
P L E U R O N E C T E S . (Poiflons)
AUTRES ESPÈCES.
Qui ont Us yeux du côté gauche|
il L’ACHIRE.
Point de nageoires pectorales,
i l L e C a r r e l e t .
Le corps lijfe.
xj L a Pl a i s e .
Les dents longues & pointues, & lâ
corps lijfe.
14 L e T u r b o t .
Des tubercules fur le corps.
15 L’A r ama q u e .
De petits appendices fur le corps,
16 L e L u n u l é .
Des taches bleues fur le corps.-
PUE. (la ) Elpèce de Pleuranefle.
PleumneSes PtateJJa. LlH. Syfi. ml. Pifiei tho-
facici. PleuroneSles > n°. <5 .
. Pleur oneties o.çulïs dextris , corpore glabro3 tuber-
cjilis [ex capitis. Ibid.
• Faun. Suec. 328.
lt. W ego th . ' . ,
Pleuronetd.es ■ o.culis 3 & tuberculis [e x 3 in dextra
capitis 3 lateribus glabris 3 fpinâ ad anum. A r ted i.
Cen. 17. [yn. 30.
G r o n o v . Mu[ 1. n°-y6-
PleuroneSles utrinque glaber y tuberculis [ex a
dextra capitis. ARTEDI. Spec. 37.
• ^Httcci. A then. L. 7. p. 329.
Plais. A CTO R.
C u b . X. 3. c. 69. ƒ. 86. b..
Plateffd. Be l lo n .
R o n d e l . L. 11. c,. 7. p. 316.
G esner. p. 664 & 670. & ( Gérai. ) [ol. 52. a.
- Sc.HONEV. p. 6 l.
W il l u g h . p. 96. tab, F. fig. 3.
R a i . p. 31.
Pajfer. D a l e . Hïfl. o[Harw. p. 423. n°. 3.
PaJ[er lavis. A ld r o v . X. 2. c. 47. p. 243.
J onston. X. 1. tit. 3. c. 3. a. 2. punél. 1 . 1. 22.
C h ar le t. p. 149. [
Alia paJJ'eris [pecies. RONDELET. X. 11. c. o.
p . 318.
'Quadratulus. R on del. X. 11. c. 8. p. 3*8.
Quadratulus alia paferis [pecies. G E SNE R.
p. 6.65. • •
De Quadradula. G esN. ( Germ. ) fol. 52. b.
Pleuroneëes Slatvan., h . Scan. 326.
La Plie. D u h am . Traité des Pêches 3 2e part,
[eft. 9. p. 265.pl. 5• [§■ 5 *
En Dannemarck, Schickpleder ; en Allemagne,
Scholle, Pladi[e;en Angleterre, Plai[e. _ §
; Ce poiffon a le corps mince & très-comprimé ;
[a longueur eft d’un pied, & quelquefois davantage';
fa largeur eft d’environ fept pouces ; fa
gueule n’eft point garnie de dents difpofées fur
un même rang, mais on obferve au fond du palais
des tubercules qui en font chargés. Les yeux font
fitués tous deux du côté gauche & à la droite de
la gueule, en quoi- ce poiilon diffère des Turbots.
Pour mieux faire entendre cette différence, fup-
pofons que l’on prenne un Turbot par la queue,
& qu’on le foulève de manière que les deux
grandes furfaces de fon corps foient dans une
iituation verticale, & que la mâchoire inférieure,
celle qui eft mobile, foit tournée vers la terre ;
dans ce cas, les yeux feront à gauche , par rapport
à l’obfervateur. Au contraire , fi l’on difpofe une
Plie de la même manière, elle aura les yeux à la
droite de l’obfervateur.
La Plie a ces;mêmes organes Taillants & prefque
contigus ; lé côté de la tête fur lequel ils fe trouvent
eft chargé de fix tubercules. L’une des narines eft
fituée fur la furface fupérieure entre les yeux, &
l’autre du côté oppofé & fous les yeux. J.a nageoire
tjiî do» commence auprès des yeuk, & fe termine
à un pouce de diftance de la queue. V/illtighby y
a compté foixante-doijze rayons,* qui augmentent
infenfiblement de longueur jufqu’au trente - huitième
y en s’inclinant vers la queue ; après quoi
ils vont en diminuant, & fe recourbent vers la
tête du poiffon. Sur le bord inférieur da corps/
eft la nageoire de l’anus , dont les rayons , a’.i
nombre de cinquante-quatre, vont en décroiffant
au-delà & en-deçà du vingt-quatrième, qui eft le
plus long, & ont la même inclinaifon refpeétive
que ceux de la nageoire du dos. On voit, à 1^
naiffance de la nageoire inférieure dont nous venons
de parler, urne épine forte & courte, tournée
vers la tête. Il y a quatre ouies de part & d’autre ;
le bord fupérieur de leurs opercules eft garni de
fix ou fept tubercules offeux , dont Le cinquième,
en comptant depuis les yeux, eft beaucoup plus
gros & plus élevé que les autres. Les nageoires
de la poitrine font d’une grandeur médiocre, &
ont chacune onze rayons ; celles du ventre n’en
ont que fix. La nageoire de la queue eft longue ,
& lorfqu’elle fe développe , fon extrémité s’arrondit
un peu ; les rayons qui la fortifient font
rameüx.
La furface fupérieure eft d’une couleur d’olive
(aie, félon quelques Auteurs; elle eft brune, félon
d’autres. Le fqnd de la couleur eft moucheté fur
le corps & fur les nageoires de taches rondes d’un
beau rouge. La peau de la partie inférieure eft
blanche , la' chair qu’elle recouvre eft difpofée
par lames ondées. Le corps paroît être tout par-
femé de petites écailles, qui font enfoncées dans
des cavités arrondies , en forte qu il eft très-
difficile de les détacher en raclant le poiffon. On
n’obferve aucune afpérité ni fur la ligne qui divifc
les côtés, ni à la circonférence du corps.
Bellon dit que ce poiffon s’appelle Carrelet,
quand il eft petit, &. P lie lorfqu’il a pris un
certain accroiffement. Rondelet croit que- ce font
deux efpèces diftinétes ; mais il n’affigne aucune
différence entre l’une & l’autre, fi ce n’eft que*,
félon lui, le Carrelet a la figure plus approchante
d’un quatre , & la peau parfemée en deffus de
tâches rouffeâtres. M. Duhamel prétend auffi que
le Carrelet eft fenfiblement diftingué de la P lie ,
non-feulement par fa forme , mais aufii en ce que
le Carrelet ne remonte pas dans les rivières ; au
lieu que les Plies qu’on pêche à la mer fe p-kifént
dans les eaux douces. Au refte * il faut remarquer
que le Carrelet dont il s’agit ici n’eft pas celui de
notre Dictionnaire , ( voye\ C ar.r el e t ) mais le
j Quadratulus de Rondelet, de Gefner, &c. Les
phrafes relatives a ce dernier poiffon fe trouvent
I citées ci-deffus dans la fynonymié de la P l i e , en
I quoi nous avons fuivi Linnæus' & Artedi, ainfi
j que Bellon, qui, comme nous l’avons dit, n’ad-
mèt, entre le Quadratulus & le Plate([a3 d’autre
i différence que celle -du volume , qui tient elle—
1 même à celle des âges.
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