
même nombre de rayons que celles du Hareng ;
fçavçir , la na’geoire du dos dix-fept, ainfi que
chacune des nageoires de- la poitrine ; celles du
ventre chacune fept ou huit, &. celle de l’anus
dix-neuf.
Selon M. Duhamel, il n’en eft pas des Sardines
comme des Harengs , des Saumons & des Morues,
qui font en quelque forte des poiffons propres à
l’Océan : car on en prend en quantité s non-feule-
ment dans cette mer, mais aufli dans la Méditerranée.
Les principaux endroits où fe fait la pêche
clés Sardines , font le pays Vénitien, Ragufe., les*
côtes d’Eipagne & de Portugal ; & pour, ce qui
regarde la France, le Languedoc, la Provence ,
la Guienne, l’Aunis , Le Poitou, & particulièrement
la Bretagne. 11 n’y a point de pêche établie
expreffément pour ces poiffons, en Normandie,
en Picardie & en Flandrés. Mais on en.prend beaucoup
fur les côtes de l’Angleterre , & jtifqu’en
Irlande , où Horrebows dit en avoir vu ùn nombre
prodigieux qui agitoient la mer, tandis que le
ciel étoit oblcurci par des milliers d’oifeaux qui
Içur donnoient la chaffe pour s’en nourrir. Plu-
fieurs voyageurs rapportent qu’ils ont trouvé des
Sardines vers différentes côtes de l’Afie & de
l’Afrique, comme au Japon , en Arabie., à Loan-
g o , &.c. On a prétendu afîigner la route, que
ïuivoient les Sardines, en paflant- d’un parage à
l’autre ; on les a fait voyager, comme les Harengs,
d’après un plan, déterminé.
Dans la pêche des Sardines, on employé, pour
attirer ces poiffons, une réfure compofée le plus
ordinairement d’oeufs de. Morue. Les. filets les plus
ufités pour cette même pêche ,,font de ceux qu’on
appelle flottants & dérivants, tels que les manets ,
les faines, les ganguys. On donne le nom de
Sard'mal k une efpèce de filet en nappe, dont
les mailles font proportionnées à la grôffeur des
Sardines.
Ces poiffons^ fe corrompent promptement, &
pour peu que les Pêcheurs foient éloignés de
leur port, ou retenus à la mer, ils prennent la
précaution de les faupoudrer de fel. C’eif ce qu’ils
appellent faler en vert. On prépare aufli des Sardines
, en les arrangeant par lits avec des couches
de fel interpofées -, puis on les paque & on les
arrange dans des barils, pour les tranfporter. En
cet état elles peuvent fe conferver pendant fept
ou huit mois. Mais enfuite elles fe détériorent,
& prennent un goût désagréable , fur - tout dans
4es pays chauds-
Lorlqye L’on a paqué les Sardines , on ne manque
pas de les prefferg à Laide d’un faux fonds
que l’on introduit dans le baril, & qui pofe fur
lé poiffon. Il en fort une huile que les pauvres
gens brûlent, pour l’entretien de leurs lampes,
©u qu’on vend aux Corroyeurs. Mais l’avantage
dè cette opération confifte moins dans le profit
qu’on trouve à vendre l’huile dont il s’agit, que dans
l’effet qui en réfulte par rapport à fa copfervation
même du poiffon dont on retire une fubv
fiance qui le gâteroit en peu de temps.
On nomme anchoifées les Sardines auxquelles on
a fait fubir une préparation femblable à celle
qu’on employé pour les Anchois. Enfin, dans
quelques endroits on les fume par un procédé
qui a beaucoup de rapport avec celui que nous
avons décrit en parlant du Hareng que l’on faurit.
Mais cette préparation eft beaucoup moins ufitée
aujourd’hui qu’elle ne l’étoit autrefois, & on y a
fubftitué prefque par-tout celle de lafalaifon.
SARGET. Les tradu&eurs des Auteurs Latins
ont rendu par ce mot celui deSea ru s , qui défigne
le Scare de notre Dictionnaire. Voye[ Scare.
SARGUE. (le) Efpèce de Spare.
Sparus S argus. L in . Syfl. nat. P i f ces thoracicio-
Sparus, n°. y.
Spams ocelle fubcaudali , corpore fafciis nigris*.
Muf. Ad. Fr. 2 . p. 73. *.
Sparus lineis tranfverfls v a r ia sm a cu la nigra
infigni ad caudam. A rt. Gen. 37. fyn. 58.
