
COLA. Foyer Alose.
COLIART. (le) Efpèce de Raie.
Raia bâtis. Lin . Syfi. nat. Amphib, riantes. Raia ,
n% 2.
Raia varia , dorfo medio glabro, caudâ unïco acu-
leorurn ordine. Artedi. Gen. 73. ffiri. ï©2.
H /3#rte A rist. Z/v. 1 . C. Ï . -&LÎV. 2. c. 13.6»
L . 5. c. 5. & L . 6. c . 10. 11. & L . 8. c. 15. & Z. 9.-
c. 37^ 1 i ■ A SS
Ælian. Z. 16. c. 13. p. 921.
O ppian. Z,. 1. y .,5.-b . & L . 2. p. 6o.
Athen. Z. j . p. 286;
Ray te j Ray ch & Rubiis. CÜB. Z- 3. c. 74. 6» 77.
ƒ*ƒ. 87. /z. 88. b.
A u c t o r .
A l b e r t .
•ifoi/z undulata fiv e cinerea. Rqndel. Z. 12.
c*’ k* ^ 3^4*
' GESN E R . ƒ?. 791. 9 OT
Àldrov. Z. 3. c.* 50. p, 452: •
ftaia undulata.XrLSli'ER. (Germ.) fo l. 6$. b. 69.
J o n s t o n . Z. i - m . 1 . c . 3 . tf. 3 . p a /z # . 5 ,
Ç harl. p. 130.
]f4n Raia lavis. S c H O N E V . p. 5 8 .
^ Raia dorfo dipterygio medio glabro 9 ..aculeorum
ordine folitario ante pinnas dorfufes , caudâ gra-
ç ï l ï , apice apterygio. Gronov. Zooph. 137.
; ld. M u f lchêlhÿol. 1. p. 64. /z °. 143. \
A ê l. Helv. IV . p. 258. n°. 110.
Moehring. inaR. Phyf. Med. vol. 6. obj. 144.
R a ia êètroç Greccis. Rai. P ifc . p. 23. 72V 1.
Lcevi, Raia.. S ALVIAN. Hifi. aquat. p . 150. FUJI.
# 1 1 1 * *49^ - 5;2- 1 ' • ; .
Dafybatus fpïnis ad oculos nonnùlïis, in dorfo
ràris., in caudâ bipep.nl tribus ordinibus aculeatits ,
cinereus. Klein. Pifc.'M ijf. 3. p. 36. n " . . i.
Le Coliart eft une efpèce de Raie, .qui a le éorps
plus arrondi & moins approchant de*là figure 'du
Rhombe que celui des autres Raies: Sa longueur,
iuivant Artedi , eft d’environ quarante - .deux-
pouces, & fa largeur de trente & un. Son poids
va quelquefois jufqu’à cent livres.1 V
Ce poiffon a le mufeaiu alongé & terminé ren
pointe, la partie de la têfe ' Voifiné des ÿeux, garnie
antérieurement de quelques aiguillons ; le corps
dépourvu d’aiguillons, félon Rondelet, excepté
fur la ligne du milieu du dos où il y en a quelques
uns qui font épars & en petit nombre. Mais;
Artedi remarque que le mâle de cette efpjece a
un grand nombre d’aiguillons fur les deux furfkces;
du corps , & fur les - nageoires latérales -, au .. lieu
que la femelle n’en a point, ce qui a fait prendre-
le mâle pour une efpèce particulière, qui "eft.,
félon le même Auteur, le Raia fpinofa de Rondelet.
Nous verrons plus bas, que c’eft auffi le
fentiment de Willughby.
La queue, dit encore Rondelet, eft garnie de
trois rangées d’aiguillon» ferrés entre eux. Au
contraire , dans la phrafe-d’Artedi , citée ci-.deffus,
il n’eft parlé que d’un feul rang d’aiguillons fur la
queue. Il paroît que cette différence eft purement
accidentelle. Suivant Gronovius, cette même
partie eft effilée, & fon extrémité eft nue 6c fans
aucun rayon.
La couleur du corps eft cendrée , avec des
taches ou des raies noires , qui forment des ondulations
, ce qui a fait donner à ce poiffon les noms
dé Raie ondée & Raie cendrée.
On trouve cette Raie dans l’Océan Européen.
Quoique Willughby ne foit point cité par Ar-,
tedi, dans la fynonymie du Coliart, on ne peut
douter qu’il n’ait décrit ce poiffon , page 69 , où il
donne précifément la phrafe de Rondelet, telle
qu’elle fe trouve au commencement de cet article.
Nous joindrons ici cette defcription qui contribuera
à répandre du jour fur çev qui précède. :
Le Coliart , dit "cet Auteur , à le mufeau court
& aigu, le'corps ]iffe> mince £ élargi par les côtés,
qui- repréfente ‘des ailés' très-étendues. Il eft fort
grand , 6c pèfe quelquefois jufqu’à cent livres.
. Willughby parle même d’un poiffon de cette
' efpèce qui pefoit deux cents livres.
La couleur de la partie fupérieure du corps eft
; cendrée, & parfemée d’une multitude de taches
noires-, ou , félon Lifter , de traces ondées. Tout
le deffous eft blanc 6c moucheté .de très - petits
points noir s.
Au refte, ce poiffon reffemble à la Raie au bec
pointu , par la queue, par les nageoires adja-
; centes à î’anus, par la forme & la fituation de
fa gueule par, les dents dont elle eft garnie, par
fes riarinès j &cl
Le mâle a de part & d’autre , vers le bord de
fes ailes , deux grouppes d’aiguillons , difpofés fur
plufieurs rangs . uijC U'nçâ-Son "oblique*
L'uü de Vc5 grouppes eft placé au-deffus , 8t
l l’autre au-deffous des angles qui terminent les ailes.
Willughby dit.qu’ayant obfervé ces mêmes aiguillons
fur quelques individus qu’il regardoit
comme dès -femelles de cette efpèce de Raie , il
crut d’abord s’être trompé, ôcavoit pris la femelle
de quelque,autr.e. poiffon cartilaginéitx plat pour
: celle de la Raie cendrée ; mais qu’une obferva-
^ion toute femblable qui lui fut communiquée
par Lifter, difîipa fes doutes. La' queue ne porte
Ordinairement qu’un feul rang d’épines. Cepen-
daftfr le même Auteur dit en avoir obfervé deux
rangs- fur la queue d’une femelle. On ne voit
aucune» épine fur le dos. Suivant Rondelet ,
toutes 4es Raies ont un goût fauvage , & une
..màlivaife. odeur de mer, qu’elles perdent lo.rl-
qu’èîiës ont été long-temps gardées. Pendant
l’hiver elles font meilleures & ont une odeur
plus agréable. Elles habitent les eaux fangeufes
qui fe trouvent près des rivages.
Willughby préfume que le poiffon décrit par
Rondelet fous le nom . de Raie piquante, n’eft,
autre chofe que le mâle de. la Raie dont il s’agit
ici. « La Raie piquante, dit Rondelet ^ reflem&ç
Sfn fout à la Raie liffe, excepté qu’elle a fur la
peau de longues épines qui l’ont fait appéller
Cardaire > parce que ces aiguillons imitent par
leur forme les pointes de fer qui garniffent l’inf-
trument dont on fe fert pour carder la laine.
On en trouve non-feulement fur les ailes, mais
encore fur les côtés auprès de la tête. Il y en
a auffi deux devant les yeux ; ôc on - en obferve
a ne rangée qui fe prolonge fur tout le milieu du
dos jufqu’à la première nageoire de la queue».
Willughby a retrouvé dans cette defcription les
principaux cara&ères du mâle de la Raie cendrée,
«intre lefquels font fur-tout ces grouppes d’aiguillons
difpofés fur les ailes , & auxquels il a reconnu
cette forme, que Rondelet compare à
celle des pointes de l’outil employé par lesCar-
deurs de laine.
COLIN. ( le ) Efpèce de Gade.
Gadus carbonarius. L i n . SyJK nat. Pifces jugul.
Gadus y n°. 9.
Gadus tripterygius imberbis maxillâ inferiore Ion-
giore lineâ laterali teElâ. Ibid.
Afellu s niger. Willugh. p . 1 68.
à l d r o v . Z. 3. c. 7. p. 289.
R a i . p. 34.
Gadus dorfo tripterygio ore zmberbi s maxillâ
inferiore longiore lineâ laterali. reßä. A r t e d i ,
Çen . 20. fyn . 34.
P ifcis Colfisch Anglorum. Bell O N,
G esner , p . 89. • 4 -
Colfisch Anglorum. GESN.(Germ.) f . 41. a.
A fe llu s niger carbonarius. Schonev.p. 19.
Afellu s niger y five mollis nigricans. Charlet,
p . 121.
En Anglois , Colefish & Row-Pollack.
