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mière phofphorique femblable à celle des charbons
ardents. On fçait que plufieurs autres poiffons ont
la même propriété.
PAILLOLE. C’eft un filet en ufage aux Martigues
, 6c dont les mailles font étroites 6c faites
d’un fil délié.
PA L . Mil a n b r e .
PALA. Voye^ L a v are t.
PALANGRE. Foyei C orde.
PALANGR1ER. Voye^ C o rdier.
PALET. Voye^ Pa l le t.
PALICOT. Etpèce de petit parc tournant que
les Pêcheurs conftruifent aux endroits où ils jugent
que les poiffons abondent % par les traces
qu’ils laiffent fur le fable.
PALIS. On appelle ainfi des filets que 1°o.n tend
fur des piquets , comme les manets.
PALLET. C’eft le nom que porte en Gafcogne
une efpèce de file tq u ’on tend, comme les rets
traverfants, en Tenfbuiffant dans le fable , pour
le relever , lorfqué la mer eft haute , ce que l’on
exécute, en hâlant fur les lignes qu’on amarre, au
haut des perches plantées auprès du filet.
PALOT. Ce nom a deux fignifiçations différentes
; tantôt il défigne une vieille bêche ou. un
louchet dont les pêcheurs fe fervent pour tirer du
fable les vers deftinés à fervir d’appât ; tantôt on
l’emploie pour exprimer les piquets fur ici quels
les Pêcheurs, tendent , au bord de la mer , des
lignes garnies d’hâmeçons , ce qui s’appelle tendre
fur pâlots...
PALOURDE. Efpèce de vers à coquille- que
les Pêcheurs emploient pour amorcer le poiffon.
PANIER. Voyeç C ag e.
PAN T ANE. Sorte de parc ou d’enceinte de
filet que l’on établit dans l’étang de Leucate, près
de Narbonne.
PANTENE. On nomme ainfi un filet dm genre
des verveux , que l’on place à l’extrémité des
bourdigues , pour retenir les Anguilles.
PANTOUFLIER. (-le)
Squa'us Tiburo. L in . Syfi. naî-, Amphib. nantes.
SqiiûLus >n°. 6.
Squalus capite latijjimo■ cordato. Ibid.
Tiburonis fpecies minor. Ma r c g r . Hiß . Braßt.
Lïb. 4. p. 18.
Zygcznct , afßriis , * capite triangulo. WlLLUGH.
p. 55.«*. B . 9. fig. 4.
Cefiracion. capite cordïs. figura vel triangulari.
Klein.Mïjf. 5. p. 13. n. 2. t. 2 .fig'. 3.-4.
Ce~poiffon , fuiy.ant Willughby , a le corps femblable
à celui du Requin , mais il en diffère par la
tête qui efi d’une figure à-peu-près triangulaire ,
ou»en coeur ; les yeux font petits ôc fitués- fut les
çôtés de la. tête ; la gueule: eft.en forme de-triangle-,
6c fituée, beaucoup au deffous.de la pointe du mu.-
feau ; les dents font difpofées fur trois rangs, mais
çqmme elles font petites 6c que l’ouverture de la
gJîSùk eft étroite ce. poiffon n’eft point a craindre,
P A N
Sa chair a une faveur plus agréable- que celle du
Marteau.
C’eft avec ce dernier poiffon, plutôt qu’avec le
Requin , que la plupart des Nattiraliftes ont comparé
le Pantoufiier ; 6c , en effet, ces deux poiffons
ont beaucoup de rapports entr’eux pour la forme.,
La fituation de leurs nageoires eft la même , ainfi
que le remarque M. Brouffonet, (Mém. de l’Acad,
des Sç. an. 178©, p. 662.) mais, ajoute cet Auteur,
ils diffèrent, par plufiéurs caractères effentiels ; le
diamètre longitudinal de la tête du Pantoufiier eft
prefqm’égal au tranfverfal ; dans le Marteau, au.
contraire , le diamètre tranfVerfal furpaffe de beaucoup
le longitudinal r fi on tire une ligne du milieu
de l’ouverture de la gueule au bout du mufeau ,
elle fe trouvera plus courte-, dans le premier
1 poiffon , qu’une autre ligne tirée du même point
. jufqu’aux yeux ; la même opération faite fur le.
Marteau donnera un réfultat contiaire.
