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par le Tamis , au fond duquel ils font obligés de
xefter.
TAMOATA. Voyev C a l l i c t e .
TANCHE. Voyeç T enche.
TAPEÇON. Le poiffon ainfi nomme dans le
Di&ionnaire raifonné des Sciences, Arts &. Métiers
, eft le Rat de notre Dictionnaire. Voye£ R a t .
TARCHE. Voyei P l i e .
TARDINEAU. C’eft:. encore un des noms que
fon a donnés à îa Plie.
TARERONDE. L’efpëce dé Raie ainfi appellée
dans le Dictionnaire raifonné des Sciences y Arts
& ’Métiers, porte, dans celui-ci, le nom de Paf-
tenague. Voyer ce mot.
TARGER, TARGUET, TARGIE. V. P l ie .
T ART ANNE. Sorte de bâtiment dont on fait
un grand ufage fur la Méditerranée pour le commerce,
quelquefois pour la guerre , & même pour
la pêche. Dans ce cas, on dit pêcher à la Tartanne.
Le filet qui a un manche femblable au Ganguy,
s’appelle auffi Tartanne.
TAUPE DE MER. C’eft ainfi qu’on nomme
quelquefois le Requin.
TEDÖRO. Les Pêcheurs de l’embouchure de
la Loire donnent ce nom à un filet du genre des
folles, dont les mailles ont trois pouces &. demi,
d’ouverture-
TEIRA. (le ) Efpèce dé Chetodon.
Chætodon pinnatus. L in. S y f l, nat, Pifces thorac.
Chætodon , n°,
Çhcetadon caudâ integra , fpinis darfalibus quatuory
pinnâ dorfali analique longifflmâ. Ibid.
Chætodon grïfeus , fafciâ frontali apiceque caudce
'albis. Muf. Ad. Fr. p. 64. t. 33. f . 6.
Chætodon macrolepidotus y capite inermi, radiés
pinnæ dorfi ani ventrifque fetiformibus. Gr©nov.
Muf, 2. n°, 193.
Seb. Muf. 3. t. 25. f . 1 y.'
Ce poiffon , fuivant Gronovius, a la tête petite ,-
très-comprimée , & dénuée d’écailles. Les yeux
dont fitués au haut des côtés de la tête, à une
grande diftance l’tiir de l’autre. L’ouverture de l'a
gueule eft étroite & tournée en haut. Les mâchoires-
©nt un grand nombre de dents.
Le corps eft applati par les côtés & étendu en
Fauteur, de manière que fon diamètre vertical eft
à-peu-près égal à fa longueur. Le dos eft aminci en
forme de-tranchant, & relevé ën voûte, dont le
fommet répond à la nageoire de ^prieme partie. Le.
ventre eft pareillement très-étroit & très-mince.
La nageoire du dos a d’abord quatre rayons
fimples, petits & urr peu roides, dont lès deux
premiers échappent prefque à la vue, & enfuite
jtrente autres rayons pareillement fimples.', dont
les antérieurs s’élèvent beaucoup &. reffemblent à
de 1 ohgs filaments ; les fuivants vont en diminuant,
infenfiblemenr jufqu’au dernier qui eft' très-court!
Les nageoires, de la poitrine font petites , un
peu plus voifines da. ventre que du. dös ; elles iè.
dégloyent parallèlement à la longueur du3poiffon,
T E N
& ont chacune feize rayons rameux, dont ceux
du milieu font les plus longs.
Les nageoires du ventre font très-près l’une de
Fautre, plus voifines de la gueule que des opercules
des ouies, & garnies chacune de fix rayons,
dont le fécond eft très-long & très-délié.
La nageoire de l’anus correfpond aux rayons
les plus alongés de la nageoire du dos, ôt s’étend
prefque jufqu’à celle de la queue ; elle a vingt-huit
rayons, dont les deux premiers font très - courts
& d’une confiftance un peu roide : parmi les fuivants
, qui font fouples &. mous , les dix premiers
fe prolongent en forme de filaments femblables a
ceux de la nageoire du dos. La nageoire de là
queue eft petite & un peu arrondie. On trouve
ce poiffon dans les mers voifines des Indes.^
TENCHE. (la ) Efpèce de Cyprin.
Cyprinus Tinca. L in . Syfl. nat. Pifces abdomiiu
■ Cyprinus , n°. 4.
. Cyprinus pinhd ani radiis viginti quinque , caudâ
integra. x corpore mucofp , cirris’duobus, Faun. Suec,
363.
