
occupe le milieu de l’efpace entre le fommet de
3a mâchoire inférieure & la bafe des nageoires
ventrales. Les rayons qui garniffent ces mêmes
nageoires font offeux à leur bafe , roides, excepté
a leur fommet qui eft flexible, & relevés extérieurement
en forme de carène oblique. Le premier
eft Ample, un peu plus court que le fécond y
plus large que les autres, d’une forme comprimée
& d’une confiftance très-ferme ; les autres font
rameux à leur fommet. Le dernier eft borde dans
fa longueur d’une membrane étroite. Sur les bafes
des mêmes nageoires s’insère une écaille qui a
le tiers de leur hauteur, & qui eft molle, d’une
figure triangulaire oblongue.
Les nageoires ventrales font attachées au corps
fur une ligne un peu oblique ; leur expanfion fe
fait horizontalement ; leur forme approche de
l’ovale & elles font légèrement écailleufes à leur
bafe. Cette bafe dépaffe à peine la partie antérieure
de la nageoire dorfale ; le fommet eft un peu en deçà
de l’extrémité de la bafe de la même nageoire. Les
rayons font offeux vers le bas, &. ont en général
la même confiftance & la même forme relevée
en carène que les rayons des nageoires peâoraies,
auxquels ils reffemblent encore par les proportions
de leur hauteur , & par la membrane étroite
qui les borde dans le fens de la longueur. Il y a
aufli une écaille particulière qui s’insère fur la
bafe des nageoires ventrales, & qui n’a pas tout-
à-fait la moitié de leur hauteur ; elle eft un peu
plus petite que celle qui lui correfpond fur la bafe
des nageoires pe&orales , & a d’ailleurs la même
figure &. la même foupleffe.
La nageoire anale eft longue , d une forrhe
échancrée, couverte d’écailles fur les parties antérieures
de fa bafe & de fes cotes y elle commence
auprès de l’anus , au milieu de 1 efpace
compris entre le fommet des nageoires peélorales
& la bafe de la nageoire caudale , & elle fe
termine préfque à égale diftance de la bafe des
nageoires peftorales & du fommet de la nageoire
caudale. Les quatre premiers des rayons qui la
compofent font Amples , wcontigus entr eux, &
croiffent infenfiblement en nauteur.-Le cinquième
eft plus alongé ; les autres fe jaccourciffent peu
à peu, jufques vers la An de la nageoire où ils
font à-peu-près égaux ; le dernier fe partage ,
comme celui qui termine la nageoire dorfale ,
en deux diviAôns, dont celle qui eft anterieure
dépaffe à peine le rayon qu’elle avoiftne ; la fécondé
eft un peu plus longue ôc d’une forme
triangulaire. ‘ , ... r x f
La nageoire caudale eft ample , ecailleufe a la
bafe & fur fes parties latérales , partagée par une
échancrure obtufe à fon fommet, en deux lobes
à-peu-près égaux entr’eux, & d’une flgure ovale-
iancéolée. Les rayons qui la bordent de part &
d'autre vont en croiffant infenfiblement, & font
&rrés les uns contre les autres ; fes plus petits
font Amples à leur fommet ; les autres font forts
& rameux.
La couleur du corps eft argentée, avec une
teinte de bleuâtre fur le dos &. fur le fommet
de la tête ; les nageoires font d’un blanc obfcun
*On trouve ce poiffon dans la partie de l’océan
qui eft entre lès tropiques.
Suivant Marcgrave , l’Apalike s’accroît jufqu’à
une grandeur conftdérable. Cet Auteur ajoute que
la chair n’en eft point agréable au goût.
APHYE. ( 1’ ) Efpèce de Cyprin.
Cyprinus Aphya. LlN. Pifces abdominales, Cy~
prinüs y n°. n i
Cyprinus pinnâ ani radias 9 ■» ifidibus rubris >
corpore pellucido. Ibid.
Faun. Suec. 374.
Cyprinus minimus. lt. W^GOT. 2^2. ^ H
Cyprinus biuncialis 3 iridibus rubris , pinna ani
ojjiculorum novem. Artedi. G en. 4. Spec. 30. Syn*
13. A n Aphya Schonev.
En Suédois , M ud d , B u d d , Skittfpigg.
