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déjà en parlie indiquées, mais sur lesquelles nous
devons plus parlicidièrement insister en ce momenl,
en revenant sur cliaque sorte de corps reproducteur,
parce q u e , devant nous attacher à bien caractériser
l’individualité de la Spongille, nous devons l’étudier
à son origine première, c’est-à-dire, lorsque cette individualité,
encor e rudimentaire, commence à poindre.
Nos observalions doivent donc porter successivement
sur les gemmes, les oeufs et les fragments, qui
sont les l'udiments des individus spongillaires.
Première phase <le la vie des individus spongillaires
à Tétat de gemmes ou de corps gemmiformes.
Nous commençons par l’étude de cette première
sorte de corps reproducteur, parce que ce sont ceux
qui précèdent en général la reproduction par oeufs et
par fragments.
Tout gemme spongillaire, soit destiné à devenir un
embryon cilié, et tendant à être libre, soit n’étant
jamais cilié, et devant se développer sur place , n’est
évidemment qu’une extension du tissu de la mère.
Mais cette extension gemmaire, ou la gemmation, consiste
dans la production d’un petit amas sphéroïdal de
globulins et de granules qui constituent de suite un
nouveau tissu spongillaire plus jeun e , et moins translucide
que le tissu de sa mère. C’est en étudiant comparativement
sous le compr esseur le lissu de la mère
el celui des gemmes qui commencent à poindre, qu’on
N O U V E L L E S R E CHER CH E S SU R L A S PO N G IL LE . 131)
peut constater ces différences. (V. pl. I, fig. G' , G" ,
et pl. n , fig. G'“).
k leur origine première, el pendant tout le temps
(]ue les gemmes conservent la forme sphéroïde, l’amas
sphéroïdal de globules et de granules, qui les constitue
, est blanchâtre, et de plus en plus opaque. C est
eu raison de cette blancheur et de cette opacité qu’on
les distingue dans les divei’s points du corps de la
mère qu’on éclaire, en Tobservant sous le compresseur,
de manière à le rendre transparent.
Voici les seules différences observables entre les
individus spongillaires à l’état de gemmes, selon que
les uns se convertiront en embryons ciliés et destinés
à vaguer, et selon que les autres seront des embryons
non ciliés, et devant se développer dans les mailles
de la cliarpente spiculaire de leur mère morte par
l’effet d’une atrophie graduelle.
Les premiers gemmes ( pl. I I , fig. S g ) apparaissent
et se développent normalement dans le tissu sain el
turgescent de leur mère, en nombre très-considérable.
Ce développement gemmaire s’opère au printemps ,
pendant tout l’été, et même pendant la premiere
partie de l ’automne. Ces gemmes sont les rudiments
des individus spongillaires destinés à vaguer et à être
disséminés.
Les seconds (pl. II , fig. Sg"‘ ) ne se montrent
qu’après que tout le corps de leur mère a été réduit
par une atrophie lenle à l’élat d’nn réseau spiculaire
sur lequel on n’aperçoit d’abord que quelipies débiis
d’un tissu brun. Mais , en observant avec attention.