
3 $4 S C O
SCORPENO. Voyeç R ascasse.'
SCORPION DE MER. (le) Efpèce de Cotte.
Cottus Scorpius. Lin . Syfl. nat. Pifces thoracici.
C o t tU S , 71°, 5.
Cottus capite fpinis pluribus , rnaxillà fuperiore
paulo longiore. Faun. Suec. 3 2 3 .
Ulka. lter Scan. 3 2 5 .
Cottus alepidotus , capite polyacantho , maxillâ
fuperiore pau\b longiore. A rt. Gen. 4 9 . fyn . 7 7 .
fpec. 86.
Faun. Suec. 280.
Muf. A d . F r . 1 . p. 7 0 .
G r o n o v . M u f 1 . n°. 1 0 4 .
E d w . av. 1 5 8 . t. 2 8 4 .
Fisk-Sympen. G u n n e r . A El. Nidros 2 . p . 3 4 5 .
* 13« "
Scorpoenoe Bellonii Jimïlis. W il lu g h . p. 1 5 8 .
R a i . p. 143.
A l d r ô v . L . 2 . c. 2 7 . ». 2 0 1 .
J o n s t o n . r. 1 8 . 1 2 .
Scorpio marinus vel Scorpius nojlras. S c h o n e v .
p . 6 7 .
Scorpius marinus. J o n s t o n . t. 47' B 4- 5-
En Suede , Rotfimpa , Skrabba , Skjalryta , efl
Dannemarck, Ulk & U lk a ; en Flandre, Pofthoefl;
fin Angleterre, F a th e r -L a sh e r /
Ce poiflon, dont la forme , fuivantWillughby ,
a des rapports avec celle .du Chabot , eft- long
communément d'un demi-pied, quelquefois de
neuf pouces. Sa tete & la partie antérieure de
fon corps forment un volume eonfidérable à raifon
de fa longueur ; mais il fe rétrécit fenfiblement
fers la queue. Il a la tête hérilïëe d’épines & d’afpé-
fîtes, fillonnée entre les yeux par une cavité qui
s’étend depuis le mùfeau jufqu’à l’occiput, en
augmentant de largeur, en- même temps qu’elle
diminue de profondeur ; on voit fur les bords de
cette cavité deux epines obtufesy dirigées verti-'
calement, deux autres plus aiguës au-delà des
yeux deux autres vers l’occiput, qui fe rejettent
en-arrière & s’appliquent fur le dos ; les yeux font
couverts de deux membranes tranfparentes , les
prunelles font petites, bordées d’un cercle rougeâtre
; les narines font peu ouvertes ; la gueule
cft très-fendue, les mâchoires font garnies de plusieurs
rangées de petites dents ; on voit au milieu
du palais, deux tubercules pareillement dentelés,
deux autres fembl^bles dans la partie inférieure ;
la langue eft large, grande & liffe ; les opercules
des ouies font chargés d’une multitude d’épines,
dont deux plus remarquables, alongées, aiguës,
tranfparentes, font dirigées verticalement, & renfermées
dans des efpèces de gaines ; deux autres
épines font fituées de part & d’autre à l’angle des
opercules , & dirigées la pointe en - bas. Les
opercules s’ouvrent peu, & fe réunifient en-deffous
^ e manière à former une efpèce de voile étendu
.Sur le iternum. Iis font membraneux, & à l’aide
des ofîelets qui les traverfent, le poiflon a la
i&çultç de les étendre &. de les enfler comme une
S E P
veflie, ce qui arrive fur-tout lorfqu’on l’a retiré
de l’eau.
Il y a deux nageoires fur la longueur du dos;
celle de devant a huit pu neuf rayons, qui ont
de la roideur ÔÇ font-un peu épineux fur les individus
qui ont pris un certain accroiffement. L’autre
nageoire, qui eft contiguë à la précédente, a environ
douze rayons longs & flexibles. Les nageoires
de la poitrine font larges & garnies chacune
de quinze ou feize rayons ; les nageoires
fituées lur le milieu du ventre n’ont que trois
rayons. La nageoire comprife entre Fanus & la
queue en a neuf, dont les extrémités, ainfi que
celles de la première paire de nageoires, font
faillantes àu-deffus de leur membrane commune.
La couleur du deflus de la tête eft-moirâtre ; les
parties latérales font divifées par deux lignes longitudinales,
un peu rudes au toucher; au-deflus
de ces lignes , le dos eft comme rubanné par trois
ou quatre bandés tranfverfales & noirâtres, qui
tranchent fur la couleur plus pâle des efpaces intermédiaires.
