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 autant  que  possible,  nous  paraît  d o n c ,   ju sq u a   
 ce  moment ,   indispensable  pour  obtenir  uu  nouvel  
 individu  à  ce  degré  de  la  scissiparité  ex[)érimentale.  
 Les  limites  de  la petitesse  de  ces  lambeaux  ,  pris,  soit  
 sur  des mères qui ont  fait un  ou  plusieurs  bourgeons,  
 soit  sur  des  jeune s ,   soit  même  sur  des  bourgeons  
 })lus ou moins avancés  dans leur  développement,  nous  
 ont   jiaru  être  un  peu  au-dessous  d’uiie  grandeur  évaluable  
 approximativement  à  celle  d ’une  sphéroïde  
 qui  n’aurait  qu’un  diamètre d’un  quart de millimètre. 
 Nous  avons  aussi  expérimenté  que  les  lambeaux  
 ou  fragments  d ’oeufs  frais  et  d’embryons  ovulaires  ne  
 sont  point   productifs de  nouveaux  individus.  Cependant  
 les fragments d’embryons  ovulaires nous semblent  
 pouvoir  devenir  de  nouveaux  individus  complets. 
 DE  L A   V I E   IN D É P EWD AWT E   DE  l ’h Y D E E   ,  O U   D E   l ’a C -   
 C R O I S S E S IE N T   DES   I N D I V ID U S   Q U I   O N T   P A S S É   D E   LA  
 V I E   E M B R Y O N N A I R E   A   L E U R   É T A T   P A R F A I T . 
 Les jeunes Hydres,  parvenues à  la  vie indépendante,  
 et  susceptibles  de  prendre  leur  nourriture  dans  le  
 monde extérieur, se  distinguent naturellement  comme  
 les  embryons ,  d’après  leur origine, en  individus  gemmaires, 
   ovulaires  et  bouturaires.  Quo iqu’ils  se  ressemblent  
 tous  en  g énéra l ,  on  peut  cependant  saisir  
 quelques nuances  différentielles,  lorsqu’on  a  sous  les  
 yeux  les  trois  sortes  de  jeunes  Hydres. 
 Les  jeunes  individus  gemmaires  ou  provenant  de 
 bourgeons  ont  toujours,  au  moment   de  leur  séparation  
 d’avec  la  mère,  le  corps ou  leur  parlie moyenne  
 de même  couleur  que  le  corps  de  cette  mère,  ce  qui  
 nous  paraît  tenir  à  l’influence  de  la  nouiTitiire.  Le  
 corps  de  ces  Hydres  est  bien  distinct  du  pied,  déjà  
 beaucoup  plus clair  que  dans  les jeunes  individus  des  
 deux  autres  sortes. 
 Les  jeunes  Hydres  ovulaires,  ou  provenant  d’oeufs  
 cpii  sont jaunes  dans l’Hydre  grise  ou  orangée,  offrent,  
 dans  celte  espèce,  une  couleur  d’un  jaune  clair  dans  
 l’intérieur  du  cylindre  creux  qui  forme  à  lui  seul  le  
 corps  et  le  pied;  ces  deux  parties  ont  alors  le même  
 diamètre,  et  ne  se  distinguent  pas  nel lemenl   comme  
 dans  les  individns  gemmaires. 
 Les jeunes Hydies bouturaires  ou provenant  de b outures, 
   ne  sont jamais  jaunes  comme  les  jeunes  sorties  
 des  oeufs ;  et  leur couleur  grise  ou  orangée ,  ou  verte  ,  
 plus  ou  moins  foncée,  ressemble  à  celle  des  jeunes  
 Hydres  provenant  de  gemmes.  La  couleur  des  jeunes  
 Hydres  bouturaires  est  d onc ,   comme celle  des Hydres  
 gemmaires,  semblable  à  celle  de  l ’individu  duquel  
 elles  proviennent. La  division  du  tube  digestif en  sac  
 stomacal et en  tube du pied est aussi très-peu prononcée  
 dans  les jeunes Hydres bouturaires,  en  quoi  elles  ressemblent, 
   sous  ce  rappor t ,  aux  jeunes  Hydres  o v u laires. 
 On voit donc que les individus  gemmaires, produits  
 par  extension  du  tissu  de  leur  mère,  et  les  individus  
 bouturaires  provenant  de  la  germination  d’iine  parcelle  
 de  tissu  maternel,  conservent  pendant  leur  vie