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tranfversâ abdorninali. A r t e d i ., gw, 7 1 . fy n . 99.
fP“- 103*
Faun. Suec. 203.
if. Wgoth. 175.
i?Æy’iz dorfo dipterygios aculeis fcabro » caudâ or-
dine aculeorum jolitario , anopinnato , rojlro acurni-
nato. G ron. Zooph. 154.
Raja clavata. KONDEL. L . I2.C. 13 ,ƒ?. 353.
A l d r o v . L . 3. c. 5 7. p . 460.
G esn.'/?. 793. 6* (Çjprm. )/»/.. 7 1 . <*.
S ch o n Ev . p . 58.
Jo n sto n . 1 . 1. tit. I. c. 3. a, .3. 7 f. I I .
f i g . 2 .
Gharlet./?. 130,
WlLLUGH./?. 74.
Rai. p. 26.
Bellon.
/£#ƒ$propriè difta. BELLON. GESN. p. 798»
En anglois , The Thornback , Maids.
" B. Altéra fpecies Raja clavata. RpNDEL, L . 12.
3 | f f V' 3 H*
G esn. p. 795. 936.
Raja clavata. altéra. G esn. £Germ. ) fol. 71. a»
Raja clavata Rondeletii altéra. A l r d o v . Z. 3.
'c. 58. p . 461.
JONSTON. T .ll.f ig . 3.
Raja clavata altéra fpecies Rondeletii. WlLL.
^.78.
Rai. p . 26.
Ce poiffon a le corps de figure rhomboïdale , ou a
peu-près quarrée. Cependant il eft plus large que
long, Willughby a mefuré un individu qui a voit feize
pouces & demi de largeur , & un pied de longueur
jufqu’à 1a naiffance de la queue. Le corps elt fans
écailles comme celui de tous les autres poiffons cartilagineux
: mais il eft enduit par-tout 0 une liqueur
gluante ; la furface fupérieure du corps eft d’une couleur
un peu fombre fur quelques individus , avec des
taches nombreufes, arrondies &. blanchâtres. D autres
ont des taches noires fur un fond blanc.. La
couleur du deffous eft conftamment blanche.
L’individu décrit par Willughby avoit deux
épines fituées affez près de l'extrêmite du mufeau,
l’une fur la furface fupérieure, &. l’autre fur l’in-
férieure. A la diftance de cinq pouces du mufeau ,
icommençoit une rangée de trente epines, qui fe
rendoit prefque jufqu’à l’extrémité de la queue.
Celle-ci eft platte par^deffus, & garnie de part
& d’autre depuis fa naiffance , prefque jufqu’à
l’endroit où elle finit, d'un rang d’épines , dont les
treize premières environ fe relèvent obliquement,
& les fuivantes font parallèles à la furtace
de la queue.
A l’endroit où fe terminent ces épines, s’élèvent
deux nageoires fur l’extrémité de la queue.Willugh-
by a obfervé, fur un poiffon de cette efpece, deux
aiguillons entre ces mêmes nageoires.
Les yeux forment comme des protubérances
paillantes au - deffus de la furface plane de la
fêtp. b? parti? jjitjsrfour? .de,s ' .orbites eft garnie
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'd’épines. Il y a de part & d’autre auprès des
yeux une ouverture qui communique jufques
dans la gueule, comme à la plupart des poiffons
de ce genre. On voit dans l’intérieur de
cette ouverture des ftries formées par des ef-
pèces de peignes dentés de part & d’autre. Elle
eft de plus garnie d’une valvule épaiffe , qui
s’ouvre du côté des yeux par un mouvement
dirigé vers la queue, & qui eft fortifiée par un
cartilage femi-circulaire. Willughby penfe que ces
ouvertures font les conduits auditifs , quoique
félon lui , elles puiffent avoir d’autres ufages,
comme celui d’introduire l’eau que le poiffon re-,
jette enfuite par les ouies.
Les narines font contiguës à la gueule, & au
fond de leurs ouvertures eft un os, ou plutôt une
membrane en forme de peigne denté des deux
côtés. Les. mâchoires ont au lieu de dents , des
tubercules rhomboïdaux, qui les rendent âpres
comme une lime. Les trous des ouies, qui font au
nombre de cinq de part & d’autre , femblent être
difpofées fur une circonférence de parabole.