Cyprinus mucofus totus mgrefcens y extremitate
caudæ æquali. A r t . Spec. 2.7. Gen. 4'■ fyn. 5.
An ^vhcùv. A RT st. L . 6* c- 14 ?
An Futtâ. G a z . in A r is t . L. c. ^
An Tvæqévc Durionis. A then. L, 7. c . i 9 7
Teucha. A c t o r .
C u b a . L. 3. c. 91. ƒ. 91. b,
Tinca. AusON.'v. 125..
P l a t in . L.. îa .
P. Jcrv. p . 124..
F ig u l . ƒ 3. b.
W otton. L. 8. c. 190: fol-. 169. h;
R ondÈl . Part. 2. Lacuflr. c. 10. p. 157»'
Sa l v ia n . fol. 89.. a. 90.
G esn. p. 984. (Germ.) fol. 167. b,
A l d r o v . L. 5. c. 4.5.p 646.
Jonstgn. L. 3. tit. 3. c. 10.p. 146. t. 29. f . yô'
C h a r l e t . p . 162. -
WiLLÜ&HBY. p. 25r. tab, Q: n°. 5-’ f 1 & 2"»’
R a i . p . 117;
S C H O N E V. p . 76.
Phycis veïM'erula fluviatilis. ScHONEV. p.
Merula fluviatilis. Sc a l IG.
ScKleine| Sclûegen. W u lFF. Borujf. n°. 5-5.-
The Tench. P E N N-A N T. Britïsh Tool: tom. 30-
p. 3 06. : -
La. Tenche. DüHAH. Traité des Pêches x 2' 'paru-
[ j* feêl,. ch. 4. p i 506. pl\ %6. fig. I.
En Suède, Linnàre, Suture & Skomukure ÿ en
Dannemarck', Sydere ; en Allemagne , Schley 9-
Schleyen Schomaker ; en- Italie, Tenca e*i
Angleterre, Tenchd
On a foupçonné. qu’Ariftote avoit-voulu défi-
' gner .là Tenche fous le nom de Pfyloti > triais on
' ne connoît décidément'aucun Auteut ànciefi avant
' Aufone »qui ait fait mention dé ce poiffon , & la
‘ manière, dont il en parle ‘n’eft pas' propre a en-
’ donner une idée avantageufe j.il l’app.elle la- ref-
T E N
Jource du bas peuple ( folatia vulgi ). Ce pôiffotl
n’a pas été mieux traité par plufteurs modernes,
qui’ l’ont regardé comme fade , d’un goût défa-
E’ éable, & de plus, mal-fain & difficile à digérer.
’un autre côté, on lui a attribué des propriétés
médicinales très- falutaires contre la fièvre , là
jauniffe, &c. lorfqu’il eft employé à l’extérieur.
On a prétendu même que les autres poiffons, &
en particulier le Brochet, fe guériffôient de leurs
bleffures , en fe frottant contre le corps de la
Tenche 3 dont la mucofité étoit, pour ces animaux,
un fpécifique affuré ; de-là eft venu le
furnom de Médecin des poiffons, que quelques-uns
ont donné à la Tenche. «Je ne garantirons pas,
dit M. Pennant> après avoir rapporté ce fentiment^
que la liqueur vifqueufe dont la Tenche eft enduite
eût tant de vertu par rapport aux citoyens des eaux ;
mais il eft certain que fa chair eft un aliment fain &
délicat pour les habitants de la terre.
Voilà, comme l’on voit, des opinions bien différentes
fur les qualités d’un poiffon, qui ne devroit
pas être fi difficile à juger, puifqu’il n’eft pas rare.
On pourroit croire que cette oppofition vient des
différences mêmes qui fe trouvent entre les Tenches,
•fuiÿant les divers lieux où elles-ont féjourné, & lès
divers degrés d’accioiffement qu’elles ont pris.
Celles qu’on pêche fur les fonds vafeux ont un
mauvais goût de fange ; de plus, îorfqu’ellês font
petites , leur chair eft pleine d’arêtes qui la rendent
défagréable. Mais celles qui fe font dégorgées dans
les eaux vives'ont beaucoup de délicateffe , fm>
tout lorfqu’elles. font groffes. Une Tenche de trois
livres eft fort recherchée. On dit qu’il y en a qui
pèfent cinq à fix livres. Salviani prétend que ce
poiffon , en certains endroits, s’accroît jufqu’au
poids de vingt livres. -
Selon M. Duhamel, quoique \os Tenches fe plai-
fent dans la vafe, on affuré qu’elles paffent volontiers
des eaux dormantes dans les eaux vives , &
©n en trouve efteftivement en affez 'grande quantité
dans les petites rivières, dont le cours eft rapide.