U Aphye eft un très-petit poiffon, du genre des
Cyprins, dont la longueur varie depuis un demi-
pouce jufqu’à deux pouces. Il a le dos convexe,
le ventre un peu en faillie , les iris des yeux d une
couleur rouge. Lorfque fa gueule eft fermee, la
mâchoire fupérieure paroît dépaffer tant foit peu
celle de deffous.
La nageoire dorfale eft Atuée poftérieurement
aux deux nageoires ventrales ; la nageoire anale
eft garnie le plus ordinairement de neuf rayons y
la queue eft un peu fourchue à fon extrémité.
Ce poiffon abonde auprès des rivages , & dans
les ports & les détroits de la mer Baltique ,
auprès de l a Sudermanie. ( A r t e d i . ) Linnæus
dit qu’on le trouve dans les petits ruiffeaux de
l’Europe , & ajoute que fa grandeur varie fuivant
les lieux, ce qui fait douter à cet Auteur A cette
diverAté de volume ne feroit pas un fondement
fuffifant pour diftinguer différentes efpeces d Aphye»
A p h y e . Foyeç L o c h e de m e r . *
APPAT DE VASE. ( 1’ ) Efpèce d’Ammodyte.
Ammodites Tobianus. L i n . Pifces Apodes, n . 147*
Pifcis Sandilç diElus. S a l v i a n . fo l. 69. 70. b,
Sandil£ Anglorum. A l d r o v . L . 2. c. 49' P ‘ S 2 >
^Jo n s t o n . Z. 1. tit. 3. c. 3. a. 1. punB. 1. K
21 . f . 1.
Tobianus. S C H O N E V . p . 76.
Ammoccetus 3 exocoetus marinus 3 Ammodytes >
G e s n . ( G e rm . ) fo l. 3 9 .
Ammodytes Pifcis. G e s n . Paralip. p. 3 *
Ammodytes Gefneri. WlLLHGB.p. 113* T. G. 8*
fig. 2 .
R a i . p. 3 8 . t. 2. f 1 2 .
Ammodytes Anglorum verus. lago ( in Rai. Syn. }
p. 165. jaBBaBB .
Anguilla de arena. C h a r l e t . p. 1 4 0 »
A n Circirellus Mejfanenjîs, B O A C Cl
'Ammodytes. A r t e d i . Gen. 16-fpec. t f .S y n . 2 9 .
G r o n o v . Zooph. 404.
Faun. Suec.. 302.
Jt. Scan. 141.
It. (El. 87.
Muf. Ad . Fr. ï . p . 75.
En suède Tobis ; en Angleterre , Sand- Eels
or Launces., On donne dans le même pays le
nom de Grigs aux plus petits poiffons de cette
efpèce.
L ’Appât de vafe, que l’on a auîA nommé Ammo-
dyte, a le corps alongé & un peu arrondi, comme
celui des Anguilles. Selon Willughby , fa forme
eft plutôt quarrée que cylindrique. Rarement il a
plus, d’un pied de longueur. Il reffemble affez au
poiffon nommé Aiguille, tant par fa Agure, que
par fa coüleur, qui eft bleue fur le dos, & argentée
fur les côtés & fous le ventre. Chacune- des faces
latérales de fon corps eft ■partagée en deux, par
une ligne qui s’étend dé la tête à la queue. Le
dos eft terminé, de part & d’autre , par une autre
ligne longitudinale , & la partie inférieure eft ftllon-
née par trois petites excavations qui paffent fur le
milieu du ventre , & fe prolongent jufqu’à l’anus.
Ce poiffon eft fans écailles ; mais fes' côtés font
marqués d’efpèces d’entailles parallèles entr’elles,
& fttuées obliquement par rapport à la longueur
du poiffon. Il a le mufeau aigu , la mâchoire inférieure
plus avancée que cellé de deffus, comme
dans le Spet , dt la gueule très-fendue &. dépourvue
de dents. Lorfqu’il ouvre la gueule , fa lèvre fupérieure
forme une avance ; ce qui lui eft commun
avec la Dorée. Sa langue eft longue & aiguë : il
a de chaque côté deux trous pour les narines. Ses
ouies font au nombre de quatre, &. chacune d’elles
a un rang de barbillons ,' dont ceux de la première
ouie font beaucoup plus longs que les autres : en y
regardant de près , on s’apperçoit que la troifième
& la quatrième ouies font garnies d’un fécond rang
de barbillons d’une petitefle extrême.
