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5 (> V O Y A G E UE LA BONITE.
VU aussi osciller lenlemenl dans les aréoles du tissu
du pied, mais jamais dans celles du tissu du sac stomacal.
La cavité aréolaire des bras communique avec
les aréoles du tissu fibrilleux musculaire du corps , ce
qui permet de croire que l’oscillation du fluide nourricier
.s’étend des bras jusqu’à Textrémité du pied.
Quant à la prétendue villosité de la peau interne de
THydre, nous croyons qu’elle n’a point le caractère
que lui assigne Corda, et nous devrons nous expliquer
à cet égard , en traitant de Tanatomie et de la
physiologie de THydre.
Nous passons à dessein sous silence les autres organes
que Corda et M. Lbrenberg ont observés sur les
bras de THydie , attendu que ces organes ne sont pas
tels qu’on les a décrits, el nous démonti'erons qu’il
y a eu illusion à Tégard de ces organes, comme poui-
la villeuse de Testomac de THydre.
A l’aide de cette esquisse de la structure anatomique
de cet animal, nons pourrons mieux faire comprendre
son organogénie, qu’il nous faut étudier dans ce qu’elle
offre de commun et de différentiel chez les trois sortes
d’embryons.
Formation îles embryons gemmaires.
J.orsqu’un tubercule gemmaire creux à sa base
commence à paraître, on pourrait dire que ce corps
reproducteur ressemble à un oeuf, s’il provenait de
Tun de ces globules que A. Corda a désignés par ces
mots: verrucoe dictæ germina in superficie externâ coi -
NO U V E L L E S R E C t lE R C l lE S SUR LT IYDRE. 67
poris. Mais on peut facilement s’assurer que la gemmation
ne s’opère pas par germination et par accroissement
de Tun de ces prétendus germes globuli-
formes.
Nous avons considéré le bourgeon comme un
corps reproducteur de première sorte, afin de pouvoir
le comparer avec Toeuf ; mais en réalité, ce gemme,
étudié à son origine, est déjà un embryon gemmaire
dont Torganogénie est très-facile à observer. En effet,
Trembley et tous ses successeurs ont vu constamment
le bourgeon passer de la forme d’un petit cul-de-sac
latéral de Testomac de la mère à celle d’un cylindre
creux à extrémité mousse. Tous les observateurs ont
encore vu cette extrémité pousser successivement des
petits bourgeons qui sont les rudiments des bras, et
le cylindre croître et communiquer toujours par sa
base avec le sac stomacal de sa mère. Trembley a bien
démontré cette communication ; mais il s’est moins attaché
à étudier comment s’opère la perforation de la
bouche qui n’existe pas encore sur Textrémité mousse,
et Tocclusiou de la base du cylindie qui devient le
pied du nouvel individu.
Voici ce que nous avons vu au microscope sous
divers grossissements, après avoir ouvert les Hydres
qui avaient mangé, en février i8 4 i , des cyclopes
femelles avec leurs oeufs. Ces animaux, qui étaient
gris avant de manger, avaient pris, en peu de jours,
une couleur orangée. Nous nous assurâmes bien, immédiatement
après les avoir ouvertes, de Taspect el
de la structure du sac stomacal. Cette couche ne