le foie , ils tombent fur l’argile , & il s’en produit
ainfi Tucceflivement pendant un allez long
eipace de temps.
Pour avoir des Vers toute l’année, il faut prendre
un chat on un oifeau de proie qui fait mort,
& le laiffer expofé aux mouches. Quand les Vers
p’y feront multipliés , on enfouira le tout dans
de la terre humide, & autant qu’il fera poffible, à
l’abri de la gelée. On retirera le chat ou l’oifeau,
pour y prendre des Vers ail befoin. M^is comme
les Vers fe changent en mouches au mois de Mai,
il faut alors avoir recours a. d’autres animaux
pareils, & recommencer l’opération.
V e r s m a r in s . Ge font ceux qui fe trouvent
enfouis dans le fable, fous les eaux de la mer.
Ils fourniffent de très-bons appâts , & l’on n’en
connoît guère de meilleur, en particulier pour
les Soles.
V ers n o ir s . On nomme ainfl les Vers marins
qui ont une couleur noirâtre. On les appelle encore
Vers-francs. Ils font tres-eftimés fur les cotes
de la Haute^Normandie &. de la Picardie. On
attend que la marée foit retirée ., pour les'prendre
dans le fable, &• Von reconnoît les endroits ou
ils Te tiennent, aux ttaces qùlils ont formées en
parcourant le fable avant de,..s’y enfoncer..
Vers rouges, bâtards ou Verotis. Ces .
Vers ne diffèrent pas feulement par leur couleur :
d’avec les Vers noirs 3 mais encore par leur.forme
qui eft applatie, tandis que celle du Ver noir eft
ronde. Ils fe tiennent dans les interftices des petits
rochers, qui s’étendent.le long.du rivage; on les
y découvre en détachant , avec .un picq, les :
pierres dont l’affemblage forme, le rocher. Ils par- •
courent les délits qui (eparent ces, pierres , & îaif-
fent fur la vafe noire qui remplit ordinairement ces,
délits, une trace rougeâtre que les,Pêcheurs foi-
vent, & qui les conduit julqu’aux Vers mêmes.
Les Pêcheurs.de Graadville font beaucoup de cas
des Vers ronges, 6c prétendent qu’ils font mieux
apperçus que les autres, par les poiffons , parce
qu’ils luifent davantage dans l’ea.u.
VERT-BLANC. (le)Efpèçe. de Spare.
Sparus Galilceus, Lin. Syjk. nat. Pifces thoracici.
S parus 3 ne. 26. -,,,,1 ; - •
Sparus caudâ.integra , eerpore fuprà virefcente 3
fubtus albo. Ibid. ^
Sparus Galilceus. HASSELQ./tin. 343. n. 76
Ce poiffon efï cftftir.gué. des autres du même
genre, félon Linnæus , par le co.ntraftç que forment
les couleurs de les deux partie? fupérieure & inférieure
, dont la première tire fur’ le. vercl, &t. la
fécondé eft blanche. La nageoire, du dos 3 trente &
un rayons, dontles fox-feu t premiers.font épineux.
Les nageoires de la poitrine, en ont chacune onze ,
celles du ventre fept. La nageoire de l’anus en a
quinze, dont trois épineux. Celle de. la queue eft
fans divifion, 8ç garnie de vingt rayons.
On trouve ce poiffon dans le lac dç Genezaieth,
#n Galilée,.
VERVEUX. Filet en forme de manche, à l’en-i
tiée duquel on ajoute un fécond filet intérieur,
terminé en pointe , pour empêcher que le poiffon
n’en forte. Ce fécond filet fe nomme Goulet„
V jy e i les détails qui concernent ce filet, dans
l’Introduâion, à l’article Pêche.
V erveux avec jambes. Voye^ C hassa
COUVERTE.
, VER VIER. Voye^ Ve r v eu x .
VÉSICULE AÉRIENNE, Ç’eft une vefli<ÿ
membraneufe remplie .d’air , & formée, par deux
ou trpjs enveloppes, qu’on peut aifément iéparer.
les unes des autres. Ce vifeère eft fltué fous la.
colonne vertébrale , 6c ..renfermé dans le péritoine
; fa forme & fa grandeur varient beaucoup
dans les diverfos fortes de poiffons , mais le plus:
. fçuyent il eft objong ; dans.quelques.poiffons, la,
Vejjie aérienne forme plufleurs lobes ; dans prefque
mus ôn, voit, un conduit membraneux qui part
4e la veille, & qui entre îdajns l’eftomae,:pu dans
roefophage ; l’air paffe- difficilement par ce canal
dans, l’eftpmau ? quoiqu’on preiTe la velfté* Cet air
eft de la véritable mophe-tte atmofphériqu-e, comme,
M. de Foürcroy la prouvé. Pluffeurs Auteurs ont;
cru que ç’étpit de l’air dégagé des aliments dans
ileftomac;<d’autres ont penié qu’il étoit féparé du
' fang porte par les vaiffeaux qui fe trouvent fui;.
