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Afpredo. Ici. Muf. i. n. 2.6.
■ Balk ? Muf. Princ. n. 43.;r. 2,. f . «>•
Myflus cirris 6 , appendice dorji car eus. ARTED.
fkfa/i Sebâm,
Seb. Muf. vol. 3 p. 86. n°. 9. 29* fiS' 9*
Afpredo radio primo pinnarum pelloralium utrinque
dentato. L i n . Muf. Regis Suecitz , p. 73.
Batrachus major , ex fufco & albo variegatus ,
inyflacïbus crajjiorïbus , oculis pro volumihe corporis
magnis , caudâque in exitu dijlintte filamentofa.
Klein. Pifc. Miff. 5. add. p . %6: tâb. 4- /g - 7-°-
Ce poiffon emprunte Tes différents noms , foit
de l’efpèce de dentelure ; dont le'premier rayon
de fes nageoires pe&orales eft * tout hériffe , Toit
des barbillons qu’il a autour de la gueule. De-la
les dénominations d'Afprèdo & de Myflus ; cette
dernière eft tirée d’un mot grec dont on a forme
dans notre langue lé rriot Mouflache.
L ’Afprede a la tête d’un volume confiderable,
comprimée en-deffus , beaucoup plus large que le
corps , dépourvue d’écaiïïe's, & chargée de plu-
lieurs inégalités ; le corps oblong, épais , applati
par les côtés, & d’une groffeur qui diminue depuis
les nageoires de la poitrine jufqu’au bout de la
cjueue ; le ventre large & un peu plat ; le dos affez
large , & furmonté dépuis la nageoire dor-
fale iufqu’à la queue , d’une efpèce de faillie aigue ,
peu élevée’, d’une fubftancedure &. prefque offeuie ;
les côtés convexes,toute la peau liffe & fans écaillés \
les lignes latérales prefque droites, &- fituées a
égale diftance du dos &. du ventre.
La gueule eft fur le deffus du mufeau & n'
ion ouverture large , mais peu fufceptible d ecar-,
tement ; la mâchoire füpérieure depaffe de beau- .
coup l’inférieure ; l’une &. l’autre eft garnie de j
dents , ainfi que le gofier.
Ce poiffon a ftx barbillons , dont les deux litues
à la mâchoire fupérieure , font beaucoup plus longs,
que les autres , & s’étendent prefque jufqu aux
nageoires pectorales ; il y en a deux autres fur
les parties latérales de la lèvre inférieure, & deux
ions le menton.
Les narines placées à une diftance égalé des yeux
& du bord de la mâchoire fupérieure, font très-
écartées l’une de l’autre, & percees chacune d un
ieultrou. ' ' .
Les yeux.font tournés en haut, très-petits, d une
couleur noirâtre , & recouverts par la peau commune
de la tête, fur le haut de laquelle ils font
placés , de manière qu’il y a entr’eux un intervalle
confidérablé; *
Les ouvertures des ouïes font étroites , & placées
au-devant des nageoires de la poitrine ;#eur
membrane eft garnie de quatre rayons cachés fous
les opercules.
La nageoire dorfale, qui commence immédiatement
derrière la tête , eft d’une forme prefque
triangulaire ; çlle^a cinq rayons > dont le premier
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eft fimple, flexible , uni & fans aiguillon', & les
autres rameux , ôt d’une lubftance encore plus,
molle, . ^ 1 <v
Les deux nageoires de la poitrine font fur les cotés,
à la fuite des ouvertures des ouies, comme nous
l’avons déjà dit ; elles ont chacune huit rayons;
le premier eft un peu obtus , d’une confiftance
offeufe , extrêmement ferme , d’une forme epaiffe,
plane des deux côtés., & garnie fur fes bords de
dents fortes & aigues, difpofées comme les pointes
d’une lame de fcie, &. dont les intérieures font inclinées,
& les extérieures relevées en fens contraire;
tous les autres rayons des mêmes nageoires font
flexibles & rameux.
Les nageoires du ventre fojit fur les extrémités inferieures
des parties latérales , auprès de l’anus ; elles
ont chacune fix rayons formés d’une fubftance molle.
La nageoire de l’anus en eft peu éloignée ,
elle s’étend prefque jufqu’à la queue ; elle eft
garnie de cinquante-cinq rayons Amples & flexibles.
La nageoire de la queue eft oblongue, étroite ,
compofée de neuf rayons rameux, dont les deux
derniers dépaffent de beaucoup les autres , ce qu$
donne à cette partie une figure tres-échancree.
La couleur de ce poiffon varie beaucoup. Elle
eft d’un blanc mêlé de roux fur quelques individus 9
& fur d’autres, mélangée de noir &. de brun.
Telle eft la defcription que Gronovius a donnée
de XAfprede, dans fon Mufeum, ( à l’endroit cité).
Quant aux deux autres phrafes tirées du Zoopkyla-
cium , du même Auteur , & rapportées , d’après
Linnæus, dans la Synonymie qui eft a la tete de
cet article, la première , qui eft celle du n° 32,4,
convient évidemment à l’efpèce que nous menons
de décrire, félon Gronovius lui-même, qui cite , à
la fuite de cette même phrafe , celle du n'° 2.6 de
fon Mufeum. Mais le poiffon déffgné par la fécondé
phrafe , n° 12.6, & que Linnseus regarde comme
une fimple variété de l’autre, fait une efpèce à part
dans le fyftême de Gronovius. II eft vrai que cet
Auteur convient que ce fécond poiffon a de grands
rapports avec le premier ; la différence la plus remarquable
qu’il indique entre l’un & l’autre , fe tire
des bafbillons, qui font au nombre de huit dans le
fécond poiffon , tandis que l’autre n’en a que fix.
Les deux poiffons fe trouvent encore diftingués par
le nombre des rayons dont la nageoire de la queue
eft garnie, & qui n’eft que de cinquante dans le
poiffon qui a huit barbillons, au lieu qu’il eft de
cinquante-cinq dans l’autre ; mais cette différence
paroît n’être qu’accidentelle, & celle qui tient au
nombre" dès barbillons , quoique plus fenffble 9
pourroit bien r.e dépendre que de la diverfité des
âges, ou de quelqu’autre caufe particulière, qui
'n’empêcheroit pas que les deux poiffons n’appar-
tinffent à la même efpèce. -y
On trouve XAfprede dans les fleuves de l’Amej
rique, Ôç en particulier à Surinam,