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RI I,
V O Y A G E DE L A BONITE,
qui les transforme en une substance niucoso-cornée
pins ou moins épaisse, qui enveloppe et tient solidement
réunis entre eux les corps oviformes d’arrière-
saison , dont la dissémination ne peut avoir lieu qu’en
masse, en raison de ce que ces oeufs, fortement agglutinés
et fixés a des corps sous-fiiiviables, ne sont point
susceptibles de se désagréger comme ceux de première
saison et comme les caïeux.
Les études que nous avons faites, sous un premier
point de vue zoologique, des individus et des masses
spongillaires doivent faire pressentir toute l ’impor-
tauce de l’examen à fiiire des Spongilles sous les rapports
anatomique, physiologique, pathologique et
tératologique. Cet examen, qui est l’objet des recherches
exposées dans la quatrième partie de ce travail,
doit précéder les éludes à faire dans une cinquième et
dernière partie, sur le nombre des espèces ou des variétés
de Spongilles et .sur les applications des résultats de
nos rechercbes à l’histoire naturelle des Spongiaires
en général et en particulier.
R É S U M É , sous F O R M E D E R É S U L T A T S , D E S É T U D E S F A I T E S
P O U R L A D É T E R M W A T I O I Î D U C A R A C T È R E Z O O L O G I Q I J E
d e s M A S S E S S P O N G I L L A I R E S .
A l’aide des observations faites sur les corps reproducteurs,
sur les embryons et sur les individus à l ’élal
parfait des Spongilles , jointes aux observations de
soudure entre des fragments de ce corps organisé, on
iVÔ U V E LLE S RE CH E R CH E S SU R L A SPONG ILLE . 2 0 i
peut soupçonner le caractère zoologiqiie des masses
spongillaires.
Pour arriver à la démonstration du caractère de ces
masses, il faut mettre à profit ces notions préliminaires,
et procéder à deux ordres d’observations comparatives.
Le premier ordre de ces observations comprend
l’expérimentation de la soudure qu’on peut obtenir
dans des vases à eau stagnante, en opérant sur les
diverses sortes d’embryons, sur des fragments et suides
individus spongillaires à l’état parfait.
Les résultats de ces premières observations comparatives
ne doivent être considérés que comme des
données préparatoires nécessaires pour procéder au
deuxième ordre d’observations également comparatives.
Celles-ci doivent être faites en même temps,
1° dans les vases à eau stagnante; 2" dans un bassin
à eau courante ; 3“ dans les divers habitats naturels des
Spongilles.
Il résulte de toutes ces observations répétées un
grand nombre de fois :
1° Que les masses spongillaires ne sont point des
individus gigantesques, ni des successions de générations
vivantes , agglomérées les unes sur les autres.
2° Qu’on obtient expérimentalement et qu’on peut
recueillir naturellement des masses spongillaires naissantes.
3° Qu’on arrive directement par l’expérience et par
l’observation dans les sites naturels, à constater que
toutes les masses spongillaires proviennent du rappro