: la véjicule, '
• Tous les.Naturaliftes ont- cru que cet organe
etoit néceffaire aux poiffons pour les foutenir dans
Leau. M. Duverney a rapporté , dans les Mémoires
de. l Académie des Sciences , année 1701, les diverfes
expériences .qu’il avqit faites fur de? poiffons placés
idans une machine pneumatique; §c qui tendent à
(prouver que la vejjie aérienne fert à la natation^
' de ces animaux; après pluffeurs coups de pifton,
il a fait- fortir du corps des poiffons un grand
nombre de bulles ; leu r ventre qui s’étoit enflé
s’eft tout-à-coup défenflé , & l’animal a expiré an, :
fond de l’eau.
La vejjie aérienne y quoique; yui.âe d’air , n’étoit
cependant point déchirée,. L’ex-périence de Du-
'verney a été répétée pluffeurs; fp,is , &. on a vu
des poiffons , dont on avoit vuidé entièrement I3
vèjîcule aérienne 3. ,quj ne font point morts: les
Pêcheurs percent quelquefois avec une aiguille
la veffie des poiffons qu’ils veulent coniervett
vivants ; ils les obligent par ce moyen à , refter
au fond de l’eau ;, ils font fur-tout cette opération
avec beaucoup d’adrefle fur les Merlus.
On ne voit fur la vejjie- aérienne: aucun des •
mufcles au moyen defquels, l’animal, pùiffe comprimer,
cette efpèçe de fac.
Les poiffons plats, tels que les Soles & les
Limandes, n’ont point d $ vejjie aérienne, mais on
a obfervé que les reins étoient proportionnellement
plus gros dans ces poiffons que dans les autres.
Le poiffon, mis en équilibre dans l’eau par la
vejjie. aérienne , exécute les différents mouvements
au moyen des nageoires dont il çft-pourvu*
VIELLE, (la ) Efpèçe de Balîfte:
Balifies Vetula. Lin. Syfi. nat. Amphihia liantes..
S a l i f i e s , n ° . 7.
• Salifies pinnâ dorfali anteriore triradiatâ 3 venir
ali longitudinali 3 caudali bifidd. Ibid.
• Turdus oculo radiato. C a t e s b y . Carol. z .p . 22.
t , 22.
Balifies aculeis dorji tribus 3 caudâ bifureâ. Art.
fSen. 53. Jyn. 82.
Guaperva. Ma r g R. L . 4. c, 12.
K, JoNSTON. t. 34. f . 2.
Salifies Vetula. Os B E C K . lterr. 294.
Balifies ojjiculis lateralibus caudot & anticis pinnot
'dorfalis pofierioris filamentojis. Gronôv. Zooph.
29 5 * . ■ . \ H H H
Balifies major fafeiata, dorfç triacantho , caudâ
bifureâ 3 radies exterïoribus longijjimis. B ROwN. Jam.
4 5 e- ' Seb. M u f , 3. t. 24. f 14.
Guaperva maxima cay.da.ta. W IL L U G H . Icht.
A I. 23.
" Guaperva maxima. Rai. .Syn. p. 49. n°. 4.
■.. Caprifcus extremâ caudâ & pinnâ dorfali in tenuif-
fima & longijjima fila produttis ; duabus latiufçulis.
fafciis rubris ad maxïllasUranfverJis. K le in . P ifc.
MiJJ. 4.
Sultan Ternate. V alent, lnd. ypt. & iiov. vol. 3^.
p. 410. n°. 102.fig. 202,-
En anglois, Old-wife.
La longueur ordinaire de ce poiffon eft de treize
a quinze pouces, & fa largeur de cinq à fix. Il
eft d’une forme un peu applatie, ôc y,a en ,s’ar-
rondiffant & en diminuant vers la t.ête la .queue.
