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Benee». J o v i i in difiicis. V id e P . J o v . f . 22.'
Atropa. S. H i l d e g a r d . L . i . 4. c. 25,
jP. 92. (ai videtuî ).
Mufiela fiuviatilis. J o n s t o n . Tkaumat.p. 422.
G e sner . (Germ.) f . m . b .
Kentmanni. G e sn . Paralip.p. 27.
SCHONEV. /?. 49.
WlLLUGHBY. p; 125.
R a i . p. 67.
R o b e r g . P ifc .p . 9.
C h a r l e t . /?. 159.
Mufiela fiuviatilis & lacufiris. G esn. A l d ROV.
Z. 5. c. 7 . / j. 577.
J o n st . Z. 3. tir. 2. c. 6 .p. 146. r. 2 8 ./. 6.
En Suède , Lake ; en Allemagne , Alraupe,
Olrùppe, Trüfche , Treifchn , Riitten ; en Flandres ,
Putael ; en Angleterre , Eelpout.
La longueur de ce poiflbn , d’après les defcrip-
tions d’Artedi 8c de Willughy, paroît varier depuis
environ un pied jufqu’à deux. Il a la tête
aplattie en-deflùs, & un peu plus étroite que le
milieu du corps. La forme'du tronc eft prefque
arrondie depuis la tête jufqu’à l’anus, à l’exception
du ventre qui forme «ne légère faillie ; l’endroit
de la plus grande épaiflèur eft entre les
nageoires de la poitrine & l’anus ; cette épaiflèur
étoit de quatre pouces & quelques lignes , fur un
poiflbn d’environ deux pieds obfervé par Artedi.
Depuis l’anus , jufqu’à l’extrémité de la queue , le
tronc eft comprimé par les côtés, le dos eft wi peu
plan & élargi, entre la tête 8c la première nageoire
du dos.
On voit un barbillon d’une couleur blanchâtre
attaché à la mâchoire inférieure ; ce barbillon
avoit environ neuf lignes de longueur fur l’individu
décrit par Artedi.
Les narines ont de part & d’autre deux ouvertures
très-écartées entre elles. Les deux ouvertures
inférieures font cachées par des efpèces de valvules
oblongues & pendantes.
Ce font ces valvules que Willughby a citées fous
le nom de barbillons,"qu’il dit être placés entre les
narines & le mufeau. ( Voye£ le Mustelj. fluvia-
tizis de cet Auteur).
Les yeux font fttués fur les parties latérales de
la tête ; leur prunelle eft un peu arrondie & d’une
couleur bleuâtre ; les iris font jaunâtres.
La couleur de tout le corps eft obfcure & noirâtre
, lorfque le poiffon a été pris récemment;
cette couleur vient d’une efpèce de mucofité dont
la Lotte eft enduite ; mais -après qu’on a efluyé
le poiflbnon voit paroître fa véritable couleur,
qui eft d’un blanc fale, fur la tête 8c le dos, avec
des taches & des rayes jaunâtres , éparfes fans
aucun ordre, & dont celles du dos font en plus
petit nombre & plus larges que celles dont la
tête eft parfemée ; les côtés font blanchâtres avec
quelques taches noirâtres , quelquefois mêlées de
jaunâtre ; le ventre eft ordinairement d’une couleur
blanchâtre comme les côtés>
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Les écailles, quoique petites, font cependant
fenflbles à l’oeil ; leur figure eft ovale, 8c elles
couvrent tout le corps, la tête, les opercules
des ouies, 8c le bas -de plulieurs des nageoires.
Elles laiflent entre elles de petits intervalles , 8c
imitent un réfeau par leur arrangement.
Les opercules des ouies font formés de trois
lames 8c de fept fortes épines réunies & couvertes
par une membrane épaiffe ; la dernière de ces
épines eft très-courte, & la première eft un peu
élargie 8c recourbée.
La langue eft grande, épaiffe, lifle , blanche, 8c
détachée par fon extrémité.
Les ouies font au nombre de quatre de chaque
côté ; les trois fupérieures font garnies d’une double
rangée de tubercules un peu rudes : la dernière
n’en a qu’une feule rangée , fituée dans fa partie
intérieure ; les tubercules qui forment la rangée
extérieure de la première des ouies font plus longs
que ceux de la rangée intérieure.