Cyncedus corpore ovato lato , cauda bifurcâ , den-
tibus eequalibus obtufls. Gronov. Zooph. n°. 2.19.
0’ Setpyof. Arist. Z . 5.. ç. 9. 11. Z - 6. c. 17-
L . 7 . C . 2 .
Æ l i a n . - Z . i . c. 2,3.p. 29. Z . 11. c . 19 . Z . S p
c. .2-
Oppian. Z. i . p . 19. Z. 4. f. 147. 34. & 148.47V
Athen. Z. 7 .p. 321.
S argus. En N11. Apolog.
Ovid. Hal. v . 105.
. Plin. Z. 9. £ 17.51. 5.9a.
Jov. p. 47.
Bell on,
Ronbee. Z, 5. c. $. p. 122.'
Salvian. f . 178. b. & 179. & 180.'
Gesner. p. 825. E. F . & 993. & f . 24. b. E . Gi-
Aldrov. Z. 2 . e . 1 6 . p . 176.
Jonston. Z. I. tit. 3. c. 1. a. 9 .1 . 19,
S Charlet. pi 141.
W il lu g h . p. 309. tab. V. n°. 4,.
Ra i . p. 130. T
S argus pinnis ventralibus minoribus fubnigois , &c*
Klein. Pifces M iff. f .p . 57. ne. 1.
En Italie, Sargo.
Willughby, dans la defcription qu’il a donnée
de ce poiffon, indique plufieurs caraélères-
qui. le diftinguént ou le rapprochent de quelques
autres efpèces du même genre. Il a le mufeau plus
aigu que celui de la Dorade & du Sparaillon, &
un peu recourbé en-haut. Ses dents de devant ne
font pas rondes & pointues comme les a la Dorade,
mais larges comme celles du Sparaillon, & comme
les dents incifives de l’homme. Il n’a-point, comme
l’un & l’autre des poiffons cités, les mâchoires
hériffées de petits tubercules offeux. Il en diffère
encore par les bandes tranfverfales d’une couleur
brune qui lui entourent le corps, comme autant
d’anneaux, en quoi il fe rapproche du Morme &
I de. la Perche. De plus,,l’efpace compris entre fer
yeux n’eft pas marqué, èommé fur la Dorade,
d’une tache dorée, mais il en aune d une couleur
noire &. d’une figure ronde , fituée auprès de
la queue , ce qui lui eft commun avec 1 Oblade
& le Sparaillon. Enfin il a le corps plus racourci,
plus large 6c plus arrondi que les autres poiffons
avec le (quels on vient de le comparer.
Le dos eft . aminci en forme de tranchant. Entre
«ette partie & l’oGciput, on voit une fécondé
tache noire qui s’étend en-travers & aboutit aux
lignes latérales. La première nageoire du dos a
vingt-fix rayons , dont les deux premiers font
épineux. Les nageoires de la poitrine en ont chacune
quatorze ; celles du ventre fix, dont le premier
eft épineux. Celle de l’anus en. a dix-fept,
dont les trois antérieurs font pareillement épi-/
neux. La queue eft profondément echancree ;
elle a ,. fuivant Linnæus, dix-fept rayons. Le fond
de la couleur du corps eft d’un blanc bleuâtre.
La longueur ordinaire de ce poiffon eft de
quatre ou cinq pouces. On le trouve ^dans la
mer de Tofcane. Sa chair- a le même goût, & a-
Eîu - près les mêmes qualités que celle de la
orade, '■
SARIONE. On a donné ce nom aux Saumons-
qui étoient déjà parvenus à une certaine grôffeur,
mais qui n’avoient pas encore pris tout leur ac-
eroiffement.
SARVE. (là) Efpèce de Cyprin.
Cyprinus erythrophthalmus. L in . Syfl. nat. Pifces
abdominales. Cyprinus , n°. 19.
Cyprinus pïnnd a ni quindecim , pinnis rubris.
Faun. Suec. 366. ^ |
Cyprinus iride , pinnis omnibus caudâque rubris.
A r t . Gen. 3 - fyn . 4. fpec 9. ,
. Rootang, id eft épvSpoeqSccApoir Germants ditlus
Bramis ajftnis. W il l u g h . p. 249*
R a i . p. 116.