Au - deffous des mêmes lignesj^’les
côtés font un peu jaunâtres ; la couleur du ventre
eft blanche. La mâchoire inférieure &. les opercules
des ouies font mouchetés de points blancs,
rouges & jaunâtres. Les nageoires du dos, celles
de la poitrine & de la queue font marquées de
plufieurs lignes tranfverfales , dont les teintes font
alternativement foncées & pâles.
Ce poiflon vit très-long-temps hors de l’eau.
On le, trouve communément dans la mer qui
baigne la Hollande. Willughby l’a aufli obfervé
auprès de la cpte du comté de Cornouaille.
S c o r p io n 1 de m er. Le poiflon ainfi nommé
dans le Di&ionnaire raifonné des Sciences, Arts
& Métiers, eft 1» Rafcaffe de notre DiéHonnaire*
Voye1 R a sca sse.
SÈCHE. 0 n employé quelquefois les Sèches *
& en particulier celle que l’on nomme Calmar| ou
Calamar, pour faire des appâts deftinés à attirée
les poiflons. Mais ces appâts ne réufliûent que
médiocrement, & il n’y a que la difette d’autres
appâts qui engage à s’en (ervir.
SÉCHÉE. Elpèce de filet femblable aux Cibau-
dières. Foyer ce dernier mot.
SEDENTAIRE- Ce terme, dans le langage des
Pêcheurs , éft fynonyme de Dormant. Voye£ ce
dernier mot.
SEGETIERE. C’eft un filet en trémail, com-
pofé de trente pièces, qui ont chacune trente
braffes de longueur fur fix pieds de chûte. Ou
s’en fert pour pêcher dans les grands fonds.
SE1NCHE. Foyei En ce int e .
SEINETTE. Diminutif de Senne ou Saine^
Voye\[ ce dernier mot.
SEMELLE. Voye^ L an ne.
SENNE. Voye[ Sa in e .
SEPIE ou SEPPIE. Voyeç SÈCHE.
SEPT-DOIGTS. On nomme ainfi , dansl’atm-
rauté de Nantes, un filet en trémail , que Vo%
tend en-travers entre les roches. Les Pêcheurs fe I
mettent dans leurs barques , entre la terre & le
filet, & battent l’eau avec leurs avirons , pour
faire lever les poiflons plats, &. les obliger à fuir
dans le filet en même temps que les poiflons
ronds. Ils relèvent leur filet, aufli-tôt qu’ils ont
ceffè leur battue , & fouvent ils font trois battues
e n une heure. Ils pratiquent cette pêche en tout
temps, mais fur-tout lorfque les glaces ou les
débordements empêchent de pêcher à l’embouchure
des rivières.
SERPENT. ( le ) Efpèce de Cheval marin,
Syngnatus Ophidion. Lin. Syfl. nat. Amphibia
Hantes. Syngnatus y i ? . 5.
Syngnatus piimis cauda. , ani peEloralibufque nul-
l i s , corpore tereti. Faun. Suec. 2 7 3 .
Syngnatus ter es, pinnis peEloralibus caudaque cartes.
A r t . Gen. i . J y n . 2 . fpec. 1 .
Gronov. M u f 1. n. 2.
A c u i A riflotelis congener pifcicitlus , pueris Cornu-
'bienjibus Sea - adder% id e jl, Viper a marina diSlus.
A cu s lumbriciformis aut Serpentinus. Willlugh.
p . 160.
Acu s lumbriciformis , feu Ophiâ.on lumbriciforme.
R ai. p. 47.
Solenoflomus feu Acus Jumbriciformis aut S erpentinus.
K l e i n . Miff. 4. p. 2 7 . t. 5 . f . 4.
lkan Boaja B e^ar, groote Kayman. Valent, pife.
Amb. f 134.ƒ?. 389. n. 134.
lkan P i f au Jang mer a h , t ’ Roode mefvisje. Id.
'f . 481./;. 500.«. 481.
En Suède , Hav-nal.
Ce poiflon nous offre un exemple remarquable
des faillies que les différentes claffes des êtres
naturels forment quelquefois dans d’autres claffes ,
par les reflemblances extérieures qui fe trouvent
des deux parts entre certaines efpèces. Celle dont
il s’agit ici a des rapports très-fenfibles , foit avec
les Serpents , foit avec les Vers de terre ; ce qui
lui en a fait donner les noms par plufieurs Natura-
raliftes. La forme de fon corps ,fuivant Artedi, eft
alongée & prefque cylindrique. Il n’a point d’e-
cailles, & femble être compofé d’anneaux comme
le Lombric ou Ver de terre. Sa queue eft dépourvue
de nageoire, & fe termine en pointe. Sa couleur
eft uniforme & d’un gris fale tirant fur le verd.