Les mâchoires font garnies d’une multitude de
dents ramaflees & ferrées entre elles, inclinées en-
dedans , 8c implantées de part 8c d’autre dans une
bafe commune & offeufe. Un os d’une forme demi-
circulaire , attaché à la partie antérieure du palais,
eft chargé de dents femblables, inclinées dans le
même fens & un peu çiobiles ; tout le refte du
palais eft lifle. On voit encore à l’entrée de la
gorge huit tubercules garnis de dents , fçavoir
deux oblongs, fitués dans la partie la plus baffe»
aupiès de la plus petite ouverture des ouies, 8c
fix placés au - deflus des précédents, & grouppés
trois-à-trois, de manière qu’ils paroiflent confondus
en deux corps arrondis ; tout l'intérieur de la
gueule eft blanc.
Les nageoires de là poitrine font d’une figure
obronde lorfqu’elles fe déployent ; leur furface
intérieure eft bleuâtre, 8c l’extérieure eft panachée
de blanchâtre 8c de noirâtre ; elles ont chacune
vingt & un rayôns, dont les deux premiers , ainfi
que le dernier , font fans divifion à leur fommet ;
les autres font rameux prefque jufqu’à leur naif*
fance.
Les nageoires du ventre font petites, d’une
couleur blanche, parfemée fur leur furface extérieure
de petits points noirs ; elles ont chacune
fept rayons , dont les deux premiers 8c le dernier
font entiers à leur extrémité fupérieure ; de plus ,
les deux premiers font terminés par des efpèces
d’apophyfes déliées & très-flexibles, femblables à
des barbillons, 8c dont celle qui fait le prolongement
du fécond rayon eft beaucoup plus longue
que l’autre.
La première nageoire du dos eft peu étendue ,
marquée fur fon contour de taches noires, &
garnie de treize rayons , dont le premier & le
dernier font les plus courts , 8c les intermédiaires
divifés en deux par le haut. La fécondé, nageoire
du dos eft très-alongée ; on voit fur fa cireonfé-
rence dix-fept ou dix-huit taches noires ; elle a
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foixante & feize rayons, qu’on ne peut compter
que difficilement à caufe de la membrane epadle
qui les lie; les premiers {ont les plus courts, &
leur Commet eft partagé en deux, ainfi que celui
des rayons fitués vers le milieu de cette nageoire.
La nageoire de l’anus eft longue, blanchâtre,
bordée de noir, & garnie de cinquante-cinq
rayons, - prefque tous fendus par le haut, &
parmi lefquels ceux des extrémités font les plus
courts. , , .
La nageoire de la queue eft coloree comme la
nageoire de l’anus, 8c d’une figure ovale, lorsqu'elle
eft étendue : elle a plus de trente rayons :
Ils font peu diftinéfs. .
La ligne qui divife les côtés eft large, droite,
placée plus près du dos que du ventre , dans fa
partie antérieure. # . .
Artedi, de qui nous avons tiré la defcription
précédente , ne fait qu’une feule efpèce de la
Lotte 8c du Mufiela fiuviatilïs de Willughby , que
l’on a nommé en françois Burbot. Ce dernier Auteur
regarde lui-même ces deux poiffons comme
n’étant diftingués que par des nuances fi légères,
qu’on ne doit pas les féparer. Les différences qu il
indique entre l’un 8c l’autre confiftent ; 1 •. en ce
que la Lotte n’a point de barbillons a la mâchoire
fupérieure , comme le Burbot ; mais peut - etre
Willughby a-t-il fait fon obfervation fur un poiffon
mort , où les valvules qu’il prend pour des
barbillons font prefque infenfibles, au rapport de
Gefner ; 20. en ce que la queue de la Lotte eft en
forme de pointe d’épée, au lieu, dit-il, que celle
du Burbot eft arrondie ; 30. én ce qu’on diftingue
fur la Lotte de petites écailles, au lieu que le Burbot
, félon lui, n’en a point, ou fi on en découvre,
.ce n’eft qu’en ratifiant la peau du poiffon.
On peut juger de la fécondité des Lottes par urçe
obfervation deBaltener , qui dit avoir retire de la
matrice d’une femelle de cette efpece, jufqu a cent
vingt-huit mille oeufs.
Un pêche la Lotte dans plufieurs lacs, etangsN&
rivières de l’Europe. Lemery dit que ce pôiflon
aime les eaux dont le cours eft lent, 8c il ajoute
qu’il abonde principalement dans la Saône vers
Lyon 8c Genève ; que c’eft un bon mets, a 1 exception
des oeufs qu’on rejette, pârce qu ils caufent
des tranchées.
L otte, (la grande). Voye{ L in g ue .
L ot te-franche, ( la ) . Voye1 F ranche-Bar-
BOTTE.
LOUCHE, (le ) Efpèce de Labre.
Labrus Lufcus. Lin. Syfi. nat. Pifees thoràcici.
Lâbrus , n°. 30.
Labrus caudâ integra, pinnis omnibus fiavis , pal-
pebrâ fuperiore nigrâ. Muf. Ad. Fr. 2. 80.
La dénomination de Lufcus' ( Louche) adoptée
par Linnæus* pour ce poiffon, paroît être relative
à la couleur de fes prunelles, dont la partie fupérieure
eft noire, &lui donne quelque chofe de
lombre dans le regard. Ses autres caractères con-
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fiftent dans la couleur de (es nageoires , qui toutes
font jaunes , & dans la forme de fa queue, qui
n’eft pas fourchue.
La nageoire du dos eft garnie de trente 6L u»
rayons , dont les. dix-huit premiers font épineux.
Les nageoires de la poitrine ont chacune quatorze
rayons flexibles ,& celles du ventre fix. La nageoire
de l’anus en a quatorze, dont les trois anterieurs
font épineux. La nageoire de la queue en a
pareillement quatorze.
On ignore le lieu natal de ce poiffon.
LOUP, (‘le) Efpèce de Perfegue.
Perça Labrax. L in . Syfi. nat. Pifees thoràcici.
Perça , n°. 5. . . . ;
Perça pinnis dorfalibus diflinftis , fecundce radiis
quatuordecim. Muf. Ad. Fr. 2. p. 82. *.
G r o n o v . A tt. Upfal. 1750. p. 39. t. 4.
Perça radiis pinnee dàrfalis fecundce tredecim ,
ani quatuordecim. A r t . gen. 4 1 . fy n . 69*
Act,Cfct,%. A r is t . L.. 1. c. 5. & L . 4. c. 8. & L , 5.
c. 9. 10.
(E l ia n . Z. t . c. 30.p. 36. & L . 3. c. 7. & L . 10.
C. 2 . &L. 16. c. 12.
A t h e n .Z . 7. p. 3101 3 1 1 .& L . 14. 662.
O p p ia n . Hal. L . ï .p . 5. 6* Z. 2. c. 34. 58.
Lupus. H o r a t . Satyr. Z. 2. Sat. 2. v. 3 1. 6* 36-
OviD. Hal. v. 23. 38. 112.
V a r r o . Rufi. L . 3. c. 3.
P l in . L . 9. c. 16. 1 7 .5 1- 5 4 - L. 32. c. 2.
M a c r o b . Saturn. L. 3. c. 16.
S. A m b r o s . E xam .L . 5.C. 23./». 52,
G a za . A r is t . L . C.
C. Fig u l . f . 4.
W o t t o n . L . 8. c. t 'jx .fo l. 155,
B e l l o n .
Sa lv ia n . / ô/. 107. b. 108.109.
G esn. p. 506. & ( Germ. )fo l. 37.
A l d r o v . L . 4. c. 2. p. 492.
J o n s t o n . L . 2. tit. 1. c. 2. t. 23. f . 3.'
W iL LU G H .p . 271. tab. R. n°. 1.
R a i . p. 83.
Lupus vulgaris. A l d r o v . Z. 4. c .z . p . 393;
Lupus marinus. I s id .
Cub. Z. 3.’ c.^ J ffo l. 83. a.
Spigola five Lupus. P. Jov. c. 9* p. 64*
Cahlio Lu c i i Poetce.
A Rome, Spigola; à Venife, Bronchini; en
Tofcane , Araneo ; en Elpagne, Lupo ; en Angleterre,
Baffe. -
Les anciens avoient donné» à ce poiflbn le nom
de Loup, à caufe de fa voracité. Sa chair étoit un
des aliments qu’ils eftimoient le plus ; mais, félon
Willüghby, ils confultoîent plutôt leur fenlùalité
que leur fanté dans le jugement qu’ils portoient
de ce poiffon. Cet Auteur préfère, parmi les pôif-
fons de cette efpèce, ceux qui ont été pris en
pleine mer ; il met au fécond rang ceux qui ont
léjourné dans les étangs marins ; au troisième,
ceux qu’on a pêchés à l’embouchure des fleuves, &
fait encore moins de cas de ceux qui ont été trou