parties, sans négliger de constater la série des formes successives
des associations ou socialités, depuis celle du premier
individu qui est la souche, jusqu’aux formes constituées
de ces socialités, soit jeunes, soit adultes, ou très-âgées, ou
enfin ayant cessé de vivre.
Pour achever de démontrer l ’énorme importance de la
forme philosophiquement et pratiquement interprétée ( i )
dans les sciences naturelles, nous serions tenu de présenter
encore quelques développements pour constater que cette
propriété étant réellement l’expression de la finalité des individualités
naturelles, elle doit nécessairement révéler tout
le fond de l’organisation, et les conditions extérieures de
l’existence, et se subordonner les notions de ta ille, de lieu,
de tous les effets de lumière, dits couleur, opacité, translucidité,
transparence, et enfin les notions de mouvement
qui lui-même est l’une des grandes causes ou conditions
pour l’engendrenient des formes. Mais ces développements
seront placés plus convenablement dans les considérations
postliniinalres qui devront suivre logiquement l’exposé de nos
recherches spéciales sur le polype et 1 éponge d eau douce.
( i) L ’in terprétation principale de la forme devant toujours être
faite d’après les notions acquises à l’égard des divers degrés de
l’individnatilé des animaux et des antres corps naturels , on concevra
facilement pourquoi nous avons cru devoir passer sons silence
les déterminations évidemment exagérées qui consistent à
considérer comme iiulividn, soit nn segment longitudinal ou transversal
(Ziionito de Dugés) d’un animal entier, soit les éléments pr i mitifs
des divers tissus vivant s , soit enfin môme les globule.s des
liquides circulants ou oscillants dos corps organisés. Pour peu
qii’on y réfléchisse , on ver ra qu’en individualisant ainsi toutes les
[lartios grandes, moyennes et minimes des êtres vivants, on tomhe
inévitahlemeiit dans une logomachie qui amènerait en scii-nec le
même ri'snllal qu'à la tour de Babel.
SUR L’HYDRE,
POUR SERVIR
A L ’H ISTOIRE N A T LR E L L E
DES POLYPIAIRES.
Dans l’étal actuel des sciences zoologiques, on peut
supposer que l’Hydre, qui est généralement connue
sous le nom de polype à Inas on de polype d’eau
douce, a été suffisamment étudiée en elle-même; et
c’est, en effet, ce qui semblerait résulter des travaux
d’un’ assez grand nombre de naturalistes, parmi lesquels
se distingue éminemment le célèbre Trembley.
On sait que ce corps organisé, aptes avoir ete regardé,
de même que le corail, comme une plante
aquatique, a été reconnu pour un véritable animal,
et qu’il a fallu toute l’habileté et la sagacité de Trembley,
et toute la persévérance de Peyssonnel, pour
obtenir ce résultat.
L’Hydre , rangée par Linné à la bn de ses Vers
zoopbytes, et immédiatement avant les Vers infusoires,
occupe, dans les classifications zoologiques de
Lamarck, de G. Cuvier et de M. de Blainville, un rang
qui n’est point le m ê m e , p u i s q u e le groupe auquel elle