2 Y Ü Y A O I Î D E I . A l î O N T T ' E .
iaiie, il n’en est pas moins vrai qu’ il y a encore sur
ce sujet dissidence d’opinions, parce (pi’on n’est point
encore parvenu à bien dilTérencier les gemmes ou
bourgeons des véritables oeufs des Hydres.
Les gemmes, bourgeons on rejetons de ces animaux
sont, ainsi (pie leur nom l’indicpie, des tubercules
d’abord bémispbéricpies, ipn deviennent ensuite cy-
Imdroïdes, et sont terminés par une extrémité mousse.
Ces lultercules paraissent être une extension du lis.su
de la mère. Ils sont toujours de la même couleur que
le corps de celte mère. Dès le premier moment de
leur apparition, ils ont la forme d’un mamelon à base
large. Ce mamelon offre à sa surface interne un cnl-
de-sac cpii fait alors parlie de l’estomac de la mère.
Le gemme de l’Hydre, ainsi que l’a démontré Trem-
blev, est donc constitué par l’épaisseur des deux peaux
de l’animal.
Les gemmes, d’après les résultats des observations
acquises à la science, se développent normalement
à la base du pied (V. Pl. I, fig. i “ — b‘)et exceptionnellement
sur tous les points du corps de l’Hydre, depuis
celte base jusqu’au voisinage de la bouche.
Tant que nous avons nourri nos Hydres avec des
proies vivantes de forme ronde el non anguleuses,
telles que des daphnies, des nais, des larves de tipu-
les, les tlydres n’ont produit des gemmes qu’à la base
du pied. Le nombre de ces gemmes qui poussent simultanément
dans celte partie, ne dépasse jamais
quatre en général ; et ils sont alors disposés en croix,
comme l’a déjà remarqué M. Ebrenberg. Mais il arrive
N O U V E L L E S RECHERCHES SUR E’HYURE. .3
aussi (pi’on en li'ouve un plus grand nond)i e. (Voyez
la ligure i , pl. 86, de Roesel.)
C’est eu nourrissant nos Hydres avec des larves et
des nynqtbes de cousin, dont la (|ueue offre dans les
unes un tube Irès-salllanl, et dans les aiili es tieux
coines en avant et des lames caudales en arrière;
c’est, disons-nous , en nourrissant nos Hydres abondamment
avec ces sortes de proies vivantes de forme
anguleuse, que nous avons vu le corps de ces animaux
se recouvrir sur ses divers points de bourgeons plus
ou moins rapprochés de la base du pied ou de la bouche.
H faut bien remar quer ici que les proies vivantes
de forme anguleuse ne peuvent pas s’adapter à la
forme cylindr ique creuse de l’estomac des Hydres, et
(pie tant que les pr oies vivantes anguleuses n’ont pas
été pressurées complètement par les contractions du
sac stomacal, elles distendent ce sac très-irrégulièrement,
et leur s saillies ir ritent nécessair ement les points
les plus fortement distendus du sac stomacal. Or, ce
sont précisément les points distendus et poussés au de-
liors en cul-de-sac,c[ui se sont transformés en gemmes
surlesdivers points du corps des Hydres très-abondamment
nourr ies, pendant la belle saison, avec des larves
et des nymphes de cousin (V. Pl. I, fig. 2“ — 2'^).
Ayant de nouveau nourri nos Hydres avec des
daphnies et des nais, nous avons constaté que ces animaux
cessaient de pousser des bourgeons sur les divers
points du corps plus ou moins voisins de la bouche,
et nous avons vu ces bourgeons se foi’mer autour de
la base du pied, c ’est-à-dire, dans la région ttor male.