M. Brouffonet ajoute que. le Pantoufiier paroît
habiter feulement les mers de l’Amérique méri-
j dionale , 6c qu’il n’a jamais entendu dire-qu’on
. l’ait pêché dans les mers des grandes I-ndés; Ceux
qu’il a obfervés dans l'a colleaion de M. le Chevalier
Banks , avoient été pris fur ;la côte du.
Brefil.
Suivant la remarque du même Naturalifte- ,
! Gronovius a confondu ce poiffon avec le Marteau ^
| 6c il paroît que Willughby , d’après Maregrave
! en a parlé deux fois fous les titres de Gucuri 6c de
! Tiburonis fpecies minor. Voici la defeription que
I cet Auteur a donnée du Cucuri ; on y reconnoît
I allez bien les traits qui caraétérilent le Pantou-
j flie r , à quelques différences près, comme celle
j qui fe tire du nombre des dents qui , félon Wil-
1 lughby, font fituées fur trois rangées, dans le
Pantoufiier, tandis qu’il n’en alfigne qu’une feule-
rangée pour le Cucuri.
Ce poiffon, dit le même Auteur, a environ deux’
pieds 6c demi de longueur ; fa tête r-efferable , par
le contour-de fa partie antérieure, à un arc fur-
baiffé ; fa gueule- eft fituée fort-bas';- il n’a qu’une
feule rangée de cîents très-petites 6c incapables défaire
aucune morfure dangereufe ; fes yeux font delà
grandeur d’un gros pois : leur couleur eft noire.
Il a fept nageoires , dont les. deux premières font
j fituées derrière les ouvertures des ouies ; leur
forme eft triangulaire. Vers le milieu du ventre il y
a deux petites nageoires, 6c fur la dernière moitié
de la furface inférieure du corps une autre également
petite 6c triangulaire-; les deux dernières font fur
la partie fu péri pure. L’une , qui eft grande-6c au ffi-
de forme triangulaire eft fituée verticalement fur
le milieu du-dos ; la fécondé , qui eft de même-
"figure , mais- beaucoup plus, petite eft dans le
voifinage de la queue. Cette queue fe dlvife en-
deux parties inégales , dont celle de deffus eft la
I plus longue.
J Le deffous du corps eft blanc. Le dos, la queue
! & les côtés, font d’une couleur cendrée, relevée;
P A O
par un éclat argenté. Les nageoires ont la couleur
des parties auxquelles elles font adhérentes. ::
Willughby ajoute qu’on trouve ce poiffon en
Amérique, 6c que fa chair eft sèche , fans épines,
6c d’un goût affez agréable.
PAON, (le) Efpèce de Labre.
Labrus Pavo. L in . Syfi» nat. Pifces thoracici.
Labrus, n°. 8.
Labrus v ir id ï, coeruleo, fanguineo canoque varias
y caudâ bifidâ. Ibid.
Labrus Pavo. Has se lq . Iter. 344* n' 77*
Labrus pulchre varius, pinnis peftoralibus rotun-
datis. Art. Gen. 34. fyn. 55.
Pavo. Sa l v ia n . ƒ. 233. a. ad Icon. &• 94.
& 2-3 4*
; Aldrov. L . i . c. 4. p. 29.
Jonston. L. 1. tit. 2. c. 1. a. y. 1 . 13. n. 12.
Charlet. p. 132.
lsiDOR.
Türdus fecundus , Pavo colore ex viridi c&ruleo.
G esn . p. 1016. .
Turdus ( fimpliciter dittus fecuhdum Aldrov.)
Bellon. Lat.
Turdus perbelle pifius , an Pavo Salviani.
WiLLirGH. p. 322.
R a i . p. 137..
A Rome, Papagallo.