Ce poiffon, félon Willughby, reffemble beaucoup
au Gadus Pollachius de Linnæus. ( V. L i e u . )
Il a cependant le corps un peu plus mince & plus
alongé : les autres caraéfères par lefquels il en diffère
, font d’avoir les lignes latérales fans inflexion
au commencement, & d’ailleurs plus larges &
d’une rouleur blanche ; de n’être point marqué
comme l’autre de taches & de lignes jaunâtres;
d’être d’une couleur plus décidément noire , & en
même temps plus éclatante, qui prend une teinte
bleuâtre fur les nageoires ; d’avoir enfin les écailles
plus petites. Ce poiffon a la mâchoire de deffous
plus avancée que celle de deffus, & fans barbillons
, en quoi il eft diftingué de la Morue, ainfi
La première nageoire du dos fur l’individu décrit
par 'VP'illughbÿ , avoit quatorze rayons , la fécondé
vingt ; là troifième vingt - deux ; lès nageoires
de la poitrine en avoient chacune dix-
huit , & celles du ventre fix ; la première des
deux nageoires fituéés derrière l’anus en avoit
vingt-deux, & la fécondé neuf: Ce poiffon .eft
commun dans là partië dé l’Océan, près des côtes de
Northumberland & d’York’ en Angleterre ; la couleur
noire du dûs & de la têüé,!' qui eft fur-.'tout
feriftble dans les individus qüi' ôrit pris un certain
accrÔiffeménf, Ieur a fait donner , dans ce pays, le
nom de Cole fish , c’eft-à-dire, Poiffon qui a la noirceur
du charbon ; la. chair en eft beaucoup moins
eftimée que celle de la Morue ordinaire.
La pêche du Colin fe fait avec les haims 6c
avec différentes fortes de filets, tels que les ver-
veux, les guideaux, les demi - folles , les tre-
maux, &c.
M. Duhamel dit, que quand la Morue donne
en abondance, auprès des côtes du Nord, on n»’y
fait aucun cas dés Colins ; mais que quand on
trouve peu de Morues, alors on fale les Colins, 6c
qu’il faut être connoiffeur pour les diftinguer
d’avec les Morues. Il ajoute qu’à Granville , à
Saint-Jean - de - Luze 6c ailleurs, les Pêcheurs qui
vont à la pêche de la Morue, donnent, on ne
fçait -pour quelle raifon , le nom de Colins, aux
Morues qu’ils pêchent dans une. faifon trop avancée,
pour les faire fécher, 6c qu’ils préparent en
vert, f Traité des Pêches, z* P a r tie, i ere Seêlion 0
pag. 123.)
Suivant le même Auteur ( ibid. ƒ Seêl. p . 329 ) |
les Norvégiens nomment Seys les jeunes Colins qui
fe trouvent en quantité à quelques lieues des côtes,
entre Berghen 6c Drontheim., Le temps le plus
favorable pour la pêche des Seys, eft depuis la
Saint-Jean jufqu’à la Saint-Michel. Pendant cette
faifon, ils fe nourriffent d’un très-petit hareng,
qu’on nomme Brifiing , 6c d’une efpèce de petit
ver rouge, appellé Rouge -otte , qui eft prefque
imperceptible, mais qui abonde tellement fur les
bancs où l’on trouve les jeunes Colins , que la mer
en paroît toute rouge. D’autres prétendent que
le Rouge-ottc eft plus nuifible au Colin, que propre
à le nourrir 6c à l’engràiffer, 6c penfent que l’on
a} confondn cette efpèce de ver avec du frai de
poiffon , qui eft auffi rouge que le Rouge - otte ,
6c qui fort réellement de nourriture aux jeunes
Colins.
La pêche de cespoiffons fefait fouvent àl’aide d’un
filet efà forme de nappe carrée,qui a un enfoncement
au milieu ; ce filet eft attaché par les coins à quatre
cordes qui aboutiffent à autant de bateaux, où font
plufteurs hommes, pour gouverner le filet. On
né garnit point ce filet de flottes, non plus que
d e left ; le poids du fil dont il eft formé , 6c des '
r;ordes qui le bordent eft te l, qu’il fe maintient
dans l’eau fans le fe cours d’aucun acceffoire. Quand
on juge qu’il s’eft pris dans le filet une quantité
.fuffifante de poiffons, les Pêcheur? qui font dans
îles bateaux hâtent fur les cordes, fe rapprochent
des côtes du .filet, 8t prennent avec des manets le
| poiffon qui eft au fond du fac pratiqué au milieu de
la na ppe.
I C o l i n . Voye^ L i e u .
COLLE DE POISSON. On appelle ainfi une j C olle , d’une couleur blanchâtre, qui fe tire de dif-
j fiirens poiffons j mais principalement de ceux du
| g enre des Acipes. Suivant M. Duhamel, 1 Eftur-
i / geon ordinaire 6c celui qu’on appelle Strelet, font.
O y