
G L A IV E S . (Poiffons)
S E C O N D E C L A S S E
D U S I X I È M E O R D R E D E S A N I M A U X .
P O I S S O N S A P O D E S .
Poiffons épineux qui n’ont point de nageoires inférieures fu r la
gorge ,fu r la poitrine , ni fu r le ventre.
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H U I T I E M E G E N R E.
G L A I V E .
X I P H I A S . Linntù.
Le bee alongé en forme de glaive•
E S P È C E .
x L'Espadon.
GLAUQUE,
GLAUQUE, (le ) Efpèce de ScomWel
Scomter Glaucus. L in1. Syfl. tint. Pifees thoracia.-
Seomber3 n°. 5. ,, - r ..
Scomber pinnullis nuîlis, fpma dorjah recum-
b ente. Muf Ad. Fr. 2. p. 89»
Scomber Adcenjionis. O sb e c k . Iter. 296.
Scomber dprfo dipterygio , ojficulo fecundo pinna
(dorfalis fecundtz alt'ijjimo. ARTEDI , gen» 32.
fy 71' ) 1 - Glaucus primus. K AI. p. 9 4r
Glaucus primus an fecundus. Rondel. L. 8. c. 16.
p. 252. Willugh. p. 297. tab. S. n°. 15./g* i-
Ce poiflbn, fuivantWilîughby, a le corps apl
a t i par les côtés qui présentent une large fur-
face d’une- figure rhdmboïdale. Le dos eft d’une
couleur obfcure ; les côtés font argentés , ainfi
que le ventre, & marqués chacun de trois pu
quatre taches brunes. Les écailles font petites ôfc
arrondies. Les yeux font d’une grandeur médiocre,
&. ont leurs* iris argentes ils font dénués
de la membrane qui recouvrent ceux de
la plupart des poiffons. La gueule eft modérément
fendue, & tout fon intérieur eft d’une
icouleur bleuâtre, auffi bien que le palais & la
langue. Les mâchoires font garnies de très-petites
dents.
Linnæus & Artedi donnent à ce poiffon deux ,
nageoires dû dos. ‘Wiïlughby s’exprime avèc plqs
de circonfpeftion , en difant qu’il y a lieu de douter
fi le poiffon a deux nageoires ou une-feule fur
cette même partie. Car on y voit d’abord fept
aiguillons roides & fort courts,, dont le premier eft
incliné vers la tête du poiffon & prefque couché
fur le dos ; les fix autres font.tou'rnés vers la queue.
Ces aiguillons font liés par une membrane dont la
difpofition eft particulière ; car d’une part elle eft
attachée fur toute la longueur du premier aiguillon
, & de l’autre elle aboutit à la bafe du dernier.
La nageoire placée, derrière ces aiguillons , &
qui eft la fécondé , buvant Linnæus , a vingt-fix
rayons, dont le fécond e ft-trè s-é lev é fu iv an s
décroiffent infenfiblement jufqu’au huitième ou au
neuvième , & les derniers font à-peu - près, égaux
en hauteur. La partie antérieure & le haut de cette
nageoire font d’une couleur noirâtre.
Les nageoires de la poitrine ont chacune dix-
fept ou dix-huit rayons. Celles du ventre en^ônt
cinq ; elles font fi petites, lur les jeunes individus,
qu’à peine les apperçoit-on. La nageoire de l’anus
à vingt-cinq rayons ; elle eft marquée vers fon
fommet, comme celle du dos* d’une tache noire.
Entre l’anus & cette même nageoire , on voit
deux aiguillons femblables à ceux qui font fur la
partieSupérieure. La nageoire de la queue fe partage
en deux lobes très-.alongés , dont les extrémités
font d’une couleur noire.
Oh trouve ce poiffon dans la mer voifine de
l’Italie ,_durcoté de Rome & de Livourne.
. G lau qu ’E. Voye^ B leu (le Chien de mer).
GLORIEUSE. Voyè^ Mo u r in e .
GLOSSOPÈTRE. Corps foffile d’une figure qui
approche de celle d’un cône ou d’une pyramide »
tantôt entier, & tantôt dentelé furies bôfd§.,Sa bafe
eft auffi quelquefois partagée en deux branches.
Sa furfacé eft liffe & polie ; foh intérieur paroît
-fibreux. Ses couleurs varient entre le blanc, le
gris , le jaune-, & le brun.
Les Anciens s’imaginoient que les Gloffopctres
étoient des langues de Serpent pétrifiées, &. ci’eft
de-là que ce foffile a tiré le nom de Glojfopètre ,
dérivé de deux mots grecs , dont l’un lignifie
langue. & l’autre pierre. Mais aujourd’hui le lënti-
:ment commun, parmi les Naturaliftes , eft que les
GÏoJJopètres font des dents de poiffons pétrifiées. Il
y a , fuivant Vallerius, cette différence entre ce
foffile & ia Crapaudine, ( voye^ ce mot ) que celle-
ci reft une pétrification de la dent molaire d’un
-poiffon, au lieu que le GloJJ'opètre provient d’une
dent canine.
Le même Naturalifte. diftmgue plufiéurs variétés
de Glojjopétres, à raifon des différentes formes fous
lefquejlés fe préfente ce foffile , & qui dépendent
des diverfes efpèces de poiffons auxquellesk il appartient.
Par exemple , les Gloffopètres qui viennent
du Requin font très-longs , & ont leurs bords dentelés
comme une lame de feie. Ceux qui ont
appartenu à d’autres -efpèces de Chiens- de mer
font droits , petits, arrondis & aigus , &c.
GOBERGE. Il paroît que ç’eft de l’Eglefin, ou
Anon ( voyeç ce m o t), que M. Duhamel a parlé
fous le nom de Goberge , dans fon Traité des
Pêches , fécondé partie, febiion première , page 133.
C’eft auffi très-probablement le même poiffon qui
fe trouve décrit au mot Goberge, dans le Diéfion-
naire r.aifonné des Sciences, Arts ÔC Métiers.
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Hijloire Naturelle» Tome JII. A a