La beauté 6c la variété des couleurs de ce
poiffon l’ont fait comparer au P a o n , dont on lui
a donné le nom. Voici, félon Willughby, l’enu-
mération 6c l’ordre de ces couleurs, autant qu on
peut en donner une idée par une. fimpie delcrip-
tion. Le Paon a prefque toute la mâchoire, inférieure
colorée d’un beau bleu; on voit, fur-tout
autour de la tête Ôc fur les opercules des ouies, un
grand nombre de traits de la même couleur. Le
dos eft brun, 6c fur ce fonds s’étendent longitudinalement
quatre ou cinq lignes bleues. La couleur
du vëntre eft mélangée de jaune fafrane 6c
de rougeâtre. Les iris ont des reflets de trois couleurs
, qui font. le. minium, le brun , 6c le jaune
doré. La partie antérieure de la nageoire du dos ,
jufqu’au dixième ou douzième rayon, eft d’un bleu-
indigo, à l’exception du bord qui eft jaune.. Le
refte de la même nageoire eft rouge vers labafe;
jaune vers le fommet, 6c marqué de taches bleues
fur l’efpace intermédiaire. A chaque rayon épineux
de. cette nageoire eft joint un autre rayon
d’une confiftance molle , qui s’élève davantage :
tous ces rayons flexibles , placés alternativement,
entre les épineux , ne fe dreffent point, mais
reftent prefque parallèles au dos , lorfque le
poiffon déploie fa nageoire. Ils font tous de couleur
bleue.
Les nageoires de la poitrine font à-peu-près de
la couleur du dos ,.avec de légères teintes de
jaune ôc de rouge : elles font courtes , relativement
au volume du poiffon , 6c lorfqu’il les développe.,
leur extrémité eft circulaire. Les nageoires du
Rentra font d’une, couleur d’incarnat;, les extré-
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mités de leurs rayons antérieurs font bleues, & la
partie moyenne de ceux de derrière eft d’un jaune
éclatant.
Le haut de la nageoire de l’anus eft d’un bleu
clair ; les autres parties ont leur couleur mélangée
de rouge 6c de jaune de fafran. La queue eft toute
entière d’une couleur bleue.
,On retrouve dans la defeription précédente les
différentes couleurs de l’iris , à l’exception du
vertq mais fuivant Artedi 6c Linneus, cette couleur
fe trouve parmi celles du poiffon dont il
s’agit. En effet, comme le jaune eft voifin du
bleu fur certaines parties de ce poiffon , telles que
la nageoire du dos , on conçoit que ces couleurs,
en fe confondant, doivent produire du vert.
On trouve ce poiffon dans la Méditerranée.
Paon. ( le) Efpèce de Spare.
Sparus faxa tilis. L i n . Syfi. nat. Pifces thoracici*
Sparus , n°. 7.
Sparus ocello fubcaudali , corpore candicanie*
Ibid.
Scicena ocello ad bafin pinnot caudal. M u f Ad.-
Fr. 1, p. 63.
Sparus roflro plagioplateo , rufefeens, macula
I nïgrâ, iride albâ, ad caudam fubrotundam. Gron-
Muf. 2. n . 185. tab. 6. fig. 3.
Le nom de P a on , que nous avons adopté pour
ce poiffon, ne défigne point, comme pour celui»
de l’article précédent , un affemblage de belles
couleurs ; le rapport qu’il exprime confifte en ce
que le poiffoii dont il s’agit, a vers la naiffanee de
la queue une belle tache noire , entourée d’un
rebord blanc , ce qui lui donne de la reffemblance
avec un oeil, 6c en même temps avec la manière
dont les couleurs font diftribuées fur le plumage du
Paon y où elles forment des zones concentriques.
Le même poiffon a aufîi une grande tache noire 9
de chaque côté, auprès- des opercules des ouies ,,
6c une multitude de petites taches , les unes de
la même couleur, 6c les autres blanches, diffe-
minées fur les nageoires. Le corps eft rouffâtre ,,
avec une teinte plus foncée fur le dos ôc plus pâle
fur le ventre-
Le Paon , félon Gronovius, a la tête à-peu-près
auffi large que le corps, 6c l’ouverture de la gueule-
d’une largeur égale à celle de la tête. La mâchoire
inférieure dépafle un peu celle de deffus ; l’une 6c.
l’autre font garnies d’une multitude de petites dents
très-ferrées entr’eiles.
Les yeux font grands , arrondis 6c fitués au milieu
des côtés de la tête. Ils ont une membrane-
lâche qui les recouvre. Entre ces organes 6c la»
gueule , font placées les narines , qui n’ont de part
6c d’autre qu’une feule ouverture très-étroite.
Le corps eft oblong,. comprimé par les côtés
6c affez épais. Le dos s’élève en voûte derrière la
tête ; les côtés font étroits ôc convexes ; le ventre
6c la poitrine font pareillement arrondis. Les lignes
latérales font d’abord courbes parallèlement au;,
dos , jufqu’aux deux tiers environ, de la nageoire: