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<Tun triangle re&angle. Celles du ventre font j
moins étendues, 8c ütuées de part & d autre de
l’ouverture de l’anus. La nageoire placée au - delà
de cette ouverture en eft aufli éloignée que de
la naiffance de la nageoire de la queue.
Le môme Auteur, en décrivant (p. 64) le Catu-
'lus minor, qui eft, comme nous lavons dit,, le
mâle de cette efpèce , dit qu’il reffçmble beaucoup
au Catulus major , mais qu’il en différé par la forme
plus étroite &. plus alongée de fon corps , par fon
volume, qui eft beaucoup moindre, 8c par fa
couleur, dont la teinte eft plus claire. Celle du
dos eft d’un gris fale , avec une nuance de rouge ;
elle ‘eft de plus mouchetée d’une multitude de
petites taches , les unes brunes, les autres blanchâtres.
Willughby ajoute que les nageoires du
yentre fe réunifient en une feule, de maniéré
qu’elles forment un angle aigu à l’endroit de
leur jon&ion. Nous avons vu que ce caraftere,
ainfi que celui qui dépend de la grandeur du
corps, indiquoit, entre ce poiflon 8c le precedent,
une différence fexuelle, plutôt qu’une différence
fpécifique.
La Rouffette eft commune dans la Méditerranée.
On la trouve aufli dans l’Océan. Suivant Rondelet,
elle fe plaît dans la fange , 8c elle en eft ordinairement
toute couverte lorfqu’on la prend.
M. Brouflonnet dit que la RouJJette fait fa nourriture
ordinaire de Sèches 8c de petits poiflons.
R U C
Elle eft vorace, & comme la plupart des autres
Chiens de mer, elle attaque fouvent les Pécheurs.
Sa chair eft dure, 8c a une odeur qui approche de
celle du mufc. On en mange rarement, 8c feulement
après l’avoir laiffée macérer quelque temps
dans l’eau. Le nombre de fes petits eft de neuf à
treize à chaque portée. Sa peau féchée eft très-
commune dans le commerce, ou elle eft connue
fous le nom de Roujfette. On lui donne aufli celui
de chagrin.
RUBELLION. (le ) Efpèce de Spare.
Sparus hurta. Lin. Syjl. nat. Pifces thoracicu
Sparus s n°.9. .
Sparus caudâ bifidâ , corpore fafciis tranfverfis
rubris 3 dentibus laniariis exfertis. Muf. Ad. Fr. 2.
p . 73. *.
Ce poiflon, fuivant Linnæus, a fur le devant
des mâchoires , plufieurs dents femblables aux
canines , & qui paroiffent à découvert. U eft
de plus remarquable par plufieurs bandes rouges
qui s’étendent tranfverfalement autour de fon
corps. La nageoire du dos eft garnie de vingt - huit
1 rayons, dont les onze premiers font epineux. Les
nageoires de la poitrine en ont chacune feize,
celles du ventre fix. La nageoire de 1 anus en a
neuf, dont l’antérienr eft épineux. Celle de la queue
eft fourchue 8c a dix-fept rayons. On trouve cette
efpèce de Spare dans la Méditerranée»
RUCHE. P o y e i Nasse.
3 3 4
S A C
S a C. V o y t { Manche.
SADOUR. {terme de Pèche"). C’eft une forte
de filet tramaillé ; les trameaux aux poiflons, que
Ifes Pêcheurs de Bouïn, dans le reffort de l’amirauté
de Poitou ou des Sables d’Olonne , nomment
Sadours, font ordinairement tannés ; ce font de
vrais trameaux fédentaires d’un calibre beaucoup
plus grand, tant pour la nappe que pour les hameaux
, que l’ordonnance ne le fixe pour ces
fortes de filets, les mailles des hameaux ou homails
ayant dix pouces trois lignes en quarré , & celles
de la menue flue , toile ou ret du milieu, quinze à
huit lignes en quarré ; cet> trameaux font flottés en
pierres, comme les flottes dont on fe fert à pied
& avec bateaux.
Les Pêcheurs nomment aufli Sadours les trameaux
qui fervent en*hiver à faire la pêche des Macreufes,
6c autres efpèces d’oifeaux marins ; ce font les
Alourets 8c Aloureaux des Pêcheurs des autres
lieux, avec la différence que ceux deBouin font tra-
maillés ,& les autres Amplement de toiles. Quand
ils font tendus pour la pêche des oifeaux marins,
ils font fiir des perches éloignées les vines des
autres de neuf brafles ; on plante les perches fuivant
le vent qui doit fouffler, de manière qu’il
batte toujours la côte.