Il a la gueule forjÇpetite,, Re garnie ,.fefon -Catesby,
d’environ douze dents ; mais , -fuiyan.t Artedi, ce
poiffon a vingt-deux d.ent?*» toutes très- grandes ,
jdqn.t' Wiit autour,de ;la.ma6hp.ice inférieure ,.,&.les 1
quatorze autres autour de celle d’en-haut.;Les lèvres
font d’une couleur .-brune , bordée de bleu ; une ■
large bande de cette dernière coufour , & d’une figure
courbe , s’étend depuis la partie fu.péneur.e du
mufeau jufque vers la gorge ; une fécondé de la
même couleur , unafs plus étroite, .commence à
l’angle de la gueule, &.fe prolonge parallèlement
a la première. Les yeux font placé? environ à un
jiers de la diftance entr,e le mufqau .& le dos; leur
,çoufeur e.ft d’un. jaune foncé,,.& l’on voit à l’entour
de ces organes dix ou douze rayons bleus,
qui divergent entr’eux , en füiyant. des lignes irrégulières.
No.elpn .Grohovius,, ces rayons font noi-
jrêjtr.e?.
La première nageoire du dos a trois .forts a;i-
.gùilfons. La fécondé en a trente d’une fubftjmce
molle & flexible , & dont le premier eft beaucohp
plps .alongé ..que ;les autres. Les nageoires de la
poitrine ont chacune feize rayons. Il n’y a qu’une
feule nageoire ventrale,,. difpofée. fuivant la longueur
du corps, ce qui eft particulier à l’efpèce
,^ont .il sjgit ; ici..T Cette nageoire a ,;dans fa partie
^antérieure, un aiguillon très-roide, & a.en.tout
feize rayons. La nageoire de l’aniS? ert a vingt**
huit, dont le premier eft très-alongé, comme
celui de la nageoire du dos,.: Nous donnons ici
les. nombres des rayons qui çompofent les nageoires,
d’après les obfervations de Linnæus. II
y a de la diverftté. à cet égard çhe.z les Auteurs,
for-tau t relativement à la nageoire du ventre,
qui a douze rayons 3 foi va ut Qsbeck ,. & dix-
fept, félon Artedi. La nageoire de la queue eft
large ; elle a douze rayons ; le premier & le dernier
font beaucoup plus, longs que dans les autres,
ce qui ' donne à cette partie une forme très-
éçhançrée.
Le corps .eft d’une couleur' brune, avec une
teinte plus claire un mélange de jaune rougeâtre
for la gorge & furie ventre. Les côtés font
marqué? de plufleurs lignes ..d’un brun fombre,
qui partent du dos. &. defeendent obliquement.
Les nageoires de la poitrine font d’un gris clqjr ;
gelle,? du .ventre font d’un bleu foncé, avec
une bordure de bleu vif
On trouve ce poiffon auprès de l’île de TAf-
cenfion. Sa chair eft y# affez bon mets. Catesby
dit .avoir remarqué; que les poiffons de cette
forme nageoient lentement, ôç qu’ils devenoient
la proi-e :.de .ceuxXqui étoient plus gros & voraces.
Il ajoute que. ceux-ci, en les attaquant,
: ne cQu.poient ordinairement avec les dents que
la partie poftérieure de leur corps, & évitoient
de rencontrer les aiguillons de leurs nageoires
les plus avancées vers la tête. Car il peut arri-
! v e r, 6^ p/ob.ablement il arrive quelquefois, que
lorfgu’un p.oiffon pouzfuft avec acharnement un
•Balîfte de l’efpèce dont il s’agit i,ci, & s’efforce
de le dévorer , les aiguillons des nageoires de
ff.evant s’enfoncent dan? fos .deux mâchoires, en
forte qu’il ne peut plus fermer la gueule, &
périt lui-même , à moins qu’il ne vienne à bou^
de fe dégager de fefpèçe de piège ou il s’eft
pris.
V ielle Vpy% T e-nche de mer.
; -VILAIN. JVçyê^ .Çhevanne.
1 VÏMBE. ( la ) . Efpèçe de .Cyprin,
f Cyprinus Vijnba. L in . Syfi. nat. Pifces abdomhü
! J-yptinus, 11 . 2<.
■ Cyprinus pinnâ ani radiis viginti quatuor , rofir»
\ najifpryii. Faun. Suec. 368.
Cyprinus rofiro najîformi , dorfo acuminato ,
pinnâ ani ojjiculorum viginti quatuor. A r t e d i ,
! Gen. 6. fyn . 14. fpec. 1,8.
• .-En •Suède , JJVimba.
Artedi eft le premier qui ait donné une def-
cription de .ce poiffon , .que l’on trouve dans
plufleurs lacs de la Suède en particulier dans
le lac Meier. On le pêche aufli dans la Sala, qui
eft une rivière du même pays.
La Vimbe3 fuivant l’Auteur cité, a la tête plus
longue & plus pointue , à proportion du volume
de ion corps, que celle des autres Cyprins. Elle
eft d’une couleur noirâtre, &. la partie voiftne du