Ce poiffon n’a cju’une feule nageoire dorfale,
qui commence affez près de la tête, & fe termine
à une petite diftance de la queue : on y compte
cinquante-quatre rayons. Près de l’anus, qui eft
éloigné de l’extrémité de la queue environ d’un
tiers de la longueur du poiffon, fe trouve la nageoire
anale, qui eft: longue &. garnie de vingt-huit rayons.
Les nageoires ventrales manquent à ce poiffon, &
il n’en a qu’une feule paire, qui- font les nageoires
peâorales , fttuées auprès des ouies, & garnies
chacune, lelon Artedi, de douze rayons, dont les
derniers font très-petits, & ceux du milieu plus
longs que les autres , & légèrement fourchus à.
leur extrémité ; la queue a une échancrure" peu
profonde.
; La chair de l’ Âmmodyte eft d’un goût agréable ,
& les autres poiffons en font fort avides.
Le mâle de cette efpèce a le corps plus court
& plus épais que celui de la femelle. Ce poiffon
fe tient enfoncé fous, lé fable , à la profondeur
d’environ un demi pied : les Pêcheurs proAtent
du moment où la marée a laiffé le fable à fec ,
pour en retirer l’Ammodyte, à l’aide d’une efpèce
de croc. ( W i l l u g h . )
Linnæus dit que Y Appât de vafe fe replie circu*
làirement fur lui-même , de manière que fa tête
occupe le centre du cercle qu’il forme, & pénètre
par fon extrémité le fable où il fe tient caché. Il
ajoute que tout ce qui eft d’un beau blanc, dévient
une amorce pour ce poiffon, & qu’il fert de
proie aux maquereaux.
Le inême Auteur préfume qu’il y a en Suède
deux efpèçes diftinéles de ce poiffon , ainft que
Rai i’avoît déjà foupçonné. Willughby forme le
même foupçon, fondé fur ce que le poiffon du
même, nom , décrit par Salviani v a deux nageoires
fur le dos, & des nageoires ventrales, au lieu
que ceîui qui e-ft l’objet de cet article fé treiive
dépourvu de ces dernières nageoires, & n’en 2
qu’une dorfale. Mais Artedi prétend que la Agure
de Y Appât de vafe donnée par Salviani, le premiec
quî'ait décrit ce poiffon , manque d’exa&itude ÔC
doit être re&iftée.
APPATS. On appelle ainft différentes efpèces
d’infeâes, de grains , de pâtes ou de hachis, &c.
dont on fe fert pour attirer les poiffons, & les
engager à mordre à l’hameçon, ou à donner dans
les Alets qu’on leur a tendus.
A p p â t s d e f o n d s . Ce font ceux que l’on
mêle avec la vafe qui eft au fond de l’eau. On
employé à cet ufage diverfes efpèces de grains que
l’on fait defcendre dans l’eau, à l’aide d’un panier ,
ou d’un baril ouvert par les deux bouts* PluAeurs
efpèces de poiffons, & en particulier les Carpes „
fe plaifent à chercher ces grains dans la vafe.
On fait aufli des Appâts de fond avec d’autres
fubftanees, telles que la mie de pain hachée, la
chair de Chat ou de Lapin pétrie avec de la ciré
vierge & du miel, le fumier de vache, le fon
mêle avec du fang, &c.
A p p â t s f a c t i c e s . On appelle aînft des irtfe&es
artiftciels , femblables à ceux que l’on fçait être
les plus propres à attirer les poiffons. On fait encore
des Appâts artiftciels avec des morceaux de plomb
ou de liège, que l’on taille en forme de poiffons
& qu’on recouvre enfuite d’une peau de poiffon ,
ou d’une toile blanche, fur laquelle Qji trace une
raie bleue à l’endroit du dos.
A p p â t s s a l é s . Ce font des Harengs , des'
morceaux de foie de Boeuf, de foie de Cochon ,
ou de quelqu’autre chair falée, que l’on employé
quelquefois faute de meilleurs Appâts. Foye1 l’article
général des P ê c h e s dans l’Introduftion , où
l’on trouve plufteurs autres détails lur les Appâts^
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Dij