o v i ibrme (Dul roc l ie t ) ( i ) , ou de sporange (Gervais) (2),
selon que la Spongille était considérée comme uu
animal ou comme un végétal. M. Turpin, à l’occasion
d’un rapport fait à l’Académie des sciences (séance
du 20 septembre 183g) , sur une note de M. Dujardin
, relative à l’animalité et à findividiialité des Spongilles,
a résumé les opinions émises sur cette première
sorle de corps reproducteur par MM. Ra spa i l , Dutro-
cbet et Gervais.
En i 8 3 g , nous trouvâmes, pour la première fois,
les petits corps e ll ipsoïdes, blanchâtres, à surface garnie
de ci ls, que nous reconnûmes être de très-jeunes
Spongi l les , encore l ib re s , et se mouvant. Nous présentâmes
à l ’Académie celte deuxième sorte de corps reproducteurs
des Spongilles, et nous les montrâmes
à M. de Rlainville, qui nous avait témoigné le désir
de les voir. Ces petits corps peuvent et doivent-ils être
considérés comme une deuxième sorte de corps reproducteurs
des Spongilles ? Nous déterminerons, dans
la suite de nos rechercbes, ce que sont réellement ces
très-jeunes Spongilles encore libres. M. Andrziouski,
professeur d’histoire naturelle à Kio f f , d’après M. Bory-
Saint-Vincenl (3 ) , serait le premier qui les aurait ob-
(1) Observa tion.“! sur la spongille rameuse, par Dutrocliet;
Annal, des Sciences naturelles, tome XV, octobre 1828. Mémoires
de l ’auteur, tome I I , ¡uiges 43o-44 i .
(2) Lettre sur les éponges d’eau douce, adressée par M. P. Gervais
à l’Académie des sciences, le 26 octobre i 835.
(3) D ictionnaire pittoresque d’IIistoirc mlureWe, article spongille,
par .M. Bory .Saint-Vincent.
NOLVELLES KECHERCllES .SUR LA SPONGILLE. I 15
serves el revus en 183g. Ce professeur leur donne les
noms impropres de sporules et d’organes reproducteurs
des Spongilles. M. Rory-Saint-Vincent les appelle
des propagules.
La science en était là sur ce p o in t , lorsque nous
nous décidâmes à poursuivre nos rechercbes avec une
grande assiduité, et à vérifier les observations faites
par M. Andrziouski et M. Bory-Saint-Vincent à l’égard
de cette deuxième sorte de corps reproducteurs, en
même temps que nous avions à constater si réellement
il ne se formait point de corps embryonnaire
dans les corps reproducteurs de la première s o r te ,
nommés oeufs ou corpsoviformes (Raspai l , Dulrocbet),
ou sporanges (Gervais), et si ces prétendues graines
011 sporanges germaient par l ’écoulement des globules
qui sortent par un trou.
Dans ce b u t , u ouscommençâmes , en octobre i 8 3 g,
à nous procurer les corps oviformes ou sporanges , et
à en recueillir, dans les premiers et les derniers jours
de chaque mois de l’année jusqu’à ce moment (septembre
1840). Nous avons gardé dans des vases remplis
d’eau tous les corps reproducteurs de première
sor te, ou oeufs que nous avons pu recuei llir, afin de
pouvoir en observer un très-grand nombre. Nous conservions
également dans ces vases des Spongilles de
diverses grandeurs, de deux ou trois lignes jusqu’à un
ou deux pouces dans leur dimension la plus grande ,
e l nous espérions voii- se former sous nos yeux cette
première sorte de corps reproducteur ou oeu f des Sp on gilles.
Mais, malgré tous les soins que nous prenions