En Suède -, S a n ~
Ce poiffon , fuivant TTillughby , a une belle
couleur rouge qui s’étend fur tout fon corps, avec
des teintes, différentes. G’eft dans les iris des yeux
qu’elle a le plus de vivacité ,. ce qui fait donner
à. ce poiffon le furhom d Erythrophthalmus ,_
( (Eil rouge ). Cependant Artedi remarque que les
yeux font plutôt d’une couleur fafranee que d un
touge décidé. Selon le même Auteur, là nageoire
de la queue & celles du ventre & de lanus tirent
fur. le rouge.de fang \ la nageoire du dos neft de
cette couleur que vers- fon fommet ÿ mais elle eft
d’un gris obfcur à fa bafe. Les nageoires de la poitrine
font brunes ou d’un rouge noirâtre. Les-
écailles qui recouvrent le corps font d’une couleur
argentée, & mêlée d’une teinte de jaunâtre fur le
ventre , & offufquée, vers le dos, par une teinte
de noirâtre.
■Willughby compare la forme1 de la Sarve avec
celle de la Brême, dont elle ne diffère qu’en ce
qu’elle eft plus épaiffe. La nageoire du dos fui-
yant. Artedi.,. a onze, rayons rameux ? excepte les
S A U y 4 9
deux premiers qui font les plus longs , mais de
manière que le fécond s’élève une fois plus que le-
précédent. Les nageoires de la poitrine ont chacune
l'eize rayons , dont le premier eft le plus-
élevé , & le feul qui foitiarts divifion^J^es derniers
font très- courts. Les 'nageoires du ventre ont cha-’
cune dix ou onze rayons , dont les deux premiers-
font ftmples, lesfuivants très-rameux, & le fécond
avec le troifième plus alongés que tous les autres*-
La nageoire de l’anus a quatorze ou quinze rayons,,
qui ont les mêmes dimenfions refpe&ves que
ceux de la nageoire du dos , & font pareillement
rameux, excepté les deux premiers. La nageoire
de la queue eft fourchue, & garnie de dix-neuf
longs rayons , fans compter d’autres plus courts
fitués fur les côtés. L’individu obferye par Artedi
avoit environ huit pouces & demi de longueur.
• On trouve ce poiffon dans les viviers de 1 Amérique
feptentrionale. Suivant Baltner, il fraie vers-
le mois de Mai, auprès des racines des arbres qui
font fur le bord de l’eau.
SAUCANELLE. On appelle ainfi j. à, Narbonne
r les Dorades qui n’ont que cinq ^ou fix-.
pouces de longueur- , & que 1 on croit etre de1
l’année.-
SAVENEAU, S A VENELLE ou SAVON-
CEA U. Voye{ C a u d r e t t e .
SAUMON. (le> Efpèce de Salmone.
Salmo Salar. L in . Syfl. nat. Pifces abdominalesv
Salmo ,n ° . 1.
Salmo roftro ultra inferiorem maxillam prominente*
A r t . Gen. 1 1 . fyn . 22. fpec. 48.
Faun-. Suec. 34$. '
Salmo. Plin. Z. 9. e: 18.
Àuson. v. 97.
Sa n c tæ H il d e g a r d . Z. 4. p. 1. c .6 .p , 09V
A l b e r t . Animal. Z. 24-
A c t o r .
C u b . Z. 3. c. 78.- ƒ. 88. b.
Jov. p. 243.
WOTTON. Z. Si c. 190. f . 169. a,r
R o n d e l . pariT 2. p. 167.
S a l v ia n . ƒ 100. a. b.
Gesner./?. 824. 825. (G e rm .) 181. i-1 7 2 .
Jonst. Z. 2. tit. 1. c. i . p* 106. t. 23. f iv
T haumat./j. 427.
C h a r l e t . p. 150.-
W il l u g h . p. 189. 190. 191. &c. tab. N . n . sv
f i ë 'J -
R a i . p. 63.
R o berg . Pifc. 17.
Salmo nobïlis..SchoNEV.p. 64*
Salmo vulgaris. Aldrov. Z. 4. c. i .p . 483,-
Salmo vel Sulmo. Be l l o n .
Anchorago. C a s s io d o r e . L . 12. Epifi.-4,-
Eriox vel E rox. A l b e r t .
C u b . Z. 3. c.. 33. ƒ. 7 S . a.
Lachff. Wuljf. B rouss. n°. 42.
The Salmon Pennant. British Zool. v. 3.p.
Z f Saumon proprement dit ou Franc Saumon