Ce poiffon multiplie beaucoup , & réufltt
'très-bien dans les étangs ; mais, il les dépeuple par
fe voracité. Cependant il caufe beaucoup moins
de dommage que le Br-ochet, qui n épargné pas
même la Tenche,. quoiqu’on ait dit quil en etoit
l’ami, & qu’il fembloit la ménager en faveur des
propriétés bienfaifantes de la liqueur qui fuinte a
travers fa peau-. -,
La Tenche , fuivant Arfôdi, a la tête^ôc le mufeau
d’un volume affez petit, a proportion du corps , qui
eft large, épais &.court. L’ouverture de la gueule
eft médiocre ; les mâchoires font dépourvues de
dents-; mais il y en a cinq , dé part & d’autre , dans
le gofier.-Les opercules des ouies font formés -de
quatre lames & de trois offeiets courbes..Les lignes
latérales.font.pareillement equrbes & fe rapprochent
du ventre-, comme dans.les autres poiffons
du genre des Cyprins., Oii voit de. chaque côté ,
:fur, la. tête.,, trois rangées- de pores-, qui font, les-
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orifices d’autant de petits conduits, l’une au-deffut
des yeux la fécondé près des opercules, & la dernière
fur la mâchoire inférieure. Les yeux font
petits & fitués fur les côtés de la tête. Leurs iris
font rouges.
Le dos eft un peu élevé en voûte, derrière, la
tête, mais il ne s’amincit point en forme de tranchant.
Le ventre eft plat & affez large. Les écailles
font oblongues & petites , en comparailon de
celles des autres poiffons du même genre. Elles
adhèrent fortement à la peau. Leur couleur eft
noire fur le dos, & feulement noirâtre fur les côtés,
avec des nuances d’un jaune verdâtre.- Le ventre
eft blanchâtre. En général tout le corps a une teinte
fombre comme celle des parties ombrées d’un
tableau. De plus, les écaille« font enduites d’une
humeur vifqueufe , qui rend ce poiffon gliffant
comme l’Anguille.
La nageoire du dos eft noire ; elle a- douze
rayons , dont le premier eft fort court, le fécond
un peu plus long., le troifième double du précédent,
& égal à tous ceux qui füivent ; les trois
antérieurs font fimples & les autres rameux. Les-
nageoires de la poitrine font noirâtres , arrondies ,
& ont chacune dix-fept rayons, dont le premier
eft fimple & d’une confiftance roide ; tous les-
autres font rameux , & le cinquième ou le fixième
eft le plus long.
Les nageoires du ventre- font femblables aux
précédentes par leur forme & par leur couleur.-
Elles ont chacune onze rayons , dont le pre-,
rnier eft affez „petit , le fécond ferme & épais ?\
& les fuivants très-rameux. La nageoire de l’anus
eft noire ; elle a onze rayons, dont le premier
eft très-petit ; le fécond un peu plus- alongé-, le:
troifième encore plus-long, & fimple comme les
deux premiers ; le quatrième & le cinquième font
les plus longs, & ont -leur extrémité rameufe
ainfi que tous les fuivants. La nageoire de la
queue eft noire, & d’une figure prefque quar-
rée. Elle a dix-neuf rayons peu diftiriéls , excepté
ceux des extrémités. L’individu obfervé par- Àr--
tedi avoit neuf pouces, trois lignes de longueur,,
fur deux pouces huit lignes à l’endroit de fa plus
[grande epaiffeur.
Willughby & d’autres Auteurs difent que le
mâle, dans cette efpèce, eft facile à diftinguer
de la femelle , en ce qu’il a les nageoires du
ventre, beaucoup plus étendues ;-le premier rayon
eft fur-tout remarquable par fa longueur & par
fon épa'.ffeur ; il eft recourbé en bas-, ftrié tranfi-
verfalement.-Les os fur lefquels fe trouvent ces-
nageoires font auffi plus forts & s’étendent juf-
qu’aux ouies ,1- ce qu’on ne- remarque point dans’
les femelles»
La Tenche eft. particulièrement' un- poiffon de
lacs & dfétangs , quoiqu’on en pêche auffi dans1
le« rivières,- comme nous .l’avons dit. Elle eft
.très-ayide de vers- de terre ;- auffi s’en fert-on
avec-fucc-ès-pour amorcer les haims avec leiquels