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et de devenir un tissu globulineux plus ou moins amorphe,
qui se suffit à lui seul pour la nutrition et la reproduction
par boutures , par gemmes et par oeufs, et pour
donner encore quelques indices de sensibilité et de motilité.
Celle détermination de ces globules , cellules ou lacuoles
du tissu homogène des animaux les plus inférieurs qui ne
devront jamais être pris pour des organes spéciaux de digestion
, de génération, e tc ., nous semble suffisamment étalilie
sur les faits qui démontrent la limite absolue de grandeur et
de petitesse des parties des organismes du règne animal.
Ou a pu voir que, dans nos expériences sur la reproduction
par boutures ou fragments d’Hydres et de Spongilles,
nous avons essayé de déterminerla limite de petitesse au delà
de laquelle une parcelle du tissu de ces animaux n’est plus
susceptible de reproduire un nouvel individu. Cette détermination
des limites de petitesse des boutures ou fragments
reproducteurs de nouveaux individus, est évidemment un
sujet de recherches en physiologie expérimentale comparée,
qui devront être poursuivies à l’égard de tous les orga-
nisnies animaux scissipares.
11 est certain que l’oeuf de l’Hydre, qui est simple, primitivement
amorphe et non encore sphérique, et que la bouture
de fornie très-irrégulière de cet animal, tendent à prendre
graduellement et revêtent définitivement une forme animale
réduite à celle d’un sac ou tube stomacal, entouré d’une couronne
radiaire de bras ou tentacules. Pourtant ce zoophyte
radié polypiairenient n’offre, ainsi que nous le démontrerons
amplement dans la partie anatomique et physiologique de
nos recherches, n’offre, disons-nous, aucun vestige d’un
système nerveux radiaire, et Fon serait, au premier abord,
fondé à dire que dans ces cas la forme extérieure ne traduit
pas le système nerveux.
Mais si on a égard à la transparence, à la minceur de
l’enveloppe extérieure du polype et à la nature du tissu sous-
jacent, qui est lui-même aréolaire, transparent et de nature
blasteuse ou sarcodique, on ne tardera pas à reconnaître
les caractères extérieurs qui indiquent le degré de simplification
de ces organismes et l’absence du système nerveux.
Il faut donc ici interpréter convenablement la forme radiaire,
la transparence et Tbomogénéité de ces organismes encore
sensibles et motiles, quoique dépourvus de nerfs et de vrais
muscles. Il faut encore bien constater que le tissu unique
et fondamental de ces organismes animaux inférieurs est
purement blasteux ou sarcodique, et n’a rien de commun
avec le tissu cellulaire des animaux supérieurs , quoiqu’un
assez grand nombre de zootomistes le confondent avec lui ,
en lui donnant le nom de tissu muqueux. Il importe enfin
de faire remarquer ici que ce tissu blasteux de l ’Hydre est
d’une nature spécifique nettement circonscrite et bien déterminée
, puisqu’un fragment tissulaire du polype d’eau
douce revêt graduellement la forme spécifique de l’Hydre , en
devenant un nouvel individu entier. Cette circonscription
dans la nature spécifique de la substance blasteuse ou sarcodique
d’uu organisme inférieur se manifeste encore dans un
fragment d’éponge d’eau douce, lorsque ce fragment, venant
à croître et à constituer un nouvel individu spongillaire entier,
ne revêt cependant aucune forme régulière; et cette
déformation ou cette forme irrégulière est, davis la Spongille,
et probablement dans tons les spongiaires, le résultat du caractère
lentement motile et protéiforme dn tissu blasteux de
tout ce grand groupe d’animaux réellement amorphes.
On voit ainsi bien manifestement qu’alors môme qu’une
forme, c’est-à-dire une circonscription régulière dans l’espace,
est complètement disparue , uu être réellement animal, mais
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