])laies avec ou sans perle de substance. On doit rapporter
à cette première sorte les greffes, soit de la
moitié d’une Hydre bleue sur une moitié d’Hydre
rouge oii lilanclie, soit de tronçons apparlenanl cba-
cim à une Hydre de couleur différente.
T.a deuxième sorte de greffe se produi t lorsque ,
après avoir obtenu le retournement naturel ou expérimental
de deux ou trois Hydres, ou les maintient en
coiilaet le temps nécessaire pour ijue la soudure des
surfaces de la peau iiUeriie ait lieu , ce qu’on peut
obtenir encore facilement.
Enlin la troisième sorte de greffe ou celle résultant
de la soudure de deux individus retenus longtemjis
en contact immédiat de leur peau externe, ne réu.ssit
que rarement , et les Hydres, irritées par la compression
ou la ligature qui les retient, se coupent souvent
chacune en deux moitiés au lieu de se souder.
IV. M o n s t r u o s i t é s . Les anomalies de développement
sont très-fréqueiites cbez l ’Hydre. Les observations
el les expériences que j ’ai faites à ce sujet me
permettent de les grouper pour le moment dans un
ordre qui permet de reconnaître et d’apprécier plusieurs
sortes de monstruosités dont il n’est question ,
à ce que je crois, dans aucun traité systématique de
Tératologie, ni dans les monographies sur l ’Hydre.
Nous disliiiguoiis les monstruosités de cet animal en,
1° celles produites dans leurs diverses sortes de corps
reproduclei irs , et 2° celles produites au nioven de la
greffe.
Munsh'uosiu's provenant de diverses sortes de corps
reproducteurs.
Cet ordre est établi d’après les trois sortes de corps
reproducteurs que présentent les Hydres.
Les monstruosités de ces animaux se distinguent
eu ;
I® Monstruosités ovulaires, c’est-à-dire, qui peuvent
se produire dans les oeufs ou ovules.
Quelque soin que j ’aie mis à constater l’existence de
cette première sorte d’anoma l ie , je n’ai point encore
eu l’occasion de l’observer. Je donnerai plus tard la
raison physiologique de la possibilité de la non existence
de ce genre de monstruosités chez l’Hydre.
2“ Monstruosités irennnulnires,D 7 c ’est-à-dire résullanl
d’un bourgeonnement anormal. Je rapporte à ce genre
d’anomalies :
a. LesHydres à deux têtes par persistance de continuité
d’un bourgeon avec sa mère.
b. Les Hydres à deux têtes par soudure de deux
bourgeons voisins qui se séparent ensuite de leur mère,
ou q u i , continuant de lui être unis , forment ainsi une
double monstruosité. On a alors des Hydies à trois
ou plusieurs têtes, plus ou moins espacées ou rapprochées
, et toujours un seul pied.
c .Le sHyd re s à deux ou plusieurs pieds. Cette anomalie
résulte de la transformation d’un seul , de deux
ou de trois bourgeons en véritables pieds appartenant
à un seul corps pourMi d ’une seule téle.