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182 V O Y A G E DE I.A BO N IT E ,
a nos observalions faites siii- ces corps organisés, con-
sei'ves dans des vases dont l ’ean était, stagnante, et à
celles <|iie nons allions faire sur les boids el à la surlace
des rivièies, un troisième genre d’ob.servations,
pour nous éjiargner des ffiligues, el pour vaincre des
difficultés, et même des impossibilités, qu’il nous
était facile de prévoii-. Notre Inil était de ¡louvoir observer
fréquemment les Spongilles, sans les soustraire
entièiemenl aux circonstances naturelles dans les-
(¡iielles elles vivent.
Pour ce troisième genre d’observations, les Spongilles
de divei'S âges (individus isolés ou agglomérats
d individus) étaient placées dans uu grand bassin d’eau
constamment renouvelée au moyen d’nn courant
continu on très-raiemenl interrompu. C’est à M. de
Blainville (pie nous sommes redevable d’avoir pu
obtenir un concours de circonstances favorables à
ce genre d’investigation. Ce bas.sin d’eaii, constamment
renouvelée, devint pour nous nn lien d’oltsei valions
plus faciles et plu.s fréquentes (pie celles (¡n’il nous
(allait faire sur les bords des canaux el des rivières.
H était en outre un magasin ou un vivier d’où nous
relirions, pour les porter chez nous, les Siioiigilles
(pie nous jugions convenalile de suivre de tiùs-près,
et celles que nous destinions à remplacer les Spongilles
mortes dans nos vases à eau stagnante. Nous
étions doue [larveiiu à établir trois lieux d’observations,
et nous pouvions de celte manière étudier nn
Irf's-giand nombre d’éveiilualilcs de la vie de.s Spongilles,
et imiter, dans nos vases (T dans notre bassin
N O U V E L L E S H E C IIERC IIES SUIt I.A SB O N G IL L E . I«.i
à eaii courante, k's principales éventualités (|ui président
à la Cormalion des individus isolés el à celle
des masses spongillaires.
Nousiie pouvons et ne devons point décrire ici les
procédés ou les manipulations zoologi(iues au moyeu
des(|uels nous sommes jiarvenu à obtenir a volonté,
soit des individus isolés , soit des masses spongillaires.
Ces détails nous entraîneraieul Iteaucoup trop loin.
Ces procédés sont, au ivste, fort simples, el seront facilement
prévus par les observateurs persévérants la-
miliarisés avec fexpérimenlulion.
l.’objel principal de celle troisième pailie de nos
reclierclies étant de déterminer le caractère zoologi(|ue
des masses spongillaires, il serait superflu el fastidieux
de nous arrêter à des détails dont quelques-uns
poiirroiU être mentionnés dans l’exposé de la série de
nos reclierclies. Pour remplir convenablement cet
objet , nous allons maintenant développer les résultats
des observalions comparatives faites dans trois conditions
différentes. Si l’on se rappelle acluellcmeiU qu’en
abordant ces observalions reconnues indispensables
pour déterminer exactement ce (pie sont les masses
spongillaires, nous connaissons déjà les individus isolés
envisagés dans les trois grandes phases de leur vie,
c’esl-à-dire, dans la succession de leurs étals d’(Eu(
ou de corps reproducteur, d’euibryon et d être jiarfait
dans sou espèce ; si l’on se rapjielle en outre que tous
ces individus n’arriveiil jamais (|ii a une taille (|ui varie
de (pialre à six ligues, cl de un pouce a im [louce et
demi ; si l’on se rapiiellc enlin les laits de soudure ou