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I.l!
V O Y A G E l)E L A BONITE,
la mère, dégage ainsi les gemmes devenus des embryons
ciliés (|iii commencent à agiter leurs cils pour
s échapper, et leui-laisse l’espace nécessaire jionr commencer
à se mouvoir, et sortir des aréoles de la
cliarpente spiculaire de leur mère. Après que les embryons
ciliés sont sortis, ils vaguent dans Tean pendant
cinq on six jours, et se meuvent avec leurs cils.
Leurs mouvements ont lieu d’abord la grosse extrémité
étant en avant, mais lorsqu’ils sont sur le
point de se fixer, cette grosse extrémité est dirigée en
haut, en bas ou contre les parois latérales du vase.
Le mouvement de translation, qui se fait la grosse
extrémité étant en avant, est vaguement circulaire; et
le cercle décrit est plus ou moins grand, depuis une
on deux lignes jusqu’à plus d’un pouce de diamètre.
Il arrive aussi <|ue la direction du mouvement de
translation ne soit pas toujours circulaire; mais elle
est en general une courbe qui y tend. En même temps
(|iie 1 embryon cilié spongillaire se meut circiilaire-
ment, il exécute sur son grand axe un mouvement de
rotation plus lent que le mouvement de translation.
Nous avons observé que les embryons ciliés, vaguants
dans l’eau, semblent se diriger quelquefois vers le fond
du vase, mais Je plus souvent vers la surface de l’eau,
et quelques-uns vers les parois du vase.
La plupart de ces embryons qui sont parvenus à
arriver jusqu’au niveau de l’eau et aux parois du vase
s y fixent, et perdent leur forme ellipsoïde en s’aplatissant
par nn de leurs côtés.
Nous avons mis une très-grande attention pour jiar-
N O U V E L L E S R E CHER CH E S SU R L A SPO N G IL LE . 155
venir à constater le procédé physiologique de la fixation
el de la déformation de ces embryons cilies el
libres des spongilles, parce que ce sont ceux dont l’m-
dividnalité et f animalité sont les mieux caraclerisees,
et servent à reconnaître celles des antres individus
spongillaires qui proviennent des antres sortes de
corps reproducteurs.
Dans ce but, nous nous sommes attaché a saisir
sous le microscope, depuis les grossissements les
plus faibles jusqu’aux plus forts, le moment de cette
fixation et de la déformation des embryons cilies
libres, et ayant vagué dans l’eau pendant quatre ou
six jours.
Ayant placé plusieurs fois trois ou quatre de ces
embryons sur des lames de ve r re, dans une goutte
d’eau) nous avons constaté que les individus spongillaires
libres, sollicités à se fixer par la privatmn
de l ’eau qui s’évapore lentement sur le porte-objet,
se déterminent à cet acte de fixation (V. fig. b, c,
Pl. 1), et l’exécutent en poussant vers leur grosse extrémité
et sur leurs côtés de grandes expansions d un
lissn très-transparent, homogène et non lacuolaire.
Pour réussir dans cette observation microscopique ,
il faut obvier à l’évaporation trop rapide de la goutte
d’eau dans laquelle sont les embryons , et en ajouter
avec beaucoup de précaution et très-peu, afin
que le flot du liquide ne détache pas de la surface du
verre l’emltryon qui a commencé de se fixer.
Il devient évident, au moyen de celte experience
faite sous le microscope, que ces embryons spongfi