La partie inférieure de ce poiffon eft comme
divifée par deux circonférences de cercle, dont
l’une entoure le thorax & l’autre l’abdomen. Celle-
ci eft quelquefois chargée d’épines. L’endroit où
les deux circonférences fe touchent eft garni d’un
os ou d’un fort cartilage difpofé en-travers, ÔC
qui fépare le thorax de l’abdomen.
Un peu au-deflùs de la queue le trouvent deux
avances cartilagineufes qui paroiffent dentées dans
leur partie poftérieure, & auxquelles tiennent deux
nageoires, qui s’étendent jufqu’à la queue , &. qui
fortent d’un cartilage fitué un peu plus haut que
l’anus , & femblable à l’os pubis dans les quadru*
pèdes, depuis l’anus jufqu’à l’extrémité de la queue ;
il n’y .a aucune nageoire en-deffous.
Willughby a obfervé fur la furface fupérieure
d’une Raie de cette efpèce , des lignes &. des
traces ondées, les unes noirâtres, & les autres de
couleur cendrée, qui rendoit la peau de l’animal
femblable à celle d’un Léopard,
Cette peau eft toute hériffée de petites épines ,
parmi lefquelles il s’en trouve quelques-unes beau-
coup plus grandes, principalement fur la furface
fupérieure du corps, ôt vers l’endroit où il s’amin-r
cit en forme de nageoires. Ces grandes épines font
recourbées en crochet : chacune d’elles fort du
milieu d’un os arrondi. On a cru appercevoir de
la reffemblance entre cette forme & celle d’un
clou , ou d’une boucle, & c’eft ce qui a fait donner
à cette Raie lé nom de Raie clpuée ( clavata ) & de
Raie bouclée.
Artedi regarde comme une fimple variété de
cette cfpèce, une autre Raie dont les phrafes fe
trouvent fous la lettre B , dans la fynonymie rapr
portée ci-deffus. Voici la deferiptiort qu’en a dom
née Rondelet. Cette Raie , dit-il, diffère de la
précédente, en ce qu’elle a le mufeau plus pointu,
&. »’a point d’aiguillon en cette parti?. Les ma**
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choires font dépourvues de dents, mais chargées
d'afpérités qui eu tiennent heu. La furface furé-
rieure de la peau eft garnie de part & d autre,
vers les côtés, de huit longues épines qui manquent
à toutes les autres Raies. Qn voit fur le dos quatre
aiguillons à bafe arrondie, & de la forme de
ceux que nous avons décrits en parlant de la Raie
bouclée, à laquelle ils ont fait donner ce nom.
Entre ces aiguillons, & fur la ligne du milieu du
dos, on obferve trois autres aiguillons ümples,
à la fuite defquels il y en a d autres femblables,
qui fe continuent fur le milieu de la queue jusqu'aux
nageoires qui la terminent. Les cotes de
la queue font aufli garnis, fur la première moitié
de leur longueur, d’aiguillons a bafe arrondie.
Le refte du corps eft tout hérifle d’aiguillons de
forme ordinaire ) la peau eft d’une couleur cendree.
La chair de ce poiffon eft dure &. d’un goût
fauyage.
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On prend les Raies bouclées, comme les autres-
efpèces de ce genre, dans les pêches de fond, aux
cordes flottantes : on en pêche aulff avec les folles
& les demi-folles, & avec les faines. ( Voye^ l’article
Pêche dans l’Introdu&ion. )
Suivant M. Duhamel, ( Traité des P êches, I I e Par*
tie , fe li. I X , pag. 280 , ) il eft bon que les Raies
bouclées foyent confervéès quelques jours , afin
que leur chair acquière de la délicateffe , . &
qu’elles, perdent une odeur de marécage qu’elles
ont quelquefois au fortir de l’eau. Get Auteur ajoute
qu’on eftime beaucoup, dans les ports, dejeunes
& petites Raies qui ne font guères plus étendues
que le fond d’une afliete, & que l’on nomme
Rayons , Radiions ou Raietons , & en quelques
lieux de Bretagne Papillons. On a donné aufli ce
dernier nom à des morceaux de groffes Raies def-
féchées.