons dit dè la fubftance molle;
ôc flexible dont le corps de ce poiffon eft com-
pofé, non plus qu’avec fon genre 'de vie féden-
taire, qui le porte, dit-on, à relier prefque immobile
au fond de la mer, ou attaché contre les
rochers, à l’aide des nageoires du ventre, dont la
forme fera décrite plus bas. Auffi, d’après les*
©bfervations communiquées à M. Pallas , n’arrive-
t-il jamais que l’on prenne ce poiffon avec des
filets ; on ne le "trouve que fur le rivage , après de
violentes tempêtes , parmi les différents corps
qiie la mer a rejettés. Les habitants du pays le
mangent également crud ôc apprêté par fa cuiffon ,
ôc ils vantent beaucoup fa chair , qui a naturellement
un goût falé , comme celle des poiffons que
l’on a préparés exprès par la falaifon.
Le Cycloptère ventru, fuivant le même Auteur ,’
a la tête épaiffe , à-peu-près égale dans toutes
fes dimenfions, un peu applatie au fommet, ÔC
obtufe à fon extrémité. L’ouverture de la gueule
eft très-ample, tournée en haut , de forte que
la mâchoire inférieure eft plus longue que celle dg
g g g >i