Le rets a quarante-cinq brafles de long ou environ
, 8c une brafle de chute ; il eft tendu de
manière qu’il fe trouve élevé de cinq à fix pieds
au-deffus de l’eau , afin que de haute mer il foit
toujours élevé au-defliis de la marée.
La pêche du Sadour commence un peu après la
faint Michel, èc dure ordinairement jufqu’à Pâques ;
les vents de mer & lés nuits les plus fombres & les
plus noires font les plus avantageufes.
Les trameaux ou Sadours de la Limagne, ont
la maSle de la même toile, nappe ou rets du
milieu de deux pouces fix lignes en quarré , 8c
celle des hameaux ou homails de onze pouces fix
lignes en quarré, & les plus ferrées ont les leurs
de onze pouces trois lignes aufli en quarré ; les
Pêcheurs nomment ces fortes de rets Sadours à
Gïbaffe. .Voyez le Dittiond raifonnè des Sciences ,
Arts & Métiers,
SAGETIERE. Voye1 Segetiere.
SAGRE. ( le) Efpèce de Chien de mer.
Squalus fpinax. Lin. Syjl. nat. Amphib. Nantes.
Squalus , n°. 3. <
Squalus' pinna anali nulla , dorfalïbus fpinofis,
naribus terminalibus. A rt. Gen. 67. fyn. 95.
Muf. Ad. Fr. i .p . 49.
Faun. Suec, 296.
S A L
Galcus acanthias [eu fpinax fufeus. Willugh.
P- 57-
R a i . p. a i.
M u f élus fpinax. E d w . A v. t. 2 8 8 »
Squalus niger. G unn. ASl. Nidros. 2. p» 213»
t. 7. 8.
Le Sagre. Broussonet. Mém. de VAcad, des
Sciences , an. 1780. p. 67$.
Gronovius a confondu cette efpèce avec FAitj
guillat, auquel le Sagre reffemble effeéHvement à
beaucoup d’égards, comme l’obferve Willughby.
II en diffère , félon cet Auteur, i°. en ce que fa
couleur eft brune , & même plus fombre que celle
d’aucun autre Chien de mer 20. en ce qu il a
les narines fituces prefqu’au bout du mufeau, au
lieu que l’Aiguillât les a fur les parties latérales ;
30. en ce qu’il a le ventre plus rude.au touchée,
que le dos, 8c d’une couleur encore plus fombre ;
40. en ce que le dos n’eft point relevé en arête .
comme celui de 1*Aiguillât, mais plus plat & plus
élargi.
Suivant M. Brouflonet, on trouve le Sagre dans
l’Océan, jufque vers la Norvège ; 8c dans la Mediterranée,
fur-tout vers les côtes de l’Italie. 11 paroit
que ce poiflon étoit connu aux anciens. .
SAINE. Filet en forme de nappe Ample , deftiné
à arrêter toutes fortes de poiflons. On garnit les
parcs de Saines ; on les tend en ravoir ; mais le
plus fouvent on les traîne. Voye^ pour les détails
l’article Pêche dans llntroduâion.
SAINETTE. Voye^ Colleret.
SALABRE. Les Provençaux nomment ainfi une
efpèce dé trouble attachée à un manche, 8c dont
on fe fert pour prendre le poiflon dans les trous des
bourdigues. Le filet appeilé Salabre de fo n d , eft
une efpèce de drague, foutenue par des cordes fur
le fond de la mer.
SALICOT. Fbyei Chevrette.
SALMARINE. (la) Efpèce de Salmone.
Salmo , Salmarinus. Lin. Syfl. nat. Pifces abdominales.
Salmo, n °. 9.
Stdmo dorfo fulvo ; maculis luteis, caudâ bifurJ
catâ. Artedi. fyn. 24.
Salmarinus. Salv. fo l. 101. & 102. b. fig. 27.
WiLLUGH. p. 201. tab. N . n°. 9.
A T rente, Salmarino 8c Salamarino. .
La Salmarine, fuivant Willughby, pèfe ordinairement
une livre ; on en trouve quelquefois
dont le poids va jufqu’à deux livres. Ce poiflon fe
plaît dans les fleuves dont l’eau eft froide 8c le lit
plein de pierres. 11 a la tête arrondie, le mufeau