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N O Y A G E D E L A B O N I T E ,
nues (l’Hydre vulgaire et l ’Hydre verte) n’offrent, depuis
leur très-jeune âge ju sq u ’à leur âge adulte el jus-
(pia leur mort, rien de particulier qui puisse autoriser
à y admettre comme dans certains animaux les trois
états secondaires ou âges connus sous les noms de
larve , de nymphe et d’être parfait. On sait que la
taille de l ’Hydre verte est plus petite que celle de
THydre vulgaire. Les différences de la taille depuis le
moment de la naissance jusqu’à l’état le plus parfait,
ou celui de la reproducl ion par oeufs, ne peuvent
fournir dans ces deux espèces d ’Hydres aucune nuance
caractéristique des âges intermédiaires, ce qui devra
être développé dans des considérations physiologi-
ques.
Les Hydres les plus jeunes offrent en général un
nombre de bras moindre que dans Tâge adulte. Ce
nombre est ordinairement de six dans THydre vu l gaire,
et de dix dans THydre verte, lorsque les individus
sont à leur état parfait. Cependant, dans un
certain nombre d’adultes plus avancés en âge, le
nombre des bras est supérieur au nombre normal, et
même il arrive quelquefois que les bras sont bi ou
trifurques.
Tant que les Hydres ne produisent que des b our geons
ou ne se multiplient que par div is ion, rien ne
paraît avoir porté atteinte à leur santé , ni avoir déterminé
chez elles la moindre apparence de sénilité
ou de tendance à la mort ; mais du moment où la reproduction
par de véritables oeufs va commencer, ce
qui a toujours heu en novembre et décembre norma-
N O L V E L L E S R E C H E R C H E S S U R L ’H Y D R E . 7 9
lement, et accidentellement en mars et en avril, ainsi
que nous l’avons observé sur les deux espèces d’Hydres
les plus connues ( TH. vulgaire et la verte ) , ces
animaux mangent très-peu , sont presque immobiles,
les bras contractés et raccourcis pendant tout le temps
de la formation de Toeuf; et le plus fréquemment,
aussitôt ou peu après que la ponte a eu l ieu , ils meurent.
Il arrive quelquefois que les oeufs des Hydres
détachés du corps de la mère tombent au fond de
Teau ou sont entraînés par le courant ; mais ordinairement
les Hydres se baissent en contractant graduellement
leur corps pour déposer leurs oeufs nor maux
ou exceptionnels sur la surface du corps auquel
elles sont fixées. Les oeufs plus ou moins nombreux
forment autour d’une mère un cercle ou une cour-
ronne ; et elle les agglutine entre eux et au corps
sous-jacent, non p o inta Taide d’un suc quitranssude-
rait de sa peau ou des trous de cette peau par lesquels
les oeufs sont sortis. Nous avons resté assez longtemps
sans pouvoir découvrir comment une Hydre
s’y prend pour envelopper ses oeufs d’un enduit agglutinant.
Ce n’est que sur la fin de i 8 4 a que nous
sommes parvenu à bien constater q u ’après que la
partie moyenne du corps de cet animal s’est fortement
contractée en forme de boule surmontée par les
bras fortement raccourcis (v. Pl. II, fig-3 “, f , 3“) , on
voit le pied s’évaser graduellement, s’étaler sous forme
d’une membrane circulaire qui devient elle-même Ten-
diiit au moyen duquel les oeufs sont agglutinés entre
eux et aux corps sous-fluviatiles.La plupart des Hydres