La tête eft très - longue, étroite, applatie par les
côtés, & d’une fubftance ofleufe. L’oqverture de
la gueule eft très-petite. La mâchoire inférieure
s’alonge un peu plus que celle d’en-haut, fur laquelle
elle s’applique., en fe relevant, comme un
•percule. Les yeux , à peine vifibles, font revetus
par les côtés d’une membrane tranfparente, &
ont leurs iris d’une couleur jaunâtre. Les narines
.font pre/que contiguës aux yeux , & percées chacune
de deux ouvertures qu’on ne diftingue que
entr’eux, & liés par une membrane légère &
blanchâtre.
Ce poiflon excède rarement huit pouces en
longueur, & fouvent il eft plus petit. Sagroffeur^
au milieu du corps , eft égale à celle d’une plume
d’Oie. 11 eft affez commun dans certaines partie*
de la mer Baltique.
.fur les individus qui ont pris tout leur accroifle-
ment. . / .
Il n*y a qu’une feule nageoire, qui eft celle du
,dos. Elle a trente-quatre rayons à-peu-près égaux
S erpent de m er. (le) Efpèce de Cepole.
Cepola rubefeens. L i n . Syfl. nat. Pifces thoracici*
Cepola , n°, 2.
Cepold pinnâ caudce attenuatâ , maxillis acutis.
M u f Ad. Fr. 2. p. 63. *.
Ténia Serpensrubefeens diSla. A r t . fyn. 115.
Ophidion Macrophtalmum Syfl. nat. 10. p. 259.
Serpens rubefeens. R o n d e l . L . 14. c. 8 .p. 410*
W i l l u g h . p. 1 1 8 .
G esn*p. 863. Serpent, fo l. 70. a.
Serpens marinus rubefeens. G esn. ( Germ. ) fo l.
47. b.
Myrus alter Jîve Serpens - rubefeens. Rond. A ld r .
L . 3. c. 28. p. 367.
Toenice potius fpecies cenfenda. WlLLUGH.p. 1 18,
Ce poiflon , luivant Willughby, a du rapport^
par fa forme, avec les Serpents'de terre. 11 eft
d’une couleur rouge, marquée de lignes obliques
en forme de chevrons, dont lès forirneis anguleux
font fur les lignes latérales. La gueule eft médio--
crement fendue. Les dents font aiguës & difpo-
! fées comme les pointes d’une rame de feie. Les
| ouies font garnies d’opercules ofieux , comme
celles des -poiflons à écailles. Les nageoires du
dos & de l’anus font formées par deux rangées de
poils déliés , diftingués les uns de* autres , au
nombre de foixante & huit dans la langée fupé-
rieure, & de cinquante-huit'dans celle de deflbus.
Les nageoires de la poitrine ont chacune dix-fept
rayons, ôc celles dn ventre fix. La nageoire delà
queue en a douze. Nous avons indiqué ce*
nombres d’après. Linnæus ; car Willughby , qui
ne connoiffoit ce poiflon que d’après la deferip-
tion de Rondelet, héfite fur le rang qu’il dort
lui afligner, pat la raifon, dit-il, que Rondelet ne
fait aucune mention ni des nageoires de la poitrine
, ni de celles du ventre. On trouve ce
poiflon dans la Méditerranée*
Serpent sans ta ch e . Voyei Sans t a c h e .
SERRAN, (le ) Efpèce de Perlègue.
Perça Cabrilla. Lin. Syfl. nat. Pifces thoracici à
Perça, n°. 33.
Perça pinnis dorfalihus unitis , cauda bifidâ ,faf~
d is longitudïnalibus quatuor fanguineis. M u f Ad#
Fr. 2. p. 87. V
/3. Perça lituris flavis violaceifque var'ttgata. Ibid.
Cette efpèce dePerfegue eft caraâérifée, fui-
vant, Linnæus, par quatre bandes d’une couleur
de fang, qui s’étendent longitudinalement fur fon
corps. La variété jS eft panachée de raies jaunes $L
violettes. Les deux nageoires du dos font réunies
de manière à n’en former qu’une feule , qui a dix
rayons épineux, & quatorze autres rayons mou$