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nous le veiT'ons. Nous savons déjà tjae les procédés
physiologicpies relatifs à cette production sont connus
sons les noms de gemniiparité, oviparité et//,ij7, ou
scissiparité. Nous savons en outi'e que ces procédés
diffèrent entre eii.v, et c’est là ce qui nous prescrit
d’étudier séparément cliacuu de ces trois procédés,
qui nous ont paru reconnaître une même cause pliy-
siologicpie produite par des influences appréciables.
Nous traiterons de la production des trois sortes de
corps reproducteurs des Hydres dans l’oidre de leur
plus grande fréquence, ce qui nous prescrit d’étudier
d’abord celle des bourgeons, ensuite la production
des oeufs, et de tei miner cette ovologie par l’étude de
la production des boulines.
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De la production des bourgeons des Hjdi •es.
Nous avons déjà donné une définition de ces bourgeons
ou gemmes, el nous avons exposé les faits qui
semblent constituer la raison physiologicjue de celte
pioduction , tantôt à la base du pied et tantôt sur
les divers points du sac stomacal d’une mère.
Nous avons défini ces gemmes considérés à leur
élat naissant : des tubercules hémisphériques formés
par une extension du tissu de la mère.
Ces gemmes, à leur état naissant, sont sans contredit
des coips reproducteurs d’un nouvel individu.
On devrait donc, suivant la définition de Harvey
{omne vivwn ex ovo), les considérer comme des oe«/j-
gemmulaircs, c’est-à-dire continus nu corps de la mère.
NOUVEi .LE.S RECHERCHES SUR L ’HYDRE. 3,3
Dans l’état actuel de la science , il pouvait être
utile de vérifier l’opinion ancienne , qui considère les
gemmes comme produits par une véritable e.xtension
dn lissu de la mè re , et de cberclier si cette sorte
A'oeuf gemmuiaire [irésente à son origine jiremière
quelque caractère saisissable qui permette de lui
trouver quelque analogie avec un ovule ovarien, d
p rio r i, on aurait dû s’attendre à trouver la véi ité dans
l’opinion ancienne, quoique non encore démontrée
au moyen des procédés d’anatomie mici-oscopique.
Mais le gemme d’une Hydre ou de tout autre animal
étant un corps reproducteur, et par conséquent une
sorte d’oeuf, suivant Harvey, il convenait de s’assurer,
au moyen du microscope, si ce prétendu oeufgemmu-
laire offre dans sa composition quelque analogie de
structure avec celle d’un ovule, d’après la tliéorie proposée
par R.Wagner dans son Prodroinusgenerationis.
Nous avons donc porté sous le microscope et
observé sous les plus faibles, sous les moyens et
les plus forts grossissements, les gemmes normaux
(ceux de la base du pied, pl. I, fig. T ' ) et les
deux sortes de gemmes exceplionnels (ceux de tout
le sac stomacal, pl. id., fig. 2', 2", 3', 3"), dont les
uns proviennent par distension très-irrégulière de ce
sac, tandis que les autres sont formés sur les tumeurs
pustuliformes en voie de guérison. Nous pouvons affirmer
, après avoir fréquemment répété ces observations,
que ces gemmes, déprimés lentement et graduellement
au moyen du compresseur , afin de les
rendre plus transparents, ne nous ont jamais ofièil ,
B o n it e . — Z o o p liy lo iü g ie . 3